Ramadan a fini par gagner la course contre les vacanciers! C'est ce que j'ai lu ce matin dans une chronique sur Almassae, et le mec qui a écrit ça a vachement raison. Tout au long du mois de juillet, je n'ai entendu que cela: "RAMADAN ARRIVE", comme si c'était un ogre qui menaçait la paisible vie de nos chers compatriotes, frustrés de ne pas pouvoir bénéficier de leurs vacances estivales, comme ils l'auraient souhaité. Soit! Ramadan est arrivé, aujourd'hui, sans fanfare, sans la joie qui l'accompagnait depuis toujours, comme un invité indésirable qu'on ne pouvait pas éviter!
J'ai toujours dit qu'au Maroc, Ramadan était un mois ou l'hypocrisie (la nôtre) prenait tout son sens, et je crois que cette année, et celles qui suivront (puisque Ramadan est bel et bien là pour saper encore 3 étés), il a été démontré que ce n'est plus le mois de piété qu'on a tous connus il y a des années, mais juste un fardeau de plus pour un peuple de plus en plus sans identité. Je sais qu'en généralisant de la sorte, je risque d'en heurter plus qu'un, or l'évidence de mes propos se vérifie par de simple constats, de petites choses que vous vivez toutes et tous, tous les jours!
Aujourd'hui, en faisant mon marché, j'ai remarqué que la ville était calme, bizarrement! Tout le monde faisait ses emplettes en silence, et les commerçants étaient corrects dans leur interaction, chose qui n'est pas vraiment normale, quand on sait ce que Ramadan signifie en terme de mauvaise humeur et de nerfs tendus. J'ai quitté le marché, direction la boulangerie, et là aussi, le calme était sidérant, que ce soit sur le trajet ou les rares automobilistes n'étaient pas vraiment méchants, ou à la queue devant la boulangère qui servait sans émotion, pain et autres friandises.
Une première journée très calme donc, un peu trop calme même qui m'a laissé sur ma faim, moi qui étais sorti pour pêcher quelques clichés de la guerre de la privation, mais qui n'augure qu'une belle tempête dans quelques jours, certainement!