Magazine Journal intime

Un dimanche dans le village

Publié le 17 février 2007 par Thierry

Dimanche dernier, lorsque Cher et Tendre et moi nous sommes levés, il faisait un temps splendide...

Ayant passé ma journée de samedi, seul, à ne strictement rien faire, je rageais à l'idée de réitérer cette affreuse expérience une seconde fois. Aussi ai-je décidé de passer une chemise, et de le motiver pour bouger. Et lui ai-je survendu les mérites du burger du Basilic Café.

Que je vous explique. Le burger du Basilic Café, en fait, c'est comme Gucci : tout le monde dit que c'est fabuleux, et très peu ont réellement essayé. Et comme Gucci, je trouve ça fabuleux et fais tout pour engréner C&T à s'y mettre.

Une fois garés et trempés par la pluie qui s'est mise à tomber au moment même où j'ai posé une chaussure hors de la voiture, on entre dans le brunch le plus célèbre du village. Evidemment, j'ai absolument pas pensé à booker de table -sauf au moment de pousser la porte, donc fiasco total. Je convaincs l'hôtesse de nous mettre sur liste d'attente, de prendre mon numéro de téléphone et de m'appeler dès qu'une table se libère / s'annule.

J'arrive même à persuader C&T que j'ai très envie de faire un tour dans le marché place du Concert (!!). Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour que son C&T partage vos meilleurs moments dans les meilleurs endroits... Mon altruisme me perdra.

Après 5 tours consécutifs dans un marché totalement dénué d'intérêt, qui plus est sous la pluie, l'hôtesse m'appelle enfin...

Je crève de faim, prends donc la formule Brunch + T.O.U.B.I.B ( The Original and Unique Basilic Incredible Burger), C&T fait de même.

On est dimanche, il pleut, le café est à volonté, les gens sont détendus, et malgré le couture environnant, personne n'est en représentation. Même les enfants sont en Burberry ou Comptoir et sont sages. Le heures passent plus vite, et pourtant donnent l'impression d'être plus nonchalantes. Le buffet de sucré est un véritable régal, celui salé fait le bonheur de C&T. Je lui raconte mes dernières péripéties au boulôt, lui propose de m'accompagner à un cocktail au Bouts des Doigts pour dans quinze jours, essaie de l'entraîner à m'accompagner à une soirée où " tout le monde sera là !". On discute, on se regarde, on se sourit. Rien de tel que d'être en couple pour bruncher le dimanche après-midi dans une place to be du village.
Entre deux gorgées de jus d'orange/pamplemousse/citron pressés, les burgers Gucci sont enfin apportés. Je regrette qu'il ne fasse pas suffisamment beau pour profiter de la terrasse.

Je m'absente quelques instants pour me laver les mains. Quand je reviens C&T m'annonce que " ce burger va le hanter toute la semaine". Je sais. Il en sera de même pour moi.

Ce qu'il y a de bien quand vous passez un dimanche pluvieux à bruncher en couple dans une place to be du village, c'est que le temps n'a plus aucune emprise sur vous. Ce qui est gênant, c'est que, comme toute place to be qui se respecte, forcément, vous croisez toujours des gens que vous connaissez et qui vous casse ces moments privilégiés pour vous embarquer dans la mondanité la plus totale. Et le dimanche, c'est juste pas possible.

Ceci dit, cela peut s'avérer très drôle quand vous croisez D., le cher et tendre de votre pote E., accompagné d'une ravissante nénette, brune, mince, jolieet extrèmement bien sapée, qui n'est justement pas E.. Evidemment, il vous expliquera qu'il a rendez-vous avec d'autres potes (autres, parce qu'en plus de celle qui l'accompagne), mais qu'ils ne sont pas là. D'ailleurs ils devaient réserver, et ça n'a pas été fait.
On a beau être dimanche, faut pas me croire né de la dernière pluie, mon p'tit gars...

Après deux heures et demi, un nombre de café incalculables, et du gossip flambant neuf, je rentre enfin chez moi...

Le reste de l'après midi sera passée sous silence...


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