Magazine Journal intime

Aujourd’hui j’me suis demandé pourquoi on écrit tout le temps des poèmes d’amour pis jamais des poèmes d’amis, ça fait que ceci est un poème d’amis.

Publié le 10 mai 2011 par Sexinthecountry2

Chez nous hier y’a eu un lendemain de party

Pis j’ai réalisé que j’étais en amour…

Avec tout le monde!

Mel C. traînait sa carcasse en pyjama de satin

Pis a gémissait sa vie en disant : «J’suis hangover!»

Mel B., elle, a erré dans la maison pendant deux heures

Parce qu’a cherchait son esti paquet de cigarettes.

On a tous finit sur la galerie à se faire griller la couenne

Les deux filles de Mel B. couraient sur le terrain cheveux au vent comme des amazones.

Martin a pissé sur un arbre en criant : «j’t’aime Annie!»

J’ai tellement ri que j’ai failli me cracher le cœur.

Les gars m’ont aidée à déménager la niche du chien pour l’été

Pis Éric m’a dit de manger d’la marde quand j’y ai demandé de revenir m’aider à peinturer ma maison.

Mais c’était une farce, Éric me dirait jamais de manger de la marde pour vrai

Parce que moi pis Mel B. on le borde quand il s’endort sur mon lazy boy.

Ma maison est pas pareille quand ils sont dedans

On dirait qu’a rit

A s’imprègne d’eux autres

Pis à les fait résonner longtemps

Des fois y me prend des envies de fonder une commune

Avec toutes ces belles faces là pis d’autres encore

Dont j’parle pas ici parce qu’ils n’étaient pas là hier

Mais j’suis certaine qu’ils s’entendraient ben avec ceux qui étaient là hier

On vivrait dans ma maison pour l’éternité

On mangerait des p’tits pois pis on jouerait au ballon avec les p’tites

Des fois on chercherait le chien en gang parce qu’il se serait encore sauvé

On dormirait au soleil parce qu’il ferait tout le temps soleil

Sauf de temps en temps pour qu’on puisse entendre la pluie sur le toit de tôle.

On boirai du vin rosé frette.

Des fois on s’courrait après avec la hose pour se rafraîchir

Pis on se demanderait rien

On serait juste tous là à vivre pis à dire des niaiseries

Ça serait une éternité un peu floue

Comme quand on a but une bière de trop en fin d’après-midi

Une éternité verte, avec des papillons

Pis de l’amour

Les derniers sont partis vers quatre heures

En ramassant le ballon Batman, les vides pis les couvertes

J’me suis dit que j’étais la femme la plus chanceuse du monde

Même s’il m’arrive d’avoir de la peine, des fois.



Retour à La Une de Logo Paperblog