Bouquin coquin et taquin d'une catin (pas putain)
et d'un libertin (bien malin, mais mâle malintentionné) !!!
ou
Deux visions de l'Amour et du sexe, son corollaire,
pour deux finalités différentes mais con-verge-ntes
Lorsque l'exploitation de la misère/envie sexuelle et la servitude volontaire ne sont pas là où on les attend !!!
Trame :
L'objectif est de montrer comment le sexe peut mener les humains par le bout du bout, que ce soit le gland ou
le clitoris.
Pour autant, avec la même finalité, la catin (se) fait du bien alors que le libertin (se) fait du mâle.
Les deux personnages :
La catin :
Ulla est très Libre par rapport à son choix : elle exerce la plus vieille activité du monde (ce n'est
pas un métier car il ne nécessite pas de connaissance particulière) parce qu'elle le veut et le vaut bien. Elle ne compte sûrement pas se tuer à la tâche, perdant sa vie à la gagner. Non,
elle, elle préfère donner d'elle-même pour sa propre cause plutôt que de travailler à l'usine ou au bureau pour un salaud de patron qui lui mate voire tâte autant les seins et le cul que ses
clients.
Face à la répression policière et sarkosyste, Ulla nous explique que face à l'hypocrisie sociale consistant à nier les extra-relations (essentiellement de la part des hommes, mais également
venant des femmes avec les gigolos, voire les ambigus avec les travestis et les transexuels), elle et ses collègues assurent un rôle de régulation des frustrations sexuelles et sociales (maladies
« repoussantes », manque d'insertion dans la société, sexualité « débridée / débordante », etc.). Quel mal y a-t-il à faire du bien ? Ulla est ainsi l'abbesse Pierrette
donneuse d'orgasme auprès des Sans Disposition de Fornication !
Elle nous dressera alors le portait de la prostitution à travers les âges, sa percéption tantôt mystique et sacrée, tantôt abominable même si l'on parle de filles de joies – autant que de
mauvaise vie.
Le libertin :
Giacomo est le fruit de son époque : né cryptorchidien, il a souffert du culte de la puissance et de la
jouissance imposé moralement par son temps. Pour autant, la fracture sexuelle n'avait jamais été aussi profonde : les hommes ne comprenaient plus ces femmes Emancipées autant qu'elles tremblaient
sur leur base à cause de ces nouveaux hommes qui se posaient plus de questions qu'ils n'agissaient.
N'étant pas plus que ça intéressé par le beau sexe (sachant qu'être à deux c'est régler des problèmes qu'on n'aurait pas tout seul), qui plus est angoissé par le fait de sa différence si mâle
placée, il « attendit » que la société, par le biais de ses amis d'enfance, le force à entâmer son devoir : fricotter afin d'engendrer un jour !
La première fois, comme pour beaucoup, féminins ou masculins, ne fut pas la meilleure : alourdi par la pression de l'homme viril, « conscient » (même si n'ayant jamais expérimenté au
préalable il ne pouvait pas savoir à l'avance) de sa tare (disons plutôt anomalie physique sans conséquence reproductive ou sexuelle au sens large), il connut la débandade, la bérézina du chibre
!
Il décida alors de s'orienter vers les hommes, qu'il comprenait mieux et pour lesquels il avait envie d'approfondir ses connaissances anatomiques.
Suite à l'épisode des vestiaires de rugby, il décida que le challenge n'était pas suffisant : il définit que le but de sa vie était justement de se surpasser auprès de ces animaux étranges, sans
fourrure, venus de Vénus. Il fourbira ses premières armes auprès d'une professionnelle du sexe, Ulla. A partir de là, il interprétera, avec son fonctionnement masculin, ce que veulent les femmes
: au lieu de percevoir les femmes comme des êtres subtils sachant jouer la comédie simulatrice autant que donner du plaisir à l'autre, il ne retiendra de sa première relation hétérosexuelle que
le côté donnant-prenant. Il deviendra alors le machiavel du sexe, un chasseur hors-pair de seins !
Nota : il est d'origine arabe, ayant grandi avec des berbères qui ont un autre regard sur les femmes, élevé dans le culte du patriarcat et aura de sérieux problèmes avec sa mère très/trop protectrice avec son petit dernier. Il développera alors un complexe anti-féminin et jouera de son côté gosse beau pour séduire puis « souiller » les blanches (notion aussi de viol de la pureté « raciale » dans son parcours sexuel). En réalité, il ne sait pas pourquoi il déteste tant les femmes, si ce n'est à cause de son éducation trop traditionnaliste. Pour autant, en lisant un jour par hasard les 1001 nuits et d'autres contes orientaux sensuels voire clairement sexuels, il comprendra qu'on l'a trompé sur la place et le rôle de la femme en Islam et deviendra du coup un grand défenseur de ces opprimées.
Comparatif croisé :Le libertin malin malintentionné La catin pas putain
Dépendance Physique (manque) car il est érotomane/nymphomane : au-delà de la masturbation qui vaut ce qu'elle vaut, il a besoin plus qu'envie de tremper son biscuit et de faire péter des petites fourrures pour se sentir bien et se sentir exister en tant qu'homme. Psychologique (affective) car elle cherche à comprendre (contrairement aux médecins ou autres « assistants sociaux ») comment et pourquoi certains ont besoin de ses services : elle a envie d'aider les autres par ce qu'elle peut offrir; elle le fait plus par charité bien ordonnée que parce qu'elle en a besoin financièrement.
Vie sociale Morne et centrée sur le sexe et les gens du milieu car il se vante de ses exploits de célibataire endurci et dort la journée après s'être vidé toute la nuit avec sa dernière victime. Débridée et diverse car peu de gens savent ce qu'elle fait de ses nuits et ses après-midi sont bien remplies en tant que femme au foyer. On voit alors comment (telle une actrice de porno) elle gère sa vie sexuello-sentimentale avec un ancien client, qui ne lui demande pas d'arrêter son activité puisqu'il la respecte et que son activité fait partie d'elle : de par leurs discussions on voit comment elle pratique un acte mécanique avec ses clients et comment l'Amour change toute la nature du rapport quand elle est avec son homme.
Bonheur quantifié et qualifié (les deux sur un mois ayant autant de rapports sexuels : lui car il baise plusieurs fois par nuit et tous les jours, elle parce qu'elle fait l'amour plus souvent par nuit sauf week-ends et jours chômés) Croyant apporter du bonheur dans les chaumières, il en prend surtout à ses vicitmes. Tel un vampire assoifé de cyprine, il n'est pour autant jamais rassasié : éternel insatisfait, soit de sa performance soit de sa quête du Graal (non pour se marier mais plutôt pour reposer ses lèvres sur cette coupe pleine du sang des vierges innombrables qu'il a défleurées) qui ne s'achèvera jamais. Giacomo est fondamentalement un sarceur receveur (et non donneur) universel ! Vivons heureuse, vivons cachée : cette devise est la sienne car elle travaille essentiellement dans sa fillettière (après avoir oeuvré dans la rue, avec ses risques et périls). Elle donne autant de bonheur à ses clients/patients qu'elle n'en reçoit de leurs orgasmes. Ulla est fondamentalement une sainte donneuse d'orgasmes !