Magazine Humeur

Forcer l'évolution ou libérer le politiquement incorrect ???

Publié le 07 janvier 2008 par Collectif Des 12 Singes

Catégorie : VI] Du pareil au même : loi / morale, responsabilité individuelle / collective

Thème : 3) Mais que fait la justice ???

Fiche de visionnage n°33 :

Épisode 67 (saison 5, épisode 3) – Combat d’infirmes

Analyse philosophique des extrêmes : Forcer l’évolution ou libérer le politiquement incorrect ???

Les pros : tout le monde (surtout les enfants à la première heure, puis les autres après le rassemblement),

Les antis : Al Super Gay, les scouts.

Thèse : On ne peut tolérer l’ « intolérance », donc devenons intolérant en légiférant et en obligeant !

Antithèse : La Liberté c’est dire ce que les autres n’ont pas envie d’entendre et de pouvoir aller légalement à contre-courant du politiquement correct et de sa bien-pensance,

Synthèse : Plutôt que d’obliger quelque chose qu’on fera de toute façon à contrecœur, autant laisser faire et sensibiliser/éduquer pour que les mentalités évoluent et que les nouvelles normes soient acceptées et appliquées de gayté de cœur !

Il était une fois à South Park, Stan, Cartman, Kenny et Butters qui s’inscrivirent aux veillées scouts. Ne connaissant personne, ils pensaient s’y ennuyer, jusqu’à ce qu’ils retrouvent leur vieil ami Al Super Gay. Loin de partager leur enthousiasme, certains parents (le père de Kenny et celui de Token ... pour ne pas les nommer) estimèrent que ce personnage haut en couleur ne devait pas être chef scout. Officiellement, ils n’avaient rien contre les pé. ... les homos pardon, mais ils avaient peur de laisser partir leurs enfants camper deux nuits tout seul avec ce genre d’encadrement. Si ce n’est la pédophilie, ils craignaient à minima qu’Al Super Gay les rende efféminés voire gays comme des pinsons ! Alors que le père de Stan prenait jusqu’ici sa défense, lorsque Stan traita Cartman de galopin (expression d’Al Super Gay), ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase postérieur !

Introduction :

Depuis que l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale (du moins officiellement, avec son retrait en 1992 du tableau de l’OMS), le combat de la reconnaissance des droits ne fait que commencer. Tout de même à un autre niveau que l’acceptation des femmes dans certains milieux professionnels (quoi que, dans les deux cas), bon nombre d’homosexuels ne peuvent afficher ouvertement leurs préférences (s’ils le veulent, car rien n’est obligatoire – et encore moins nécessaire – en la matière). Il existe ainsi un réel frein à leur intégration, basé sur leur sexualité comme sur le teint pour d’autres « minorités ».

Dans ces deux cas, les mentalités paraissent évoluer, lentement mais « sûrement » (non pas de manière linéaire, mais plutôt par à-coups et un pas en avant deux pas en arrière). Malheureusement, les perceptions se fondent trop souvent sur les idées reçues et les préjugés, comme dans le cas présent la peur (non exprimée mais clairement sous-jacente) qu’un homosexuel bien sous tout rapport le jour se transforme en pédophile la nuit.

Pour pallier à ce manque de civisme et assurer l’insertion professionnelle de vraiment tout le monde, sans distinction d’ethnie ou de pratique sexuelle (idem pour la religion ou le handicap), certains états ont mis en place des mesures légales pour interdire l’interdiction (inavouée car inavouable officiellement) d’accès à certains postes, voire même des quotas de présence obligatoire d’un certain pourcentage de « minorités ».

Ainsi, dans le même registre d’exclusion au fessiès, certains prônent la discrimination (positive) pour lutter contre la discrimination.

En somme, peut-on (et surtout doit-on) obliger des personnes ou des structures à incorporer dans leurs rangs des personnes sur la seule base de leur spécificité sexuelle/ethnique/ou autre ???

Thèse en faveur de l’obligation légale

Qu’on les accepte ou qu’on les rejette, les normes font parties de toute société. Dans le cadre des sociétés occidentales (mais également pour une large part pour les sociétés arabes ou musulmanes), la culture judéo-chrétienne basée sur l’ancien testament a édicté un (trop) grand nombre de règles, de mœurs et de tabous, notamment en matière de comportement sexuel ou sexué.

