Magazine Humeur

Chap 0 : L'innocence de l'enfance face à la montée du besoin/envie de jouissance

Publié le 10 janvier 2008 par Collectif Des 12 Singes
  • Dame de cœur, à toi l’honneur ! Présente-toi à nous s’il te plaît.
  • « Bonjour, je m’appelle Virginie, j’ai douze ans et je viens de rentrer dans un collège privé catholique en 6ème dans une classe trilingue français-anglais-espagnol. J’habite Saint-Emilion, près de Bordeaux, et mes parents sont issus de l’aristocratie terrienne et viticole du cru. Plus tard je voudrais être doctoresse pour aider mes prochains à guérir ou au moins à mieux vivre leurs maladies ou troubles au sens large ».
  • Très bien. Après cette petite présentation, comme nous en avons discuté ensemble, nous allons te suivre de manière invisible dans ton parcours sentimental, amoureux puis sexuel au cours des vingt prochaines années. La cloche sonne, nous allons te laisser aller en cours et nous avec, incognitos bien sûr !

La première chose que l’on peut remarquer dans cette classe, c’est que Virginie est l’une des filles les plus formées de son âge, et d’ailleurs les garçons ne se privent pas de mâter ses petits tétés qui commencent à bien pointer le bout de leurs nénés. Que se passe-t-il ? À peine le cours commencé, Virginie demande à la prof de mathématiques si elle peut aller aux toilettes. Perplexe, l’institutrice estime qu’elle aurait quand même pu prendre ses précautions et faire sa petite affaire avant que tout le monde soit en classe. Devant la moue, l’attitude gênée et le visage tout rouge de Virginie, Mme Crapabelle se rend vite compte qu’il ne s’agit pas d’une simple envie pressante. D’ailleurs Virginie se rend au petit coin, d’un pas alerte certes, mais à reculons tout de même.

  • « Je suis dég ! Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. J’avais depuis quelques jours une impression bizarre de bouffées de chaleur, une douleur dans le ventre et dans ma poitrine, mais rien d’assez grave pour en parler à mes parents et les inquiéter (moi-même je pensais que c’était dû au stress de la rentrée scolaire, au collège, dans un nouvel établissement en-dehors de mon village). Et là ce matin, à peine la journée de cours commencée que j’ai senti quelque chose de chaud et visqueux qui coulait le long de ma cuisse. Sacré début pour une rentrée scolaire ».
  • Tu ne sais pas de quoi il s’agit ?
  • « Je crois que j’en ai une vague idée, mais vous savez dans mon genre de famille (un peu coincé pour dire les choses vite), on n’aborde pas trop ce genre de sujets. Mais là c’est évident que je vais devoir en parler à ma mère ».
  • Et ? Comment te sens-tu à l’idée d’en parler avec ta maman ?
  • « Je ne suis pas très à l’aise, mais quand il faut il faut ! C’est vrai que et mes parents et moi-même avons toujours éludé voire refoulé la question, mais à présent c’est mon corps qui se manifeste et donc nous sommes au pied du mur. Ce n’est quand même pas de ma faute si mes hormones (déjà exprimées avec mes débuts de seins et de poils) font que je deviens une vraie jeune femme à partir d’aujourd’hui ».

Visiblement troublée et mal à l’aise par l’irruption de sa féminité, Virginie demande et obtient de l’infirmière scolaire de pouvoir quitter l’école pour la journée. Cette dernière lui propose également de dégrossir la thématique de la puberté et plus précisément des menstruations, mais Virginie préfère s’en entretenir, pudibonderie et intimité obligent, directement dans le cadre familial, du moins dans le giron maternel.

