La crise actuelle amène un nombre croissant de personnes à remettre en cause notre modèle de société où l’argent est devenu une fin en soi. Car c’est bien ce qui, de fait, fait actuellement tourner - ou s’écrouler – bien des pays de la planète. Les banquiers, qu’on le veuille ou non, gouvernent le monde. Comment en est-on arrivé là, c’est une autre histoire…
Depuis quelques temps, on voit ici et là fleurir des tentes de protestataires à Wall Street ou à la City. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu envie d’aller manifester avec eux devant le siège de la Banque Centrale Européenne , et son horrible monument à l’Euro en plastique bleu et jaune, situés ici même.
Que réclament ces gens ? Quelque chose de tout bête finalement, mais une hérésie pour les traders affamés de la misère des autres : l’argent ne doit pas être une fin mais un moyen. La fin, c’est que chaque être humain puisse en exerçant un travail digne, nourrir, loger, soigner et éduquer ses enfants.
J’étais en région parisienne récemment, un samedi matin très exactement, et je m’extasiais.
La mairie de l’endroit avait attendu ce jour-là pour envoyer ses jardiniers s’occuper des plates-bandes des îlots centraux de la grande avenue où je me trouvais. Samedi matin, histoire de minimiser la gêne des usagers j’imagine.
En Allemagne, à Francfort du moins, ce genre de chose est inimaginable. Les chantiers routiers et autoroutiers, dans l’immense majorité des cas, ne fonctionnent qu’aux heures de bureau. Conséquence : gêne maximale pour les usagers. Et le moindre chantier dure des mois. Les Allemands sont bien moins productifs que les Français nous dit-on régulièrement. CQFD.
Réflexion faite, et si, en permettant même aux ouvriers municipaux d’avoir des weekends et des soirées avec leur femme et leurs enfants, les Allemands avaient raison avant tout le monde ?