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Piss Christ, ou comment faire de l'Art avec n'importe quoi...

Publié le 18 avril 2011 par Trinity

Dans le Causeur, Jean Clair, académicien et ancien directeur du musée Picasso, nous parle de ces soi-disant oeuvres d'art et nous dit au sujet des objets où l'on trouve du sang, de l'urine :  "toutes les sécrétions humaines ont un rôle central, image avilisante de la création humaine et de l'homme lui-même. il n'y a plus ni tenur, ni retenue, cet art mutant correspond à l'état infantile décrit par Freud où le nourrisson tout puisant ne produit jamais que sa propre déjection pour l'offrir à sa mère"...

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Piss Christ est une photographie de l'artiste américain Andres Serrano, réalisée en 1987. Elle représente un petit crucifix en plastique immergé dans un verre rempli d'urine de l'artiste. Récompensée en 1989 par un prix du Southeastern Center for Contemporary Art (SECCA)[1], un musée américain partiellement financé par le National Endowment for the Arts, organisme fédéral qui soutient des projets artistiques aux États-Unis, l'œuvre suscite à l'époque dans le pays une importante polémique[2].

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Jean CLAIR au parvis des gentils : “Culte de l’avant-garde et culture de mort”

(…)

“Piss Christ”

Ce discours tombe à point nommé, à l’heure de l’exposition « Je crois aux miracles » organisée en Avignon autour de l’œuvre d’Andrés Serrano : la photo d’un crucifix plongé dans de l’urine. Les affiches de ce Piss Christ parsèment la ville, l’exposition est officielle, le ministère de la culture, une mairie UMP, le conseil régional PS ainsi que le groupe LVMH la cofinancent.

Les chrétiens s’émeuvent et pétitionnent sur le net, mais ces indignations ne mentionnent pas l’essentiel : Mgr Albert Rouet, alors évêque de Poitiers, a fait l’éloge de Piss Christ dans son livre L’Église et l’art d’avant-garde (Albin Michel, 2002). Or il n’y a pas eu de repentance de sa part ni de ses confrères. Cette œuvre de 1987 avait en Amérique provoqué ce qu’on a appelé les « guerres culturelles » : fallait-il que la puissance publique finance des expositions blasphématoires ou choquantes ? Les USA mirent plusieurs années à répondre : non. En France, le débat n’a même pas commencé ; il est mort-né, Mgr Rouet et quelques autres ayant donné leur bénédiction.

Jean Clair, citant justement Serrano et Mgr Rouet, s’en étonnait. Comme d’autres historien(ne)s avant lui [2]. Souhaitons que sa qualité de « Gentil », lui permette d’être écouté des clercs. Quand aux historiens d’art qui reconnaissent l’Église pour mère et qui voulurent l’éclairer sur l’art très contemporain, ils se sont vu attribués, sans la moindre discussion, l’étiquette de « méchants ».


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