  • « Comme tu es coquette ma fille : à peine rentrée de l’école que tu changes déjà de pantalon !
  • Euh, mère, ce n’est pas ce que vous croyez !!! J’ai eu ma première … "fuite" aujourd’hui !!!
  • [Madame mère, au teint subitement blafard] : D’accord, bon, assieds-toi, il faut que nous ayons une petite discussion entre femmes de bonne famille. Que sais-tu à ce sujet ? As-tu déjà appris des choses à l’école à ce propos ?
  • Certes, je connais les bases biologiques, la notion de cycle menstruel d’ovulation puis d’expulsion d’un ovule non-fécondé, mais ce qui me préoccupe est davantage lié à comment cela va influencer ma vie future ... à tous les niveaux et concernant les différents pans de vie qui s’ouvrent à moi !
  • Hum ... bien, eh bien ... disons que tout ce que tu as besoin de savoir est que ... ton corps se transforme afin que tu deviennes une femme ! L’important à partir d’aujourd’hui est que tu te connaisses assez, hum ... en terme de ressenti physique global, pour savoir interpréter les signes avant-coureurs des règles et limiter ainsi les maux qui y sont liés comme des crampes dans le bas-ventre ou la poitrine douloureuse.
  • Oui bien sûr, mais ... je voulais savoir aussi que faire face à ... vous savez bien mère ... la sex...
  • Parbleu, tu es bien jeune pour te poser ce genre de question !!! Si tu t’appelles Virginie, c’est bien parce que ton père et moi-même avons de hautes valeurs en la matière et que nous ne voulons pas que ta beauté soit entachée avant que nous ayons trouvé le gendre idéal ! Allons déjà acheter des serviettes hygiéniques, tu auras tout le temps pour trouver le mari adéquat, celui qui te comblera et à qui tu voudras offrir ton bien le plus précieux en vue de pérenniser la lignée ! »

Le soir venu, alors que Virginie s’endort perplexe face à son désir d’avenir de femme et à la pression morale de la part de ses parents, sa mère met son père au parfum.

  • « Édouard, cela me gêne de vous dire cela, mais notre fille unique devient une femme à présent !
  • Et oui Marie-Hélène, elle grandit, ainsi va la vie !
  • Je crains que vous ne m’ayez pas très bien saisie très cher : Virginie a eu ses premières règles aujourd’hui, son fruit défendu commence à mûrir, sachant que ses seins ont déjà bien pris la forme de pommes !!!
  • Comment ?!?!?! Fichtre, voilà que ce que nous craignions le plus arrive à grand pas ! Même si elle est une fille sérieuse et de bonnes mœurs, nous nous devons de la préserver de tous ces prédateurs qui pourraient roder autour d’elle ! Même si son collège a très bonne réputation, et c’est bien pour ça d’ailleurs qu’elle y est, nous devons prendre garde à ses fréquentations. Tous les élèves ne sont pas issus de familles aussi honorables que la nôtre, la preuve en est que certains ont été arrêtés en détention de drogue ! Il nous faut à tout prix veiller à ce qu’elle reste loin des déesses tentation de Satan, le sexe et les stupéfiants, qui ont déjà perverti trop d’âmes égarées !!!
  • Seigneur dieu, ne la laissez pas succomber aux tentations du mâle et du Malin, mais délivrez la du mal des plaisirs charnels et émotionnels artificiels !!!
  • Amen, que votre prière soit entendue ! Sur ce, ne nous inquiétons pas trop non plus, nous lui avons donné une éducation morale rigoriste qui saura la détourner des chemins de travers ! Bonne nuit Marie-Hélène [petite bise sur la bouche], et ne vous tracassez pas trop, nous avons largement le temps de voir venir.
  • Bonne nuit Édouard [baiser sur le front], votre chambre séparée est à nouveau chauffée, la chaudière est réparée ! »

Pendant ce temps-là, à mille lieux de là.

  • Roi de pique, à toi la suite ! Présente-toi à nous s’il te plaît.
  • « Bonjour, je m’appelle Faudel, j’ai douze ans, je viens d’arriver en France de ma Kabylie natale et j’entre au collège ZEP de Sarcelles. Mon père est arabe musulman, travaillant à l’usine, et ma mère est berbère animiste. Plus tard je voudrais être dans les affaires pour assurer à ma famille une vie correcte et être bien intégré ».
  • Très bien. Après cette petite présentation, comme nous en avons discuté ensemble, nous allons te suivre de manière invisible dans ton parcours sentimental, amoureux puis sexuel au cours des vingt prochaines années. La nuit tombe en cette période de Ramadan, nous allons te laisser aller te restaurer et rejoindre ta famille et nous avec, incognitos bien sûr !

À peine entré dans l’appartement, on s’aperçoit que Faudel est choyé voire même couvé par sa mère. Alors que le père travaillait depuis quelques années déjà en France, il a enfin pu faire venir sa femme et ses cinq enfants, trois filles dont l’aînée et deux garçons dont Faudel, le petit dernier. En ce jour de fête, on lui présente d’ailleurs sa cousine (du côté maternel), la très charmante Bouthaïna (notre Bettina, « femme à peau douce »), en vue de les marier comme le veut la tradition du bled. Le simple fait de lui toucher la main provoque chez Faudel une érection et des joues rouges qu’il a du mal à dissimuler. Il préfère s’éclipser un temps dans sa chambre.

