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Le PASS contraception

Publié le 26 avril 2011 par Trinity

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Cette idée me semble effectivement intéressante MAIS l'a-t-on réellement pensée ?

N'est ce pas le rôle des plannings familiaux ? Ne devrait-on pas les développer, leur donner les moyens d'exister ?

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Quid de la place des garçons dans cette contraception ?

La pilule contraceptive n 'est pas anodine, c'est un médicament et comme tous les médicaments elle a des effets et des effets secondaires. Quand on prescrit une pilule contraceptive à une femme, la plupart du temps, le médecin ne prescrit que la recherche du taux de cholestérol or ce n'est pas cette simple recherche sanguine qui permet d'éviter les plus sérieux effets secondaires de la modification des taux hormonaux dans un corps. En effet, on constate de plus en plus de thromboses (caillot de sang qui se constitue dans les veines) dues à des anomalies biologiques constitutionnelles : déficit en certains facteurs (AT3, protéines C et S, facteur Leiden (appelé aussi résistance à la protéine C activée)... et ces taux de protéines C et S sont rarement recherchés lors de la prescription de contraceptif oral. On a donc maintenant de plus en plus de phlébites, d'accidents vasculaires cérébraux chez des toutes jeunes femmes et cela souvent parce qu'on a prescrit des contraceptifs oraux sans précaution.

Le problème des grossesses chez les adolescentes est-il lié à une mauvaise contraception, à un manque d'informations ? N'est-ce pas parfois un symptôme d'un mal-être qui serait important de pouvoir prendre en charge ? N'est-ce pas un déni de l'information ?

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LEMONDE.FR | 26.04.11 | 13h11

Mardi 26 avril, la région Ile-de-France a présenté son Pass santé contraception". Destiné aux lycéens, ce dispositif leur permet d'avoir accès gratuitement et anonymement à des consultations médicales pour obtenir pilule, stérilet, implant, patch ou autre méthode de contraception.

 

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Le lancement du système, qui vise à se substituer au planning familial, souvent absent des petites communes, s'est matérialisé par une visite du président de la Région, le socialiste Jean-Paul Huchon, dans un lycée du 12e arrondissement de Paris, mardi. Visite à laquelle a assisté le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel.

QUAND CHATEL FUSTIGEAIT LE "PASS CONTRACEPTION" DE ROYAL

Un revirement pour le ministre. Voici quelques mois à peine, celui-ci n'avait en effet pas de mots assez durs pour critiquer une opération menée par la région Poitou-Charentes et sa présidente, Ségolène Royal : le Pass contraception, qui consistait lui aussi à proposer, par l'intermédiaire des infirmières scolaires, des consultations gratuites et anonymes aux lycéens.

Le dispositif, lancé fin 2009, à quelques mois des élections régionales, avait suscité les foudres de M. Chatel. "Nous avons affaire à des élèves mineurs. L'autorité parentale est quelque chose qui compte. L'éducation nationale n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur", avait estimé le ministre, notamment sur RTL.

Pour Luc Chatel, l'école ne devait pas être le lieu de ce type de questions. "Eduquer, c'est être responsable et cela ne peut se résumer à distribuer un chèque", avait-il raillé. "La responsabilité de proposer de la contraception aux mineures n'est pas du ressort des infirmières scolaires."

Une position proche de celle de quelques parlementaires de droite, rejoints par la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP), qui évoquaient, à l'instar du député Jean-Frédéric Poisson, le risque de "banaliser l'acte sexuel et l'usage de la contraception".

Ségolène Royal avait alors fustigé cette réaction, la jugeant "désolante". Mais M. Chatel avait persisté, demandant au rectorat de refuser l'initiative. En réponse, la présidente du conseil régional avait fait envoyer par la Région des "colis contraception" directement aux infirmières scolaires.

