Samedi, j’ai été cherché mes filles et leur amie au club de Judo. Nous n’habitons pas très loin et la mère de Juliette (l’amie de mes filles) travaille le samedi. C’était une sympathique occasion pour les filles de jouer encore avec leur copine !
On habite une ville dans la proche banlieue parisienne. Ici c’est moins chèr et il n’y a pas tous ces connards de Parisiens.
Comme d’habitude, il y a une rue à traverser. Cette fois-ci je suis pressée, il y a a finale féminine de Roland Garros à 15h00 et il ne faut pas que je rate la fin du match. Il est déjà 15h30 bordel !
Je presse un peu les filles, je leur dis qu’il y a un chouette goûter qui les attend. Elles en ont bien besoin, le judo ça fatigue. Nathalie rouspette un peu car je ne les ai pas laissées se changer. Elles sont encore en kimono dans la rue, et il fait très chaud.
Merde ce qu’il fait chaud, il fait tellement chaud. Ca commence à vraiment m’énerver et on a encore au moins 5 minutes de marche pour arriver à la maison. Vivement qu’on arrive pour que je puisse mettre les filles devant la télé, décapsuler une bière et me poser devant Roland Garros. J’espère que ce n’est pas la Chinoise qui va gagner, comme si ça ne leur suffisait pas de bouffer nos emplois…
Bon sang, il y a beaucoup de voitures aujourd’hui. Mais putain qu’est-ce qu’ils font tous là ? Ils ne pourraient pas rentrer chez eux ? J’aurais du traverser au feu rouge à 200m, tant pis, je force le passage.
Les filles ! Tenez-vous la main on va traverser !
« Mais il y a des voitures ! » que me dit la plus petite.
Elle n’a pas encore compris la vie elle. On est prioritaire ou pas, merde ? De toute façon, ils sont obligés de s’arrêter, une question d’assurance.
On traverse, HAHA ! La voiture a freiné ! J’en étais sûre ! Bon, elle a été obligée de freiner au dernier moment mais je m’en fous, je suis dans mon droit. Si je traverse, ils n’ont qu’à s’arrêter ces enfoirés ! En plus j’ai des enfants, ils sont obligés de s’arrêter ! J’en ai rien à foutre de leur vitesse, moi ! Je suis pressée et je suis piéton !
Les filles ont eu un peu peur. Je les rassure.
OH PUTAIN, la voiture qui arrivait de l’autre côté de la rue ne s’est pas arrêté. Elle aurait pu s’arrêter quand même ! C’est pas si dure de piler ! J’ai des gamines avec moi ! D’habitude les gens s’arrêtent quand ils voient des enfants, même au dernier moment !
Bon, la voiture n’était pas du tout en face de nous, il ne s’est rien passé, mais quand même ! Je suis piéton, je suis sur le passage piéton, je traverse brutalement et vite avec des enfants sur une voie avec beaucoup de circulation, MAIS JE SUIS DANS MON DROIT !!!
Ca sert à quoi de forcer le passage avec des enfants si les gens ne s’arrêtent pas ! Tous des cons !
Bon, j’amène les filles au bord de la route, et je cours.
J’aurais sa peau à ce con !
Je cours, je suis la voiture, 50, 100, 150, 200 m. Il s’arrête au feu rouge ! Je l’ai coincé !
La vitre passagée est baissée, ça tombe bien, il va s’en prendre plein la gueule.
Je frappe à la vitre et lui gueule dessus ! Je l’insulte, je lui dis qu’il aurait du s’arrêter. Il s’excuse, mais je m’en fous de ses excuses ! Si je pouvais, je lui casserais la gueule.
Le feu passe au vert.
Cet enfoiré se barre.
Bon, c’est pas tout, mais je dois récupérer les filles que j’ai laissées sur le bord de la route…
Euh… Elles sont où ?