Magazine Journal intime

Tu seras mon fils

Publié le 08 septembre 2011 par Papote

19736559En général, je profite de l'absence de P'tite Louloute pour faire le plein de ciné sauf que, là, franchement, j'ai sans doute fait ma difficile mais la programmation cinématographique de la fin du mois d'août me faisait un peu penser au désert de Gobi...

Il n'y avait qu'un seul film qui me tentait bien : " Tu seras mon fils". Il n'avait qu'un seul inconvénient : il ne faisait pas vraiment partie des types de films dont j'avais envie la semaine dernière. Je me serais plutôt vue dans le mood " retour de vacances" donc comédie, comédie sentimentale ou gros bras et explosions (mais pas Captain America qui a beau être du Marvel, fait un peu trop dans " je-me-drape-dans-la-bannière-étoilée").
Mais faute de grives, on mange des merles et donc je suis allée voir un drame !

Je n'ai pas été déçue : c'est un vrai drame à l'ambiance lourde. Un huis-clos familial qui ne laisse pas trop le temps de profiter des magnifiques paysages de Saint-Emilion, tant on est pris dans l'histoire !
Malgré tout, les décors naturels sont, bien évidemment (chauvine, moi ? Même pas ! Pas besoin de chauvinisme pour apprécier la beauté de Saitn-Emilion !), superbes et ils sont magnifiquement servis par une photo de très belle qualité.
Il s'agit donc de la question de la transmission du savoir et du pouvoir dans une propriété viticole. Le père considère son fils unique comme un incapable et l'accuse même d'être à l'origine du décès de sa mère. Lorsque le régisseur de l'exploitation apprend qu'il n'en a plus que pour six mois à vivre, le fils pense trouver là un moyen de s'affirmer et de prouver à son père son savoir-faire...
Quant au fils du régisseur, il revient aussitôt des Etats-Unis pour profiter une dernière fois de son père...
Ce film pose très clairement la question de l'amour paternel. Est-il si évident/naturel ? Peut-on se sentir plus proche d'un étranger que de sa propre chair ? Et peut-on choisir sa famille ?
Bref, du lourd !
La réalisation est sobre mais efficace. J'aurais peut-être enlevé la dernière scène mais c'est vraiment histoire de chipoter !

Quant aux acteurs, j'aime beaucoup Lorànt Deutsch mais les autres étaient tellement exceptionnels que, du coup, il était à la limite d'être un ton en dessous. J'ai bien dit " à la limite"...
Un Patrick Chesnais sobre (en même temps, je l'ai rarement vu faire autrement qu'en sobriété !) mais avec une telle présence dramatique, que je me suis demandé pourquoi il n'était pas en tête d'affiche aux côtés de Lorànt Deutsch et de Niels Arestrup.
Niels Arestrup est absolument infect, odieux et il le joue tellement bien que je me demande si je pourrais le voir autrement à l'avenir.
Quant à Nicolas Bridet, là, c'est un cas particulier parce qu'il me rappelle quelqu'un très très fortement et tellement que j'ai eu du mal à différencier mon ami de l'acteur, au point que j'ai failli l'appeler (mon pote, pas l'acteur !) en sortant pour lui demander comment il allait après tout ça !
Un excellent moment de cinéma mais pas léger, léger...

A bientôt !

La Papote

PS : Et, donc, victoire, j'ai réussi à publier ce billet ! Il ne m'aura pas fallu presque 15 jours pour y arriver... Qu'est-ce-que j'en ai, des choses à vous dire !


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