Ainsi, de par la lourde charge du passé de nos civilisations, nos premières impressions (qui ne sont souvent pas les meilleures) sont plus fortement teintées de passion/tradition que de raison/évolution. Il en va ainsi de manière flagrante à propos de l’homosexualité. Bien que les mentalités aient fortement évolué ces dernières décennies, il n’en reste pas moins tout un reliquat de stéréotypes qu’il est plus difficile à combattre qu’il n’y paraît à prime abord (car inculqués depuis la prime jeunesse, de manière consciente et volontaire, mais le plus souvent de façon inconsciente et involontaire ou contre sa volonté). Seule la loi peut alors remettre la raison au centre de tous ces déraisonnements.

C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter les élucubrations des parents juste après avoir déposé les enfants chez les scouts et avoir rencontré Al Super Gay, le nouveau chef scout. Dès que le père de Kenny déclare que cette personne est vraiment très très gay (ce qui saute à l’œil), le père de Token (alors qu’il est noir et avocat donc devrait se méfier des jugements à l’emporte-pièce) déclare que son fils n’ira plus chez les scouts. Dans la foulée, le père de Kenny laisse planer l’ambiguïté en affirmant qu’il n’a rien contre les homosexuels, qu’il ne dit pas que le nouveau chef scout n’est pas quelqu’un de bien, seulement il trouve qu’il ne devrait pas être chef scout et pire encore, il appréhende que ce mec là campe deux nuits de suite tout seul avec leurs gamins. Évidemment, un pilier de comptoir (pas concerné par l’affaire puisqu’il n’a pas d’enfant chez les scouts, mais juste histoire de mettre son grain de sel pour encore plus enrailler les esprits) en rajoute une couche en disant que les mômes imitent tout ce qui représente l’autorité et qu’ainsi, même si Al ne les rend pas gays alors que gais sûrement vu leur enthousiasme), ils vont se mettre à avoir des gestes efféminés et à se conduire en gonzesse ! Même le père de Stan, qui prenait dès le départ le parti anti-homophobie, change d’avis quand son fils traite Cartman de grand galopin (expression fétiche d’Al Super Gay). Il pousse alors Stan à traiter Cartman de sale con, comme un enfant normal (ce qu’il fait d’ailleurs toujours à l’ordinaire) ! Devant tant de préjugés négatifs et surtout après avoir reçu beaucoup trop d’appels de parents inquiets pour leurs enfants, la direction n’a pas d’autre choix que de renvoyer Al Super Gay des scouts (au moins avec le nouveau, M. Greiser, les parents peuvent se vanter que les enfants se comportent déjà plus en mecs et qu’ils filent droits – alors que c’était loin d’être la fête du slip avec Al Super Gay, pas comme avec le nouveau) !

Personne ne souhaite en revenir aux guerres de religion entre cathos et protestants, tout comme une société moderne et stable ne peut tolérer de différenciation hétéro/homo sur la seule base de pratiques du cul(te) toutes personnelles qui n’engage personne d’autre que soi (et un/une – ou plusieurs – partenaire[s] consentant). Gardons justement à l’esprit que l’idée fondatrice de Baden-Powell, lorsqu’il fonda les scouts (l’art des éclaireurs) au début du XXè siècle, était de promouvoir la paix par le biais de la religion.

Quels que soient nos opinions personnelles et nos arguments, il est un fait que nos ancêtres se sont battus et un grand nombre sont morts pour défendre l’idée de Liberté et de tolérance face à la différence, accouchant de leur sang de l’idée d’Égalité. Ces aspects fondamentaux font partis du b.a.-ba. de toute constitution de pays républicain.

Alors que l’un des responsables déclare que les scouts ont pour politique de n’autoriser aucun homosexuel déclaré dans leurs rangs, un bouseux interviewé par la télé confirme que c’est comme si les scouts étaient racistes ! De même, pour Gloria Allred (avocate – à la télé et à la radio – contre les discriminations) c’est un scandale, car les scouts sont des homophobes aux pratiques discriminatoires.

Au-delà des aspects purement juridiques, il nous faut également prendre en considération que l’homosexualité n’est ni une tare ni une maladie. Bien au contraire, elle fait partie des multiples éléments de la personnalité d’un individu.

