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Accoucher naturellement après un décollement des membranes

Publié le 18 novembre 2011 par Madameparle

Accoucher naturellement après un décollement des membranes

Cette semaine Vevido nous raconte la naissance de son enfant

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Cela faisait 4 nuits que je faisais du faux travail, contractions régulières mais espacée pendant plusieurs heures la nuit qui stoppaient à 5h30 du matin, le manque de sommeil commençait à se faire sentir.

Je suis à J+4, nous somme le 18 mars et j’ai rendez-vous à la maternité pour me faire un décollement de membrane le matin, et si rien ne se passe, je serais déclenchée artificiellement le soir même ou le lendemain matin, je devrais donc bientôt avoir mon bébé dans les bras.

Les contractions de la nuit n’ont pas vraiment cessées mais elles se sont espacées.

9h30, la sage femme me décolle la membrane, tout va bien, je suis dilatée à 2 autant dire rien. Comme il n’y a pas de chambre simple de libre et que chéri doit passer la nuit avec moi, elle me dit de revenir le soir vers 17/18h. On décide de faire un tour et de repérer un endroit pour manger. les contractions s’intensifient, je ne les supporte que debout en balançant mon bassin.

14h30, j’appelle la maternité, je suis trop mal, je n’ai pas pu manger,  je ne peux pas marcher, et je ne peux pas rester dans la voiture, trop inconfortable.

La Sage femme me dit de venir qu’elles m’installeront en salle de naissance que je prendrais un bain en attendant que la chambre se libère. J’arrive vers 15h Monito, je suis à 3 cm, ça travaille mais ça ne va pas vite. Je prends un bain, je me détends que c’est bon…

17h30, on me donne ma chambre,  je suis dilatée à 4, j’essaie de respirer, de faire du ballon,  de gérer les contractions. On me sert le repas, je n’ai rien pu avaler de la journée, ça ne passe pas, Chéri part se chercher à manger à 19h30.

19h45, je m’allonge sur le lit pour faire de la relaxation, et d’un coup un « ploc », le liquide qui commence à couler, je cours aux toilettes, j’ai rompu la poche des eaux. A partir de ce moment là, les contractions s’enchainent, violentes, douloureuses, dans les reins, je ne peux rester que debout en appui sur un meuble ou accroupie.

20h15, j’ai trop mal, j’appelle la Sage femme, elle m’ausculte, toujours dilatée à 4, je dilate d’1cm toute les 4h, ça ne va pas être possible de tenir comme ça encore 12h, ça appuie à l’arrière je commence à penser à la péridurale alors que je ne la voulais pas. Chéri m’en courage, la sage femme aussi, elle à lu mon projet de naissance, elle me dit que je suis courageuse et que je me débrouille très bien, elle va chercher les aiguilles pour faire de l’acupuncture, je fais du ballon à 4 pattes sur le lit, elle essaie de me soulager, rien n’y fait. Les contractions durent plus de 2 min, sont espacée de moins de 2 min, je n’ai pas le temps de récupérer entre chaque contraction, même la Sage femme me dit que c’est particulièrement violent. Je ne tiendrais pas comme ça… Il est en présentation postérieure ce qui explique la douleur dans le bas du dos, j’aurai un accouchement par les reins.

21h, je demande la péridurale même si je sais que je serai déçue, même si chéri et la Sage femme m’encouragent, je ne tiendrais pas… Non ce n’est pas la phase de désespérance, je suis lucide et ce n’est pas possible que je tienne… On part en salle de naissance.

A partir de ce moment là, tout s’enchaine je ne regarde plus l’heure, je n’ai plus la notion de rien, j’ai mal. J’essaie de gérer les contractions, on me pose la perfusion et on me dit que l’anesthésiste est prévenu, je reste debout, les bras appuyés contre le lit, ou accroupie par terre, et j’ai l’impression que ça pousse sur l’arrière, j’ai l’impression tous mes organes se compressent sur l’arrière, tellement que je demande si on peu se déchirer l’anus sous la force des contractions ! La Sage femme m’ausculte je suis à 7/8, alors je souris, la péridurale ne servirait plus a rien je vais avoir mon accouchement naturel !

Ça pousse trop, le bébé appuie, je le sens,  elles sortent les étriers, je refuse, je ne veux pas accoucher comme ça, alors elle me propose de m’allonger avec une jambe sur le coté mais une contraction me saisit et d’un coup je me mets à genoux, face au dossier du lit et j’affirme que j’accoucherai comme ça ! Une sage femme plus âgée dit à la jeune qui me suit depuis le début « bon ben, moi je vais faire celui d’à coté alors ».

Je tire sur la tête du lit, chéri me masse le crane, me tiens la main, m’encourage, il me fait un bien fou, il est formidable, la Sage femme m’accroche un drap au dossier du lit et je tire dessus comme pour me suspendre en arrière. Je sens mon enfant s’engager, je le sens descendre puis remonter doucement entre chaque contraction. J’ai un peu plus de répits maintenant, j’ai le temps de reprendre des forces entres chaque poussée, on m’encourage, je pousse, j’encourage mon bébé intérieurement, et puis la Sage femme me dit qu’il arrive, que je peux le toucher, c’est incroyable, je le touche avec ma main.

Je ressens ce que l’on m’avait décrit aux cours de prépa, l’impression que je vais me déchirer, la brulure de l’écartement, alors je repense au cercle de feu dont on m’avait parlé, que c’était la fin qu’il fallait passer à travers le cercle de feu et que c’était fini que plus vite on le passait et moins on se brulait, il ne faut pas avoir peur alors j’ai poussé, de toutes mes forces… et sa tête est sortie puis ses épaules, j’ai attrapé mon enfant entre mes jambes, je l’ai posé face à moi, il était tellement parfait, ce sont mes 1er mots à mon fils : tu es tellement parfait ! Car oui c’est un garçon et je le dis à chéri, « on a un petit gars », c’est merveilleux ce que l’on ressent, c’est tellement magique de devenir mère ! Et toi mon fils tu es tellement beau ! Il est 22h15.

Je m’allonge, je prends mon bébé sur mon ventre avec une couverture, on lui met un bonnet et nous restons tous les 3, béats à savourer ce merveilleux moment. Chéri sort appeler nos familles, le cordon a cessé de battre et c’est moi qui le coupe car la Sage femme n’a pas trouvé Manu.

Puis vient le temps de la délivrance du placenta qui se fait très bien et celui des soins pour moi, ce n’est pas le plus sympathique mais avec mon bébé dans mes bras, rien n’a d’importance…

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