  • « Je suis dég ! Je sais pas ce qu’il m’arrive. Je m’étais déjà réveillé en pleine nuit ou au petit matin avec le zizi tout dur, mais jamais j’avais ressenti ça en pleine journée juste en touchant quelqu’un. En plus, je viens tout juste de m’apercevoir que j’en ai mouillé mon caleçon avec un liquide blanc gluant. Sacré début pour un premier contact avec une fille ».
  • Tu ne sais pas de quoi il s’agit ?
  • « Je crois que j’en ai une vague idée, mais vous savez dans mon genre de famille (un peu coincé pour dire les choses vite), on n’aborde pas trop ce genre de sujets. Mais là c’est évident que je vais devoir en parler à mon père, ou plutôt à mon frangin ».
  • Et ? Comment te sens-tu à l’idée d’en parler avec ton frère ?
  • « Je suis pas très à l’aise, mais quand il faut il faut ! C’est vrai que et mes parents et moi-même avons toujours esquivé voire censuré la question, mais à présent c’est mon corps qui se manifeste et donc nous sommes au pied du mur. C’est quand même pas de ma faute si mes hormones (déjà exprimées avec ma voix cassée et mes débuts de poils) font que je deviens un vrai jeune homme à partir d’aujourd’hui ».

Visiblement troublé et mal à l’aise par l’irruption de sa masculinité, Faudel mange en silence et loin de sa cousine si perturbante. Son oncle, bien conscient de l’effet que fait cette petite (qui n’est pas sa nièce) sur Faudel, lui propose de dégrossir la thématique de la puberté et plus précisément de l’érection et de l’éjaculation, mais Faudel préfère s’en entretenir, « honte » et intimité obligent, dans le cadre familial restreint, du moins dans le giron fraternel.

  • « Alors frérot, qu’est-ce qu’il t’est arrivé tout à l’heure ? Je t’ai vu devenir rouge comme une tomate, le sang t’est monté à la tête ???
  • C’est pas ce que tu crois frangin ! Le sang m’est pas monté à la tête, mais plus bas !! J’ai eu mon premier jet aujourd’hui !!!
  • [Le grand frère de trois ans de plus, aux yeux subitement pétillants] : D’accord, bon assois-toi, il faut que nous ayons une petite discussion entre jeunes de bonne famille. Que sais-tu à ce sujet ? As-tu déjà appris des choses à l’école à ce propos ?
  • Disons que j’avais déjà vu au bled des ânes avec le sboub dur puis qui crachait, qu’Eric Cartman dans le dessin animé South Park disait que pour coucher avec une fille il fallait introduire son sexe et lui pisser dedans, mais ce qui me préoccupe est davantage lié à comment ça va influencer ma vie future, à tous les niveaux !
  • Hum ... bien, eh bien ... ce n’est pas la meilleure période pour aborder cela, en plein Ramadan consistant à lutter contre ses désirs humains, à combattre l’homme intérieur, même si c’est aussi le moment de faire le point sur tes faiblesses personnelles. Même si certains courants musulmans estiment que le plaisir est un don d’Allah, il faut pour autant savoir ne pas abuser des bonnes choses ! Tout ce que tu as besoin de savoir est que ton corps se transforme afin que tu deviennes un homme ! L’important à partir d’aujourd’hui est que tu te connaisses assez, hum ... en terme de ressenti physique global, pour savoir interpréter les signes avant-coureurs de l’érection et limiter ainsi les gênes qui y sont liées comme la bosse dans le pantalon ou l’angoisse de la tache blanche.
  • Oui bien sûr, mais ... je voulais savoir aussi que faire face à ... tu sais bien frangin ... la sex...
  • La hachuma [honte sur toi] ! Même si c’est la nuit et qu’on a de nouveau le droit, tu ne dois pas parler de cela !!! Je sais que tu seras fou d’elles Faudel, mais papa m’avait dit quand j’avais ton âge : « tu sais, les filles méfie-toi, c’est pas ce que tu crois ! », et pour moi, elles sont toutes des taspé !!! Ce qui compte pour les parents, c’est que tu fondes une famille avec une femme bien sous tous rapports, notamment concernant la religion. Mais tu as encore bien du temps devant toi avant de trouver, par toi-même ou offerte par une famille amie, celle qui sera assez honorable pour intégrer notre clan dans
    ce nouveau pays ».

