Sweet Disposition

Sympa le weekend. Un peu court. Comme trop souvent.

Samedi, on a été au baptême d’Axel le fils de mes amis Mark et Christina. C’était génial. Revoir la maman de Mark, c’est toujours spécial. On s’est senti en famille. Ça n’a pas de prix. Et dimanche, on a célébré l’anniversaire d’Alex et de Logan, deux potes de Mia, à Prospect Park.

Mia s’est éclatée. Et pour une fois, ce n’était pas la tête.

En principe, Mia est prudente. Elle observe avant d’agir. Lorsqu’elle se trouve dans une situation peu familière, elle pourrait presque paraitre timide. Néanmoins, depuis quelques mois, cette réserve naturelle a tendance à s’effilocher en faveur d’un excès de confiance plutôt inquiétant. En effet, ma ptite Mia n’a aucun problème à aller se coltiner avec des étrangers, des jeunes femmes, en particulier. Sa technique s’apparente à celle du dragon de Komodo. Elle traque, elle s’approche furtivement, et elle finit par saisir la main de sa victime. Ensuite de quoi, elle ne lâche plus. Les gens prétendent trouver ça “chou” et “amusant”. Karen et moi, on rigole moins. Mia c’est le genre à aller vers un étranger et lui demander s’il n’aurait pas des bonbons dans sa voiture par hasard…

Je crois savoir d’où lui vient cette nouvelle manie. Chaque jour, elle nous répète qu’elle aimerait avoir une grande sœur (à la place du ptit frère). Par exemple, quand on joue à “sauver les animaux de la foret”, Mia c’est Diego et moi je suis Alicia, la grande sœur. Le seul problème, c’est qu’une grande sœur, c’est difficile à concevoir. Même si théoriquement c’est encore possible, techniquement, ça va être dur. En plus, je ne suis pas certain d’avoir envie d’étendre ma descendance.

Bref, Mia a décidé de se dégoter une grande sœur par ses propres moyens.

Komodo style. SeAL Team Six.

C’est à la fois gênant et stressant. Gênant, parce que même si les victimes paraissent ravies de la compagnie impromptue d’une petite poupée qui parle, personne n’oserait avouer qu’elle leur casse les bonbons. Stressant, parce qu’on lui a pourtant appris à se méfier des étrangers. Apparemment, elle s’en tape. Samedi, elle a passé son temps à faire le tour des tables. Papoter, dessiner, obtenir des biscuits. Dimanche, pendant que les autres enfants courraient dans tous les sens en hurlant comme des damnés, les joues maculées de gâteau au chocolat, Mia, trois ans, conversait le plus sérieusement du monde avec Joyce, la trentaine.

Quelque part, ces gens là n’étaient pas complétement étrangers. Les amis de nos amis. La famille de nos amis. Je dis ça juste pour me justifier.

Je sais que ce comportement est problématique. C’est une question de discipline et de respect. J’aurai peut-être du me montrer plus stricte. J’aurai même pu me fâcher. Encourager Mia à jouer avec les autres enfants, plutôt qu’avec les adultes. Ou la forcer à rester assise à notre table après le repas.