Magazine Journal intime

Carnage

Publié le 15 décembre 2011 par Papote

19804702Carnage ou du théâtre adapté au cinéma. Exercice assez peu évident et assez rarement réussi...
Là, je resterai mitigée pour une seule raison : la fin mais j'y reviendrai plus tard !
J'ai bien aimé l'adaptation qui a été faite de la pièce de Yasmina Reza.
J'ai bien aimé la mise en scène qui respecte l'unicité de lieu du théâtre mais qui, pour autant, ne manque pas de dynamisme.
J'ai aimé l'interprétation magistrale de Christoph Waltz que j'avais découvert et adoré dans " Inglorious Basterds" et qui est presque aussi corosif en avocat new-yorkais policé qu'en officier nazi déjanté !
J'ai aimé Kate Winslet, parfaite dans son rôle comme d'habitude. Sans plus, sans moins, juste elle et ça se suffit !
J'ai bien aimé John C. Reilly mais j'ai été légèrement déçue par Jodie Foster, trop superficielle dans son hystérie. Il lui manquait l'épaisseur qu'elle sait d'habitude donner à ses personnages.

J'ai aimé la critique de l'âme humaine qui se cache soigneusement derrière le vernis policé de la civilisation mais le vernis est si fragile finalement..
J'ai aimé le fait que le carnage soit total, qu'il aille au chaos dans lequel plus personne n'est allié avec personne où chaque réplique est une arme donnée à un autre des personnages pour attaquer à son tour où plus rien n'est en lien avec la rencontre initiale. Ca dérape à tous les étages mais on ne sait jamais dans quel sens...

En revanche, la fin arrive brutalement et, encore, peut-on parler de fin ? On a l'impression que Roman Polanski était en fin de bobine et qu'il ne voulait pas en attaquer une autre...
J'ai entendu certains regretter que le film ne soit pas plus long. Je pense qu'au contraire, le réalisateur a ainsi évité l'essoufflement mais ne pas faire un film fleuve n'implique pas d'oublier de le conclure !
C'est frustrant mais d'une frustration qui ne tient pas en haleine, qui ne permeta pas d'imaginer sa propre fin. Non, c'est une frustration qui gâche le plaisir qu'on a pris pendant plus d'une heure à jouer les voyeurs et à regarder les acteurs s'égratigner tour à tour...
Je le regrette sincèrement car cela aurait pu être un film complètement jouissif...
Vite que j'oublie ce sentiment pour me rappeler des 79 premières minutes.

A bientôt !

La Papote


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