Le soir venu, alors que Faudel se rend compte que son membre se durcit simplement en le touchant et qu’il peut cracher sur commande, son père (informé par le frère) met sa mère au parfum.

  • « Fatima, je suis heureux de t’apprendre que Faudel notre dernier fils sera un homme !
  • Je sais bien Aziz, la vie et les poils poussent vite !!!
  • Mais non, c’est pas ce que je voulais dire : Faudel a eu ses premières pertes blanches aujourd’hui en saluant sa cousine Bouthaïna. Si c’est pas mignon, d’ici quelques temps ils nous feront un beau garçon !
  • Ou belle fille Aziz !!! Tu sais très bien que pour nous berbères animistes, c’est la femme qui décide et l’homme qui fait appliquer !
  • Oui oui, mais pour nous arabo-musulmans c’est le contraire !!! En tout cas, ce que nous attendions le plus arrive enfin à grands pas ! Faudel est un bon garçon, et s’il s’agitait moins il pourrait aller loin ! Nous nous devons de le calmer un peu pour qu’il se concentre sur ses études pour s’en sortir et ne pas tourner mal comme tous les garçons de la cité ! Puisque son collège a plutôt mauvaise réputation, nous devons prendre garde à ses fréquentations et éviter qu’il ne devienne un tarout [impie, rebelle] en buvant de l’alcool. Quand il sera avec une fille bien qu’il épousera ensuite, ça ne pourra que l’assagir et le remettre dans le droit chemin !
  • Tout ceci est vrai, d’autant qu’une fille pourra accompagner Faudel dans son intégration dans ce nouveau pays si différent, mais il faudra aussi se méfier qu’elle soit à la hauteur de mon fils ! Sa future femme devra être de chez nous, pas une de ces filles de la seconde génération qui vivent comme les françaises insolentes, et surtout bien rester à sa place car je reste la femme la plus importante pour son bien !!!
  • Inch Allah [si dieu le veut], mais ne nous inquiétons pas trop non plus, nous lui avons donné une bonne éducation morale qui saura le garder sur la bonne piste ! Faisons l’amour avant de nous dire bonne nuit, et ne te tracasse pas trop, nous avons largement le temps de voir venir.
  • Tu as raison, profitons de cette douce nuit pour oublier nos soucis et remercier Allah de nous avoir fait comme nous sommes ».

Nous voici donc de retour en plateau avec Virginie et Faudel pour savoir, avec le recul des années, comment ils ont vécu ce passage délicat de l’enfance à l’adolescence.

  • Bonjour Virginie. Alors, comment regardes-tu ces images aujourd’hui ?
  • « Bonjour. Ça me fait bizarre, surtout que même si les choses se sont tassées entre-temps avec ma famille, je comprends mieux d’où je viens et par quoi je suis passée ! Les premières règles sont toujours un cap délicat à passer pour une jeune fille, d’autant plus dans un contexte familial où tout ce qui a trait au sexe est tabou. J’étais "contente" de devenir une femme, mais en même temps je m’inquiétais de savoir comment les choses allaient se passer par la suite. D’autant que les gars faisaient déjà une fixette sur mes formes, qui n’avaient plus rien de juvéniles ! »
  • Bonjour Faudel. Et toi, quel est ton point de vue sur cette époque charnière ?
  • « Bonjour. Hum, ça me met mal à l’aise d’être présenté sous cet angle d’entrée de jeu ! Je reviens aussi de loin au final, même si mes parents ont assez vite lâché l’affaire au sujet du mariage avec ma cousine. Sinon, c’est vrai que j’étais peut-être un peu impulsif quant à mes pulsions mais bon, je me suis vite soigné ! »
  • C’est-à-dire ?
  • « Euh, pour maîtriser la bête, je suis vite devenu un adepte du fait de se tutoyer l’invertébré, de se branler la nouille quoi ! C’était ma façon à moi d’apprendre à connaître et à maîtriser mon corps !!! »
  • D’accord, nous allons justement reprendre la suite du documentaire et voir comment s’est passé votre première fois respective. Magnéto Serge !

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