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Le récit de l’accouchement de Madame Parle

Publié le 16 décembre 2011 par Madameparle

Le récit de l’accouchement de Madame Parle

Alain sort de ce corps!

J’aime les récits d’accouchement et en janvier 2007 j’ai écrit le mien. Il est d’époque copié collé!

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Jeudi 14 décembre au matin je me lève en me disant « aujourd’hui je vais accoucher ».

Je ne vous cache pas que j’espérais un peu me tromper car je ne me sentais pas prête à faire le grand saut ! Je n’ai pas entrepris de méga ménage comme le disent les bouquins, la femme à l’approche de l’accouchement préparerait le nid de son petit. Tant pis il aura pas de nid mes bras feront l’affaire au cas où. En revanche je me suis occupée de moi : épilation enfin du moins tentative car avec mon gros bidou difficile d’aller dans tous les recoins. Masque pour le visage en anticipation du teint brouillé par de longues heures de contractions. Masque pour les cheveux là encore en anticipation du futur gras mouillé post accouchement. Brushing au cas ou si on vient me voir. Je suis restée de longues minutes dans le bain ne sachant pas que ça allait être mon dernier pendant de nombreux jours

L’après midi une fois toute propre et brillante comme un sous neuf je me décide enfin à faire la fameuse valise. Celle que l’on emporte avec nous pour la maternité. Celle là même que certaine font des mois et des mois à l’avance et gardent précieusement dans l’entrée pour pouvoir filer le plus vite possible! Je me suis toujours dit que si je la faisais trop tôt mon fils comprendrait qu’il pouvait sortir donc j’ai repoussé le plus loin possible son remplissage. Là je ne pouvais plus reculer mon pressentiment ou ma fabulation était là. Que mettre dedans? Il y a des listes toutes faites un peu partout, tant de serviettes pour la mère, tant de serviettes pour le bébé tant de pyj….oulalala tout ça me parait bien compliqué. Déjà en temps normal faire une valise me stresse mais alors là c’est pour un séjour inconnu dans un hôpital.

Mon homme rentre vers 18h30 et c’est à ce moment là que je perds le bouchon muqueux mais qu’est ce donc me direz vous ? Je ne rentrerai pas dans de grandes descriptions de ce liquide glaireux et sanguinolent du moins en ce qui me concerne.

Panique à bord !!!!

J’avais donc raison il se passe bien quelque chose à l’intérieur…mon dieu la panique me prend .

Et si j’accouchais là maintenant tout de suite ???? Bon je regarde quand même un peu de bouquin et de site Internet, bon ça va ouf ça n’induit pas le fait que j’accouche dans les 10 minutes ni le lendemain. Je me suis peut être trompée…La soirée se passe rien à l’horizon, puis la nuit toujours rien !

J’avais quand même quelques douleurs de règles mais c’est tout.

Vendredi 15 au matin l’armoire qu’on attendait depuis presque 2 mois arrive enfin. Combien de coup de fil n’ai-je pas passé en appuyant l’urgence de la livraison pour cause d’accouchement imminent pensant que c’était juste un argument de poids mais faux ! L’après midi une amie vient me rendre visite, toujours rien à l’horizon.

Mon mari rentre à 18h30 et bizarrement à partir de là des douleurs apparaissent et s’intensifient. C’étaient des douleurs semblables à des coliques qui irradient dans les reins plus que dans le ventre. Je ne croyais pas trop aux contractions car elles ne revenaient pas de façon régulière

J’ai ressorti le bouquin pour voir le décompte des douleurs. Les douleurs doivent être de moins en moins espacées de plus en plus intenses ne doivent pas céder à un spasfon ni à un bain.

J’ai pris un spasfon….puis un deuxième tout en finissant ma valise au cas ou.

