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Un an que tu es là

Publié le 13 avril 2011 par Madameparle

Un an que tu es là

Nous sommes arrivés à la maternité ce 13 avril vers 18 heures.

J’avais des contractions supportables depuis le matin qui s’étaient nettement intensifiées depuis 17 heures. Je souhaitais vivre cette naissance le plus possible. pour mon ainé j’avais été frustrée. Par peur j’ai accepté très tôt la péridurale. l’anesthésiste m’avait donné une dose de cheval pour qu’il puisse dormir jusqu’au petit matin sans être rappelé. Du coup au moment de la poussée, je n’ai rien senti… Je poussais dans le vide ne comprenant pas trop ce que l’on me disait.. Les forceps ont évité de peu la césarienne…

Pour cette naissance la je m’étais préparée à laisser les contractions faire naturellement leur travail le plus longtemps possible.

Je les prenais une par une avec euphorie au départ.. Puis le temps passant, je devais m’accroupir pour les laisser m’envahir puis debout pour ne pas faiblir…

Une sage femme m’a ausculté vers 19h30, j’étais ouverte à 4…

Je tenais bon… Je respirais, essayait de me laisser aller entre deux. J’ai tenté le ballon mais impossible de trouver la bonne position, je devais les prendre penchée sur le bord du lit.

L’avantage de ne pas prendre la péri de suite c’est que l’on peut rester habiller et vadrouiller librement.

Nous avons entrepris une virée vers la salle de pères.

La route était pourtant courte j’ai du faire plusieurs pauses, tordue de douleur.

Une fois arrivée sur place mes contractions se sont encore intensifiées, elles s’enchainaient toutes les deux minutes avec à peine quelques secondes de répits…

Je décidais de regagner la salle de naissance n’y tenant plus. la peur commençait à m’envahir et la fatigue…

La sage femme m’a examiné, mon col était ouvert à 8.

Je n’en pouvais plus.. j’ai hésité quelques instants mais j’avais atteints ma limite.

J’ai demandé la péridurale

J’ai alors mis beaucoup de temps à me détendre, comme choquée par toute cette douleur.. Je ne bougeais plus et sentais peu à peu mon corps se détendre.

Ma puce était encore haute.

Il devenait clair qu’elle allait naitre le 14 avril…

Il a encore fallu attendre quelques heures que tu descendes.

On m’a proposé de me mettre sur le coté une jambe surélevée pour aider la progression.

Très rapidement ma fille est alors descendue.

Elle arrivait.

Deux sages femmes sont alors venues à mes cotés.

Elles m’on accompagné avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Leurs paroles me réchauffaient et apaisaient mes craintes.

Tellement que je rigolais.

Je ne sais plus pourquoi.

Je te sentais descendre et progresser au rythme de mes poussées, tu remontais toujours un peu moins haut puis descendais toujours un peu plus.

J’ai touché tes cheveux alors que tu étais encore en moi.

Quel délicieux souvenir que de te savoir entre deux monde.

Puis tu étais là.

Je t’ai prise sous les bras et t’ai mise au Monde.

Tu m’as tout de suite regardé avec tes grands yeux.

Tu étais sereine et apaisée.

Je t’ai mise tout contre mon coeur sentant le cordon nous relier encore pour quelques minutes.

Quelle incroyable sensation que de t’avoir sur moi mais toujours en moi.

Des larmes d’émotions coulent sur mes joues en repensant à cet instant suspendu…

Un an déjà que tu es là..

Manon


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