Cette fois, je suis vraiment en retard pour raconter mon voyage en Arménie. Mais bon, j'ai eu d'autres choses à faire. Là, c'est la bonne, je m'y mets.
L’Arménie, en forme longue la République d'Arménie, en arménien Hayastan, Հայաստան et Hayastani Hanrapetut’yun, Հայաստանի Հանրապետություն, est un pays du Caucase sans accès à la mer. Cette ancienne république soviétique a des frontières terrestres avec la Turquie à l'ouest, la Géorgie au nord, l'Azerbaïdjan à l'est et l'Iran au sud. Bien que située en Asie, l'Arménie est considérée par certains auteurs comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant, partie de l'Europe. Elle est membre de plus de trente-cinq organisations internationales, comme l'ONU, le Conseil de l'Europe, la Communauté des États indépendants, etc. Elle est aussi un membre permanent de l'organisation internationale de la francophonie.
Avec un riche héritage culturel, elle est une des plus anciennes civilisations au monde. Bien que l'Arménie soit un pays constitutionnellement séculier, la religion chrétienne joue un rôle important, comme le montre le fait qu'elle soit la première nation à adopter le christianisme comme religion d'État en 301.
Avant de commencer, je m'excuse pour tous ceux qui me liront et qui connaissent l'arménien. Ma retranscription des lieux et villes n'est peut être pas exacte.
Ce voyage a eu lieu début juin 2009, du 31 mai au 07 juin.
Le voyage en avion a été un peu long. Départ de Strasbourg à 15h00. Arrivée à l'aéroport de Bâle Mulhouse à 17h15.
A 19h20, envol pour Vienne étape du voyage. Le vol se déroule sur un CANADAIR d'Austrian Airlines. Comme d'habitude repas à bord, enfin un demi sandwich et un gâteau. C'était ni bon ni mauvais,
Arrivée à Vienne à 20h30. Repas « gastronomique » à l'aéroport : panini salami et zucchini. Pas mauvais, pour une cafétéria d'aéroport. Les choses sérieuses commencent à 21h50, embarquement direction Erevan. 22H30 décollage, arrivée à 4h30.
Et là le choc, une organisation comme j'en avais peu vu. A la descente de l'avion, on est laissé sans information, non je suis mauvaise langue, il y avait des panneaux en arménien. Pas de message en anglais, allemand ou français. Après un gros moment de flottement, tous les touristes comprennent petit à petit qu'il faut d'abord faire du change avant de s'enregistrer au visa puis direction la douane, où crise sanitaire oblige on passe devant un détecteur thermique puis à la douane selon un numéro qui a été attribué je ne sais comment. Mais bon, on avance quand les gentils personnels de douane nous le disent.
On trouve le guide et on rejoint l'hôtel Aviatrans.
Hôtel charmant, très bien situé au centre d'Erevan, comme on va le découvrir après (on est à 5 minutes à pied de la place de la République).
La nuit fut courte : de 7h00 à 9h30.
A 10h00, l'hôtel nous sert un petit déjeuner : fruits, tomates, concombres, cerises, prunes vertes, pâtisseries, saucisses, fromages et des roulés sucrés au fromage.
La cuisine de l'Arménie et de sa diaspora est riche de par sa diversité qui s'est forgée au cours de l'Histoire. Tantôt influencée par le Moyen-Orient, tantôt par la Grèce et l'Iran cette cuisine a également influencé celle des pays avoisinants, notamment la Syrie et le Liban.
L'Arménie a une cuisine peu variée, principalement à base de poissons et de brochettes de viande. Le poisson est le plus souvent grillé et servi avec des légumes ou du riz. Les brochettes sont à base de poulet, de bœuf, d'agneau voire de porc — haché ou entier — et accompagnées de riz . Par ailleurs, la spécialité nationale est le khach (խաշ), sorte de potée de pieds de bœuf bouillis et assaisonnés au service. Ce plat de la région de Shirak n'est consommé qu'en hiver en Arménie (alors qu'il l'est toute l'année en Géorgie). On consomme aussi des cornichons avec les repas, notamment du chou. À chaque repas, les Arméniens aiment boire du tan (équivalent du dugh iranien et de l'ayran turc). Le café arménien est très réputé. Le thé se consomme plutôt vers le sud de l'Arménie, proche de l'Iran.
La cuisine de l'Arménie occidentale (pratiquée en diaspora depuis le génocide arménien) est à rapprocher de la cuisine turque, libanaise et grecque. En entrée, on y mange souvent des mezzés dont du houmous, moutabal, böreks, dolmas, etc. Les repas commencent souvent avec un plat de légumes crus : concombres, radis, salades, tomates, etc. Le plat principal peut, comme en Arménie, être à base de brochettes accompagnées de riz pilaf. Cependant, des plats plus longs à préparer (parfois jusqu'à une journée) sont très appréciés. Ainsi le su-börek, sorte de lasagnes au fromage et au persil, les mantis, petits raviolis de viande, les koftas ou la moussaka font partie des plats traditionnels.
Les plats sont accompagnés de lavash, le pain traditionnel arménien.
Les desserts arméniens sont à rapprocher des desserts orientaux en général : baklavas, kadayifs, loukoums, etc.
L'aventure commence.
Nous sommes donc le 1er juin.
Départ de l'hôtel à 11h15, Traversée d'Erevan direction le monastère rupestre de Keghart. La route est superbe et pleine de soleil. On traverse la chaîne de Kéghan. On s'arrête à l'Arc de Tcharènts pour admirer la vue sur le mont Ararat.