DES MOIS DE BRAS DE FER

Le ministre avait répliqué en demandant aux proviseurs de la région d'intercepter les fameux colis et de les conserver. Ce qui posait une question légale de taille, le viol de la correspondance privé étant un délit. Il avait par ailleurs commencé à plancher sur un décret permettant une consultation médicale anonyme pour les jeunes filles mineures afin d'obtenir des contraceptifs.

Entretenue par Ségolène Royal, l'affaire avait duré plusieurs mois. En février 2010, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui montrait une progression du nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les mineures, avait apporté de l'eau au moulin de la présidente de Région, tandis que Roselyne Bachelot, ministre de la santé à l'époque, promettait de faire de l'éducation sexuelle des mineurs"une priorité". En mai 2010, Royal avait fini par faire envoyer ses Pass dans les cabinets des médecins généralistes.

Mardi 26 avril, Luc Chatel s'est félicité de la mise en place en Ile-de-France du Pass contraception, jugeant que "l'Etat est dans son rôle lorsqu'il écoute, informe et accompagne les adolescents", lorsqu'il agit pour "prévenir" les IVG subies par "des jeunes mineures"

"Je vais prendre un décret dans quelques semaines pour permettre aux infirmières scolaires de prolonger pendant six mois des prescriptions médicales en matière de contraception" a, par ailleurs, promis le ministre, qui estimait pourtant, voilà quelques mois, que cette question n'était "pas de leur ressort".

Samuel Laurent

LEMONDE.FR avec AFP | 26.04.11 | 08h22  •  Mis à jour le 26.04.11 | 08h55

La région Ile-de-France présente, mardi 25 avril, son Pass santé contraception. Ce dispositif permettra à 159 000 lycéens et lycéennes de seconde, apprenties et élèves en formation sanitaire et sociale, d'accéder gratuitement et de façon anonyme à une contraception pendant quelques mois. Pour lancer ce dispositif, le président du conseil régional, Jean-Paul Huchon (PS), sera accompagné, au lycée polyvalent Elisa-Lemonnier dans le 12e arrondissement parisien, du ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel.

Ce pass comprend des coupons remis aux jeunes par l'infirmière de l'établissement scolaire. Ces tickets leur permettent ensuite de se rendre chez les professionnels de santé, a expliqué le conseil régional au moment de l'adoption de la mesure, en juin 2010. Ces coupons seront valables pour des consultations chez le médecin, des prises de sang et des analyses médicales, ainsi que pour la délivrance "de tous contraceptifs" pour une durée de trois à six mois. Le professionnel de santé se fera rembourser par la région, a précisé la collectivité.

"Les élèves inscrits en classe de seconde ou niveau équivalent dans les centres de formation des apprentis (CFA) ou en formation sanitaire et sociale en seront les bénéficiaires prioritaires, l'âge moyen du premier rapport sexuel étant de 17 ans", argumente le conseil régional sur son site Internet. Ainsi, "environ 77 000 filles et 82 000 garçons", soit 159 000 jeunes, "pourraient en bénéficier"

PLUS DE 13 200 IVG SUR DES MINEURES EN 2006

"Les jeunes ayant besoin d'une contraception, régulière en particulier, sont confrontés à différents obstacles", développe la région, qui cite "le manque de confidentialité du circuit de remboursement", les problèmes de "financement" ou encore une "méconnaissance" du sujet. La mesure vise également "à faire reculer le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) ou de grossesses non désirées", poursuit le conseil régional.

Au niveau national, plus de 13 200 IVG ont été réalisées sur des mineures en 2006, selon l'Inspection générale des affaires sociales, un chiffre en hausse continue. En 2002, on en comptait 10 722. Le gynécologue Israël Nisand estime que ce nombre est d'ailleurs "sous-évalué" et serait plus proche de "15 000". Le médecin a été chargé par le gouvernement de réfléchir à l'idée de l'anonymat et d'une gratuité générale de la contraception.

