Magazine Journal intime

Quinze jours

Publié le 13 décembre 2011 par Papote

Il y a quinze jours, visite annuelle et contrôle obligatoire de la CPAM pour les dents de P'tite Louloute.
Autant vous dire que, dans la voiture, en allant chez le dentiste, l'ambiance était plutôt au silence. Je me demande si cette enfant ne tient pas un peu de sa mère pour ce qui est de la trouille du dentiste...
{mode parenthèse ON} Enfin, du moins, de moi il y a trois mois parce que, maintenant, je n'ai plus peur du tout et j'ai beau m'interroger, je n'arrive toujours pas à savoir si c'est à cause de ses beaux yeux ou du fait qu'il soit ancien rugbyman et qu'on discute... rugby ou si c'est parce que c'est un dentiste tout doux mais, a priori, efficace... {mode parenthèse OFF}
Bref, un calme plutôt inhabituel régnait dans la voiture, puis dans la salle d'attente, puis quand il a fallu qu'elle s'asseye sur le fauteuil.
Le dentiste m'avait proposé de venir dans le cabinet avec eux plutôt que d'attendre dans la salle d'attente. Là, c'est moi qui aie commencé à flipper ! Comme des réminiscences d'un temps que ce blog n'a pas connu mais dont je garde un souvenir douloureux : le contrôle obligatoire de la CPAM des dents de P'tite Louloute pour ses 6 ans...
Une heure (montre en mains) dans le cabinet (c'était une autre dentiste qui a pris sa retraite juste après... On se demande pourquoi !) avec une gamine qui beugle comme un porcelet égorgé mais qui ferme la bouche plus hermétiquement que le sas de sortie d'un sous-marin nucléaire dès que la dentiste s'approchait à moins d'1,50m...
Bref, on entre dans le cabinet. P'tite Louloute silencieuse. La Papote silencieuse. Le dentiste inconscient.
P'tite Louloute s'assoit. La Papote s'assoit. Le dentiste met son masque toujours inconscient.
Le dentiste met le fauteuil en position, regarde P'tite Louloute qui se recroqueville sur le fauteuil, me regarde et goguenard :
- Ce ne serait pas la fille de sa mère ?
- (in peto) Non, non, moi, je n'ai jamais bramé dans un cabinet de dentiste, j'avais juste tendance à démonter les accoudoirs et à transpercer les paumes de mes mains avec mes ongles jusqu'à ce qu'ils ressortent de l'autre côté... C'est tout à fait différent ! (tout haut) Hin hin hin...
- (P'tite Louloute sautant sur l'occasion et sur un air revanchard) Ahah, toi aussi, tu as peur d'aller chez le dentiste !
- (dans une BD, ma bulle serait entourée de petites fleurs et de notes de musique) Mais plus maintenant, ma Chérie, car nous avons un dentiste qui ne fait absolument pas mal !
Si vous pouviez imaginer mon immense soulagement quand P'tite Louloute a ouvert la bouche à la première demande... J'en aurais pleuré de joie : je n'aurai pas à changer de dentiste parce que, celui-là, nous aura mis sur liste noire !
En plus, il a eu l'extrême bon goût de s'extasier sur les dents de la demoiselle en lui annonçant un avenir jalonné de bonheurs : belle implantation qui fera que les dents auront chacune leur place sans qu'il soit besoin d'en enlever ou de les écarter et... et... (j'en arrive enfin au sujet principal de ce billet !) que, d'après ce qu'il pouvait voir, si elle arrêtait maintenant de sucer son pouce, elle n'aurait pas besoin d'appareil ou de bagues !

Au retour, dans la voiture, l'ambiance était plus volubile et la décision prise assez vite : " Très bien, si je ne dois pas avoir d'appareil comme les cousines alors j'essaye d'arrêter de sucer mon pouce !"
En revanche, le moment d'euphorie passé, les questions sont arrivées : " Mais comment vais-je pouvoir m'endormir ?", " Et si jamais je craque et que je le re-suce ?", etc

A gros problème, grosse artillerie !
" Tu peut craquer ! C'est comme les gens qui arrêtent de fumer... Il leur arrive d'arrêter, de reprendre un peu, puis de ré-arrêter un peu plus longtemps jusqu'à ce qu'ils y arrivent définitivement ! Ce qu'il faut, c'est essayer et ne pas se décourager si ça ne marche pas du premier coup ! De toutes façons, on sera quand même fiers de toi ! En revanche, si tu tiens sans craquer jusqu'à Noël, je m'engage à ce que tu aies un cadeau bonus pour te récompenser !"
" Pour t'aider, on va mettre du vernis amer sur ton ongle de pouce et un gant pour dormir."
Et dernière et fatale erreur : " Et puis, les premiers temps et à titre tout à fait exceptionnel, tu auras le droit de venir dormir dans mon lit !"

Ca fait, donc, aujourd'hui, quinze jours que P'tite Louloute ne suce plus du tout son pouce et que, moi, je n'ai plus passé une nuit complète !

A bientôt !

La Papote


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