Ainsi, il ne convient à personne de juger ce genre d’aspect de plus intimes de notre vie privée. Ce genre de chose fait clairement partie intégrante de la Liberté des individus à disposer d’eux-mêmes. Tant que cela n’interfère pas à un quelconque niveau avec la mission ou les engagements pris par une personne, aucune autorité ne peut aller à l’encontre de l’affirmation des préférences et orientations de tout un chacun.

Comme nous le rappelle le père Maxi, il ne faut jamais oublier que l’homosexualité est un choix personnel, que l’on doit accepter ou du moins tolérer ! C’est bien pour cette raison, en plus des nombreuses manifestations de soutien, que la cour de justice a décidé que les scouts avaient l’obligation d’accepter dans leurs rangs Al Super Gay et tous les autres gays, par Respect pour leur choix individuel qui n’engagent qu’eux, tant que cela ne rejaillit pas sur le bon déroulement du programme des scouts (ce qui était bien évidemment le cas avec Al Super Gay).

Antithèse en faveur de l’évolution libre des mentalités

Pour autant, il faut clairement faire un distinguo entre les sectaires qui rejettent toute différence, et ceux qui ont des principes moraux avec lesquels ils ne souhaitent pas transiger (ce qui est leur droit le plus strict).

Dans ce contexte, nous devons admettre que tout le monde n’évolue pas à la même vitesse, que certains sont prêts à remettre en question leurs idéaux car ils commencent à dater et ne sont plus en phase ni avec la société actuelle et l’évolution des mœurs/mentalités ni avec la plupart de ses membres qui n’ont rien de révolutionnaires ou de subversifs, là ou d’autres font des entorses au règlement au cas par K du moment que cela reste discret.

Il en va ainsi des scouts. On ne peut pas leur reprocher d’être sectaires car non seulement Al Super Gay nous dit qu’ils acceptent les handicapés prouvant ainsi que les scouts c’est pour tout le monde, mais qui plus est on se rend bien compte qu’ils savaient clairement qu’Al était gay. Lorsque le président lui dit qu’ils ont récemment pris conscience qu’il était à la fois scout et gay, ça le fait marrer en déclarant que c’est une sacrée nouvelle et poussant même le bouchon plus loin en leur demandant si ces grands galopins avaient découvert ça tout seuls. Pour ce club privé, qui croit en certaines valeurs dont notamment le fait que l’homosexualité est immorale, le problème n’est pas tant ni Al (puisqu’ils n’ont rien contre lui personnellement), ni même son homosexualité, mais concerne plutôt le fait que ses préférences soient flagrantes et d’autant plus déclarées. Avec plus de discrétion (mais ça aurait pu être perçu par Al comme le reniement de sa Liberté de penser et d’agir), les choses seraient sûrement restées comme elles étaient depuis si longtemps (si en plus les parents n’avaient pas cafté, ce qui fait assez de si pour mettre South Park en bouteille).

En parlant d’autonomie de penser, la plus importante (d’autant plus de nos jours, époque du consensus tout le monde suce) est bien évidemment la Liberté de dire ce que les autres ne veulent (ou ne peuvent) entendre.

Ainsi, la société doit lutter contre elle-même et ses tendances « naturelles » à niveler les discours divergents (même sans notion de subversion). Il est bien malheureux en effet que le politiquement correct ait éradiqué (en tout cas muselé ou rendu plus ou moins inaudible) toutes les pensées qui n’allaient pas dans le sens de la « modernité », tant et si bien que le simple fait d’aller à contre-courant de la bien-pensance ambiante peut être un refuge pour ceux qui se sentent perdus dans nos sociétés « trop permissives ». Dire ce que les gens doivent penser et comment ils doivent le mettre en pratique n’est pas très éloigné des totalitarismes (fascisme, nazisme, communisme) qui ont ensanglantés et déshumanisés le XXè siècle !

Mais justement, Al Super Gay ne s’en laisse pas conter et n’autorise personne à penser à sa place. Il connaît les gens du scoutisme, il sait que ce sont des humains de bien, de braves gens qui font ce qu’ils croient être le mieux pour les enfants, peu importe à quel point on peut penser qu’ils ont tort ! C’est une bonne raison pour ne pas leur couper leurs subventions : les scouts aident et ont toujours aidé de nombreux enfants, c’est pourquoi il les aime. A contrario, après son discours sur la Liberté des scouts à accepter qui ils veulent en leur sein, Gloria Allred lui lance qu’il est un salaud d’homophobe (alors que seul M. Garrison est capable d’être homo et homophobe en même temps, mais lui c’est vraiment un cas, à part) et qu’elle le traînera en justice.