En Poitou-Charentes, la présidente de région, Ségolène Royal, avait tenté de mettre en place, en 2009, un dispositif similaire (tickets et bons d'échange) pour délivrer la pilule aux mineures, mais s'était heurtée à l'opposition du ministre et au refus de l'académie d'autoriser les proviseurs de lycées à distribuer le pass. Si bien que les tickets sont disponibles, depuis juillet 2010, chez les professionnels de santé libéraux (généralistes, gynécologues) de la région et non dans les lycées.

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publié le 11/06/2010 à 14:52

publié le 03/02/2010 à 07:00

Contraception: les ratés de la pilule

Préservatifs, pilules, stérilets, patchs, etc.: les moyens de contraceptions sont légion.Pourtant la pilule domine le marché et fait figure de remède "miracle" contre les grossesses non désirées. Pourtant, le rapport remis ce mardi 2 février à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), pointe du doigt son "niveau préoccupant" d'échecs en France. Chiffres à l'appui: près des trois-quarts des 200 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) effectuées chaque année sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception.  

Sans surprise, la pilule se situe au premier rang des contraceptifs, devant le préservatif. Dès lors qu'aucune contre-indication médicale n'a été constatée, elle tend à être automatiquement prescrite par les médecins, et représente près de 60% de la couverture contraceptive en France, selon le Baromètre Santé de 2005 de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).  

Des oublis fréquents

Ces comprimés composés d'hormones féminines (oestrogène et progestérone) bloquent l'ovulation chez la femme et constituent une méthode très efficace. A condition d'être pris régulièrement... Et c'est là que le bât blesse puisque les oublis sont fréquents. Selon une autre étude de l'Inpes parue en 2007, une femme sur cinq oublie sa pilule au moins une fois par mois. Les risques de grossesse non souhaitée sont ainsi démultipliés. 

Elle est théoriquement efficace à 99,5%, mais, en pratique, tout dépend de sa bonne utilisation. Elle doit correspondre au mode de vie et à la personnalité de la patiente. C'est pourquoi la contraception orale ne peut être prescrite à l'emporte-pièce et doit découler d'une prescription personnalisée par le médecin à sa patiente, qui se l'appropriera en retour. 

A son apparition, dans les années 60, l'utilisation de la pilule était largement dévolue aux couples stables avec une sexualité régulière. Depuis les parcours sexuels ont évolué. La majorité des femmes et des hommes connaissent désormais plusieurs partenaires au cours de leur vie. Dès lors, quand les relations sexuelles sont épisodiques ou irrégulières, quand les femmes ont une activité qui se traduit par des horaires décalés ou des rythmes irréguliers de sommeil, la prise quotidienne de la pilule est susceptible d'être perturbée. C'est pourquoi le rapport de l'Igas préconise une meilleure promotion des autres modèles contraceptifs, en particulier le stérilet. 

Les avantages du stérilet 

Troisième méthode de contraception la plus utilisée en France, avec 2 millions d'adeptes, le dispositif intra-utérin (DIU) ?appelé communément stérilet- fait figure, pour certains spécialistes, de méthode quasi idéale. Son fonctionnement est simple: placé dans l'utérus, il perturbe la progression des spermatozoïdes et empêche la formation de l'oeuf. Les avantages sont nombreux: pas d'obligation de prendre son comprimé à heure fixe, aucun risque d'oubli, un cycle menstruel non perturbé et une protection qui dure de 3 à 5 ans. Il est également peu cher (à partir de 30 euros) et remboursé à 65% par la sécurité sociale. 

Il semblerait cependant que de nombreuses idées reçues entravent sa propagation. De fait, 50% des Français considèrent qu'il faut déjà avoir eu un enfant pour utiliser un stérilet, ce qui est faux. Peut-être faudrait-il d'ailleurs se pencher sur une nouvelle appellation pour ce contraceptif, dont le nom fait peur, tant il renvoie à l'idée de stérilité... 


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