Yéghiché (Élisée) Tcharents (en arménien Եղիշե Չարենց, Tcharentssignifiant « de ce qui est mal » en grabar), né Soghomonian, le 13 mars 1897 à Kars et mort le 29 novembre 1937 à Erevan, est un poète arménien. Il est considéré comme le pèrede la littérature de l'Arménie moderne.
Sur la route entre Erevan et Garni, à 28km de la capitale, un monument a été dédié au poète en 1960 : « L'Arc de Tcharents ». Il est construit dans un endroit magnifique pour son point de vue panoramique dominant la plaine de l'Ararat, et « c'est sur ce promontoire que le poète aimait à venir », souvent pour méditer, selon les Erevanais. En 1975, sa maison à Erevan, au 17 avenue Mesrop Machtots, est devenue un musée, grâce à ses deux filles : Arpénik, née en 1932 et décédée en 2008, et Anahïte, née en 1935. Dans un poème-codé écrit à l'heure noire du soviétisme, Tcharents avait laissé un inactuel et courageux message pour les temps à venir : « Peuple arménien, ton unique salut est dans ta force d'unité ».
Au monastère, on voit nos premiers khachkars (croix en pierre).
Les khachkars constituent un grand pan de la culture arménienne, et y sont très répandus.
Les croix de pierre ou khachars (‘khach’ signifie croix, ‘kar’ signifie pierre), représentent un symbole de la nouvelle foi arménienne. Les khachkars gravés étaient utilisés dans les églises, les
monastères, et les cimetières et même parfois insérés dans les murs de certains édifices.
On déjeune à Garni dans une auberge : en entrée taboulé, salade choux carottes, tomates concombres, des herbes fraîches, des fromages et du pain arménien. Le plat est composé de brochettes d'agneau grillée avec des pommes de terre grillée. En dessert un gâteau.
L'après midi se poursuit par la visite du temple de Garni (temple grec) avec les bains, le catholicos. De là, la vue est superbe sur la vallée et les orgues basaltiques.
Garni (en arménien Գառնի; jusqu'en 1936 Bash-Gyarni) est une communauté rurale du marzde Kotayk, en Arménie. Elle compte 7 624 habitants en 2008.
Le site du temple païen de Garni y est situé, au sein de la réserve d'État de la forêt de Khosrov sur les contreforts méridionaux de la chaîne volcanique du Gegham.
La forteresse, signalée par Tacite sous le nom de Gornéa, est construite sur une plate-forme formant un promontoire entouré de falaises d'une hauteur de 100 mètres qui dominent la vallée du torrent Azat ; elle existait déjà au paléolithique comme le prouve des objets retrouvés lors des fouilles. Les remparts datent de l'âge du bronze mais ont été maintes fois remaniés depuis, consolidés en particulier à l'époque du royaume d'Urartu (VIIIe au VIe siècle av. J.-C.).
Ce qui subsiste de la forteresse date du IVe siècle av. J.-C., époque où Alexandre le Grand envahit la Perse et où la culture arménienne commença à subir une influence hellénistique, mais la forteresse fut aussi dévastée par les Romains et les monuments les plus importants conservés sur le site sont postérieurs de 500 ans, en particulier le temple et les thermes romains.
Les remparts, ponctués de 14 tours rectangulaires, furent restaurés par le roi bagratide Achot II, mais furent par la suite détruits par les Turcs en 1638 et par un tremblement de terre en 1679. La restauration date seulement de 1975.
Le souverain Tiridate Ier a édifié le site en 77, comme l'atteste l'inscription en grec de la pierre de fondation, sur un petit plateau situé sur une colline entourée de montagnes. Le temple était dédié au dieu du soleil Mithra et surnommé « le Temple du Soleil ». En ruine à cause d'un terrible séisme en 1679, il est reconstruit à partir des années 1970 avec un grand nombre des pierres d'origine restées sur place après le tremblement de terre.
Le temple est construit dans une pierre volcanique, le basalte. Au-dessus du stylobate s’élèvent les murs du naos et les quelques 24 colonnes du portique.
De larges gradins précèdent l'entrée principale du temple de Garni. Le complexe de la forteresse, résidence des rois arméniens, comprenait des édifices palatins, des logements pour la garnison de la forteresse et d’autres locaux, tous disparus de nos jours.
Le palais d'été était un palais à deux étages de 40 mètres de long et 15 mètres de large, avec une toiture en bois qui reposait sur des piliers eux-mêmes en bois, avec une base de pierres. Les chroniqueurs arméniens le décrivent comme une « maison de fraîcheur » grâce à un système naturel d'aération qui permettait de recevoir le vent frais venant de la gorge de Garni. Par grande chaleur, l'on faisait aussi venir de grands blocs de glace des sommets des montagnes relativement proches.
Retour à Erevan et visite du musée Paradjanov.
Sergueï Iossifovitch Paradjanov (en cyrillique russe Сергей Иосифович Параджанов, en arménien : Սարգիս Հովսեպի ՊարաջանյանSarkis Paradjanian) né le 9 janvier 1924 à Tbilissi en RSS de Géorgie, mort le 20 juillet 1990 à Erevan en Arménie, est un réalisateur qui fut controversé en Union soviétique, mais très défendu et apprécié par les cinéphiles occidentaux. Un musée lui est consacré à Erevan, en Arménie, où il est considéré comme le grand cinéaste national.
Le dîner est pris à 19h00 au restaurant le Caucase (restaurant géorgien) qui n'a d'authentique que le nom. La cuisine est quelconque : soupe de pois chiche avec pommes de terre, coriandre et épices, galettes au cèpes, morceaux de porc grillé (très sec) accompagnés de fèves et de purée, en dessert une galette sucrée (comme une galette feuilletée au sucre).
Retour à l'hôtel à 21h00, puis dodo bien mérité.