Comme souvent, les gens s’emballent sur des problématiques sérieuses et graves sans forcément connaître les tenants et les aboutissants.

Mais si l’on veut vraiment débloquer les états de fait d’une partie de la société qui a du mal à intégrer (pardon, maintenant il paraît qu’il faut dire favoriser le vivre ensemble, pfff) une frange de la population sur des critères aussi idiots que les pratiques sexuelles ou la couleur des cheveux, il faut déjà pouvoir en parler sereinement, afin de dénouer les nœuds qui limitent la bonne cohésion de l’ensemble des individus formant la société à laquelle tous appartiennent au même niveau. Nous devons déjà montrer qu’il existe un véritable problème pour que les citoyens soient au courant et se sentent concernés, ensuite ce sera aux débats d’idées de faire leur œuvre afin que les arguments (quels qu’ils soient) permettent d’y voir plus clair concernant les maux.

Malheureusement, quand Stan harangue les passants pour collecter des signatures et des fonds pour forcer les scouts à accepter les gays, les gens passent d’un pas pressé. Il faut une diversion sur un combat d’infirmes pour que la foule s’amasse et que la télévision croit qu’il s’agit d’une manifestation concernant l’intégration des scouts gays. Comme le dira par la suite un présentateur télé : c’est l’électrochoc qu’il fallait à l’Amérique, nous devons cesser de tourner le dos aux homos (hummm, quoi que, tout dépend combien on les apprécie hihi) ! Le juge ira même jusqu’à mettre les dirigeants scouts au pilori (dispositif destiné à exposer un condamné à l’infamie : il s’agit ici d’une forme plus simple, le carcan ou cangue en Extrême-Orient, planche percée de trois trous où on coinçait la tête et les deux mains du supplicié de manière à pouvoir le promener) durant trois jours pour qu’ils sachent ce qu’on ressent quand on est rejeté, mais il est évident que ce n’est pas une bonne solution (enfin à nos yeux, pas pour ces sacrés south-parkois).

Synthèse

Avec tous ces exemples, on voit bien que finalement on s’éloigne dangereusement du sujet qui, seul, devrait être à l’ordre du jour : les compétences.

Comme dans bien des domaines, les humains ont souvent la fâcheuse tendance à davantage considérer la forme que le fond. Nous en avons ici un exemple flagrant. Plutôt que de considérer les états de service d’une personne, ses références ainsi que ses recommandations, on s’attarde longuement sur un point de détail, sur l’arbuste « de travers » qui cache une forêt saine sous tous rapports.

Ainsi, le père de Stan a bien raison quand il dit qu’Al Super Gay est homosexuel, et alors ? S’il a été nommé à ce poste, c’est que c’est un bon scout ! Il faut le laisser tranquille et faire son métier, qu’il fait très bien d’ailleurs, un point c’est tout. Le reste n’est que commérage de langue de vipère qui alimente les discussions d’une bande de pochetrons qui noient leur ennui, leur dégoût de la différence et leur incapacité à – non pas se mettre à la place de l’autre – essayer de comprendre l’autre sans le juger et surtout le condamner d’entrée de jeu sans le connaître, sur la base de particularité que tout le monde possède à un niveau ou à un autre.

Le plus affligeant de tout, même si ça peut s’expliquer (mais sans forcément se comprendre) par l’état de stress permanent dans lequel se trouve la société par rapport à la médiatisation des affaires ces derniers temps (sachant que Barbe Bleue / Gilles de Rais, le pote de Jeanne d’Arc, fut condamné pour cela, donc c’est loin de dater d’hier), est que certains croient encore que pédophilie et homosexualité sont liés.

Bien que ce fut le cas à l’époque des Grecs (pour former les futurs adultes mâles et donner de l’ardeur au combat par une défense mutuelle de entre amants – bien qu’il n’y avait pas toujours pénétration, mais plutôt frotti-frotta, puis éjaculation, entre les cuisses du jeune prépubère), il est « évident » aujourd’hui que ça n’a absolument rien à voir puisque ce que les pervers pédophiles (là c’est clairement une maladie psychiatrique) recherchent justement c’est l’absence de poils et l’innocence/candeur de la jeunesse pré maturation hormonale.

