Magazine Journal intime

Another Saturday Night

Publié le 31 juillet 2011 par Stephanenyc @500mots

Silence.

Les enfants dorment.

Karen est en vadrouille avec Kim-Lee. Charity event.

Les Yankees jouent contre les Orioles. En HD. En silence. C’est le match de cet après-midi. Je l’ai enregistré pour ma ptite soirée avec moi-même. Les Yanks mènent 4-2, dans le 4eme inning. Je n’y porte guère attention.

J’écris.

Silence…

En réalité, le pouls de Fort Greene résonne jusqu’à mes fenêtres. C’est l’été. C’est Brooklyn. Il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. La journée, on court sous les fontaines et on se gave de slurpees. Le soir, on déambule sur Dekalb Avenue, en quête d’une connexion, d’une connaissance, d’une table sur la terrasse de Madiba ou de Chez Oscar. En quête d’une bière glacée.

Puis y a les sons que font les mots lorsqu’ils naissent. Le tictac du langage écrit. Mes doigts qui dansent sur ce morceau d’alu. Mes mains qui parlent. Qui parlent en silence.

Et le ronronnement du ventilo de mon MBPro, tantôt apaisant, tantôt irritant. Apaisant quand je me relis. Irritant quand y a rien à relire. Quand j’écris, je n’entend pas. Je peux écouter. Mais je n’entend pas.

Mon fidèle MBpro ronronne de fatigue. Il est épuisée par des années de maltraitance. Et je ne parle que l’ère qui a précédé l’apparition terrestre de Sebastian “Up” Rodrrrriguez. Bas vient d’acquérir un nouvel attribut dans sa lutte contre le mal: grimper. Son mot favori c’est UP. Up tout le temps, partout. Cet après midi, au camel park, il a insisté pour descendre la dernière marche d’une ptit escalier pour enfant TOUT SEUL.

“Casse-toi pauv’ con!” qu’il aurait pu dire…

Je recule d’un pas. Il rate la marche. BAM! Classique. Il roule comme un sac de (petites) patate(s) (a raclette). J’ai bien essayé de le sauver mais il est tombé trop vite. Je le ramasse super vite avant que les mamans du camel park se retournent toutes d’un seul coup. Il hurle une seconde, frustré d’avoir rater sa manœuvre. Il est tombé de 10 centimètres de haut, sur un revêtement en plastic mou. Bas va bien. Le kid se met 10 raclées cent fois plus violentes tous les jours.

Avant le ptit dej.

PAR CONTRE, si Mia tombe, tout doucement, grand dieux! trois mots: Nine-One-One!

Pseudo Silence.

L’autre jour, j’ai flirté avec roman no2 pour la première fois depuis des semaines. J’ai réouvert le fichier TW20.doc, jeté un coup d’oeil, effacé une longue phrase qui ne servait à rien. Ça m’a donné envie de poursuivre.

Aujourd’hui, un éditeur m’a balancé un compliment sur twitter (@500mots) avec avoir parcouru quelques passages des 7 Sages sur le site des Éditions Leo Sheer. (Le Site Leo Scheer for Dummies: Pour tourner les pages (et lire l’extrait), faire glisser la souris de droite à gauche tout en appliquant une pression constante sur le bouton gauche, simulant la gestuelle d’un index baveux sur les pages glacées d’un magazine, ou sur un IPad, mais sans la bave.)

“Fluide.”

C’est ainsi qu’il a décrit le style. En un mot. Il aurait pu dire nul, ou bof, ou cool. Ou ne rien dire. Le “nul” muet. Sous entendu. Le nul, mais… C’est nul mais t’es cool. Nul mais on se connait depuis 20 ans. Nul mais je joue au golf avec ta mère.

Mais il n’a pas dit nul. Il a dit fluide.

J’aime bien, fluide.
C’est pas Faulkner, mais c’est fluide.


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