Oui, c'est le mot le plus long du français! Oui c'est le truc que vous sortait tout un chacun qui voulait vous impressionner quand à sa connaissance de la langue de molière, mais en vrai cela n'épatait que ceux qui n'y connaissaient rien, et qui ne pouvaient pas demander au gus, une simple question: "Et que veut dire ton mot le plus long de la langue française?" Je suis certain que 90% de ceux qui ont utilisé ce mot comme blason de leur francophonie déclarée, n'en savaient pas le sens, mais passons! Il est peut-être temps que je pose cette question au commun des marocains, et que je m'amuse aussi à y répondre par le même plaisir qui me taquine l'esprit en ce moment de l'histoire de ce pays! Plaisir, justement, très subjectif et hautement rendu amer par tout ce que je vois dans la rue, dans les médias, blogs et toutes les manifestations d'opinion dans le plus beau pays du monde.
Il y a eu le printemps arabe, et vite, nous avons pris notre part du gâteau avec la naissance du mouvement du 20 février, qui autant me fascine, autant me fait rire, mais cela n'est pas tout l'histoire que je veux discuter par le présent billet que je commets en toute âme et conscience, juste pour faire chier quelques uns et leur dire qu'il n'est pas de liberté acquise ni ficelée à des fins précises, ni la liberté sied seulement à ceux qui nagent contre le courant! Il est liberté tout court, mais il est citoyenneté d'abord! (non ce n'est pas une erreur de syntaxe, c'est même du très très bon français!) Car rien ne sied à quelqu'un qui n'aime pas son pays et qui ne voit pas plus loin que son nez! Aimer est très difficile à toute personne qui ne sait pas accepter la différence. Aimer est justement le secret de tout cela. Je vous explique!
Quand le Roi a déclaré, le 9 mars, qu'il allait être une réforme de la constitution, tout le monde y a vu une réponse directe aux revendications du "peuple", plus exactement celles des jeunes qui sont descendus dans la rue pour crier non contre ceci ou cela, ou pour crier tout court, parfois et même la plus part des fois! Mais en réalité, qu'en est-il? Est ce que le Roi qui a déclaré pas mal de fois qu'il ne cèderait pas à la démagogie, est capable de tourner sur ses talons aussi vite? Possible mais pas très sûr! Toujours est-il que ce roi qui a promis tant de choses, s'il ne démontre pas qu'il est à l'écoute de la rue, perd sa crédibilité. Alors, autant les avis se sont partagés sur l'origine de la décision, autant réellement, cela n'avait aucune importance, puisque seuls les idiots focalisent sur les détails futiles, les sages, eux, voient grand, et pensent aux enjeux!
La contestation? Forcément il y a eu contestation et il y' en aura toujours, puisque c'est la base même de tout système qui se respecte et s'accorde le bénéfice du doute. Sauf que la contestation gratuite, acerbe même est justement écoeurante, voire ridicule! Quand on proteste, on apporte une alternative, on propose, on s'investit, on ne se contente pas de râler et dire non! Non est une proposition qui suppose une suite et surtout des explications. Le oui, lui est aussi clair de positif! Il veut tout dire!
Maintenant quand le Roi est venu annoncer le résultat des travaux de la commission qu'il a nommée pour la réécriture de la constitution, une commission huée et largement pointée des doigts, ce fût la ruée! Du grand n'importe quoi, de part et d'autre des deux rives de cette société qui est faite de terrains mous et boueux, au milieu des quels coule la rivière du peuple! Oui ce peuple dont tout le monde usurpe le JE mais que personne ne représente vraiment, car lui même n'a pas conscience d'exister d'abord!