Alors qu’Al Super Gay est le type même du gars sympa qui adore les enfants, qui le lui rendent bien, M. Greiser (celui qui occupera désormais le poste de l’homosexuel) est un détraqué échappé d’un camp militaire qui « aime » les petits en faisant dès sa prise de fonction des photographies des gamins tout nus (officiellement, il prend quelques photos de chacun tout nu, au cas où il en aurait besoin un jour). Le pire est lorsqu’il déclare qu’il a coutume de dire que les enfants sont tous roses à l’intérieur, et que le père de Stan et de Kenny sont d’accord et n’y trouvent rien à redire, obnubilés qu’ils sont par leurs craintes face au gentil Al. Lorsque enfin le FBI a finalement arrêté le dangereux pédophile surnommé « M. Poing fermé » {ou Grand chef scout, voire M. Greiser pour les – très, trop – intimes}, redoutable pervers trouvé en possession de nombreuses photos de jeunes garçons tout nus, le père de Stan peut se vanter que tout le monde ait appris une leçon importante : ce n’est pas parce que quelqu’un est gay, qu’il va agresser sexuellement les enfants. La pédophilie, ça n’a rien à voir !

Tout système, et encore plus avec les humains, a ses contradictions, son rectal et son versal de la même médaille, son yin et son yang qui se compensent dans une forme d’idéal.

De fait, nous devons accepter et octroyer la Liberté, même aux « ennemis » de la Liberté (ce en quoi Saint-Just, l’ange exterminateur de la Révolution et super pote de Robespierre, n’était pas d’accord, on connaît la suite avec le terrorisme d’état – soi-disant pour le bien de tous). Si nous voulons vraiment une société tolérante, nous nous devons d’en passer par là.

Al Super Gay le dit très bien, c’est pourquoi nous lui laissons le mot de la fin : « Je suis fier d’être gay, et je suis fier aussi de vivre dans un pays où j’ai le droit de m’exprimer ! Mais la Liberté est une rue à deux sens, et si moi j’ai le droit de m’exprimer, alors cette Liberté d’expression doit s’appliquer également aux scouts !!! Il ne serait pas juste de notre part de les forcer à penser comme nous ! Il nous appartient de les persuader, de les aider à enfin voir la lumière : les forcer serait absurde ! Je ne perds pas espoir de leur faire changer d’avis un jour, seulement je ne crois pas que nous y arriverons comme ça ! Alors, je ferai comme s’il n’y avait jamais eu de procès, et je reconnais aux scouts leur droit ne pas accepter les gays dans leur club privé ! ». Que dire de plus ? Rien, il a tout très bien résumé !!!

Conclusion :

Voyez, on se couchera moins bête car on a appris un truc aujourd’hui : il ne sert à rien de forcer à boire des « ânes » qui n’ont pas soif d’égalitarisme à tout crin (de cheval). Chacun à ses opinions, et personne ne peut estimer que les siennes sont les meilleurs et les autres réactionnaires, sinon c’est du fascisme comme un mauvais récent temps du XXè siècle.

Pour qui observe un peu le rapport loi/mœurs, il est évident que la cavalerie législative arrive souvent soit avec un sacré temps de retard (donc elle n’est plus si utile, même si elle reste nécessaire, car les citoyens se sont auto-disciplinés par le biais de la morale nouvelle), soit avec une trop grande longueur d’avance (donc elle ne sera pas appliquée correctement, sauf sous la contrainte, sachant que personne ne fait les choses correctement si c’est imposé par une autorité autoritaire sans que les citoyens n’approuve un tant soit peu).

Ainsi, pour que les choses évoluent, il est nécessaire de parler de ce qui fâche et que chacun exprime clairement le fond de sa pensée. En fonction des arguments avancés, si la société dans son ensemble estime que les justifications de tel ou tel bord sont injustes, elle fera pression moralement pour montrer que ce qui était considéré auparavant comme normal ou pas trop dérangeant n’est plus de mise à présent dans la nouvelle vision des choses. En bref, c’est en tolérant l’intolérance (sinon on est alors comme eux) que l’on apaise les débats, puis c’est à force de convictions et d’arguments imparables que les mentalités et les mœurs évoluent, en douceur. Mais n’oublions jamais que tout vient à point pour qui sait attendre, et que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage (Jean de La Fontaine) !


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