Dans ma maison, le bonheur gambade en lançant des jouets partout. Il fait aussi des sourires quand je lui dis coucou et il louche quand je mets mon doigt sur son nez. Il refuse parfois d'aller au lit ou sur la toilette. Il lui arrive de pleurer quand un rot lui démange dans l'estomac. Souvent, sa couche déborde dans ses vêtements ou ses draps.
Chez moi, le bonheur porte une couche. Taille 2 et taille 6. En fait, dans ma chaumière, le bonheur, ce sont les deux petits êtres charmants qui me donne parfois la migraine: Bébé fille et Bébé fiston.
Avec eux, être heureuse est si simple. Les murs sont pleins de nos éclats de rire quand on danse comme des fous ou qu'on fait des grimaces. Sur le plancher coule des flots d'amour quand on se chatouille et qu'on se donne des bisoux. Nos draps sentent la joie de faire la sieste tous ensemble. Il y a des traces d'un bonheur immense partout: sur la nappe qu'on étend au sol devant la télévision pour faire un pique-nique le samedi matin, dans nos bonhommes de neige et nos tasses de lait chaud, dans les blagues que Bébé fille invente pour nous faire rire, dans les gazouillis de Bébé fiston qui est plein de lait, dans les yeux brillants de Bébé fille quand papa revient du travail et même dans les étreintes amoureuses que nous, parents, échangeons le soir venu en parlant de nos si merveilleux enfants.
Il y a aussi le bonheur de les voir grandir, s'épanouir, découvrir le monde qui les entoure avec curiosité et énergie. Le bonheur d'en prendre soin, de veiller à ce qu'ils ne manquent de rien, de les cajôler et les serrer bien fort dans nos bras. Le bonheur de les regarder dormir avant de redescendre profiter de cette petite heure juste pour soi.
Le bonheur de les voir et les savoir heureux.
Le bonheur de les aimer plus que tout au monde.