« Chéri la caméra est rechargée? »

« Euh pourquoi tu vas accoucher là? »

« Bah chais pas »On devait aller manger une raclette avec des amis je ne me voyais pas trop y aller donc j’ai sauté dans un bain pour voir si ça faisait quelque chose. Dès que je bougeais les douleurs amplifiaient mmm j’avais pas vu ça en cours de prépa accouchement la mobilité devait aider à diminuer la douleur…bizarre…bizarre.Dans le bain j’ai essayé de compter les espaces entre mes douleurs non identifiées…euh au secours même pas une minute. J’osais pas le dire à mon homme de peur qu’il tombe dans les pommes tout de suite bon c’était trop étrange je ne rentrais pas dans le bouquin par conséquent ça ne pouvait pas être des contractions.

Arrête de faire ta chochotte face à une petite colique !

On est en décembre ton fils ne peut pas sortir aujourd’hui.J’ai quand même appelé la mater pour avoir un conseil, la sage femme de garde me dit que pour un premier enfant ça ne sert à rien de venir trop vite et ça peut être un faux travail…

A 21h30 lorsque je n’ai même pas pu avaler un seul ravioli devant la star ac et que je ne me suis même pas apaisée devant la reprise des élèves de « je te donne » (mon fils aurait-il déjà un problème avec JJG ???? une overdose ???) j’en avais un peu marre d’avoir mal on a quand même décidé de partir à la mater.

On prend les sacs?

Euh oui on sait jamais…

J’avais un peu peur d’y aller pour rien et j’étais gênée de faire subir ça à mon mec qui aurait du manger une bonne raclette à cette heure là.

Mais j’avais quand même mal. La respiration ne faisait rien, bouger amplifiait les douleurs, le bain avait été un cauchemar les spasfon digérés depuis belle lurette.On arrive donc à la maternité quelques minutes plus tard.

Devant l’interphone. Que dire? Je me rappelais des cours ou la sage femme disait que les nanas qui parlent à l’interphone c’est mauvais signe elles ne peuvent pas accoucher elles n’ont pas assez mal. Moi je pouvais encore parler quand même.Oui???Euh j’ai des contractions…

Pour la première fois je passe la porte pour aller dans les étages. Je me déshabille, bandelette urinaire, température, tension, monito, toucher vaginal…Madame vous êtes dilatée à 3, vous voulez la péri?Euh je m’étais dit que j’allais tenir le plus longtemps possible nanananinana tu parles, OUI JE VEUX LA PERI ET QUE CA SAUTE!!!!Ca tombe bien l’anesthésiste était à l’étage.On nous emmène en salle de naissance.Chemise enfilée, mari schtroumpfisé, perfusée, tensionnée, périduralisée.

Et là c’est parti pour une longue nuit.La sage femme vient voir toutes les heures où en est le travail et entre deux bah on patiente, on essaye de dormir un peu et dire que c’était notre dernière occasion de le faire mais ça on le comprend maintenant.

La péri est efficace, euh enfin surtout à droite..Puis vers 4h la sage femme dit que mon fils fait demi tour il s’est mis de travers elle va donc appeler le médecin de garde pour voir quoi faire. J’étais rassurée Thierry H arrive pieds nus, tranquille! A un moment il me dit madame j’hésite à vous faire une césarienne! Glourps. Allez on pousse le plus fort possible je veux pas de césa moi!!!!IL utilise les spatules.

Mon mari préfère sortir de toutes façons j’ai les yeux fermés pour me concentrer!

Allez madame on pousse fort fort fort…Moi : mais ça fait maaaaaaaaaaal

Le médecin : mais c’est un accouchement

Moi :ah ah aïe !!!!

la sage femme : Ca y est.

Moi : Einh quoi? J’ouvre les yeux et la je vois mon fils sur moi! Mon tout petit bébé. !

Le papa rentre.Je pleure de joie, de fatigue, d’émotion!

Il est là tout chaud et me regarde.

C’était donc lui le squatteur dans mon ventre.

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