Magazine Journal intime

une étoile.

Publié le 14 septembre 2011 par Candystory

Elle a passé sa vie à ses côtés, ensemble ils ont appris à s’aimer à se faire confiance. Ils se sont engueulés souvent. Très souvent même. Parfois ils ne se supportaient plus. De temps en temps elle le détestait. Elle regrettait le mariage, le « oui » plein d’émotions déclaré à la mairie, la nuit de noce, et toutes celles d’après, leur rencontre, les premiers baisers échangés, les regards en coin plein d’ambigüité. Puis vinrent les enfants, ils ont appris à les élever ensemble, même si ils entraient souvent en conflits. Elle le trouvait trop dur. Et lui, ne supportait pas d’avoir sans cesse le rôle du méchant. Jaloux de leur relation, un peu envieux. Lui aussi, il aurait aimé rester des heures au téléphone. C’est sur à la maison on le craignait, il en imposait. Il était le pilier de la famille, l’homme de la maison. Cette autorité qu’il avait du mal à maitriser, ca l’énervait. A elle.
Cette jeunesse perdue, cette routine installée. A présent les enfants avaient grandit, à présent elles étaient parties. Leurs lits de petites filles s’étaient transformées en chambre d’amis. Un grand vide. Ils redevenaient un couple, ils riaient, de temps en temps, et là encore ils se criaient dessus. Très souvent.
Après tant d’années de vie commune, tant de souvenirs, tant d’habitudes, tant de connexions, tant de pensées partagées, des senteurs qui les ramenés simultanément en Algérie, tant de moments passés ensemble à refaire le monde, à parler de tout, puis surtout de rien. Tant d’inquiétudes à 2, pour un des enfants qui va mal, pour des problèmes d’argent, de santé de travail. Tant d’obstacles évités, de sourires retrouvés, de larmes versées, de fous rires à en pleurer.

Toute une vie bouleversée. A présent elle lui en voulait. La laisser seule ne faisait pas partie du programme. Il lui a faussée compagnie, elle doit tout réapprendre. Aller de l’avant. Sans l’amour de sa vie à ses côtés.
C’est la vie, on le sait. Mais on a beau s’y attendre, c’est toujours bien pire.

K..*



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