Lettre ouverte à Claude Guéant

Mon Claude… A moi la république !
La république, c’est quoi déjà ?
Le socle de notre organisation citoyenne ? La courroie de transmission de notre démocratie ?
Ok, je pense avoir compris, mais alors, ça donne quoi ?
La liberté d’expression ? C’est ce que je fais, j’exploite ma liberté d’expression, je me lâche, je me fais du bien, c’est bon la démocratie !
Je peux twitter, facebooker, resauter ! M’exprimer quoi !
Ma belle république, tu me donnes donc la garantie sans limite, de profiter pleinement de ce droit !
Alors, J’aime mon pays, mon beau pays, le pays de la démocratie, le pays des droits de l’homme, c’est pas rien, je suis fier, je porte une partie de ce patrimoine génétique dans mes veines !
Et puis là, tu vois, belle république, là, je suis debout sur ma chaise, la main sur le cœur, et j’entonne la marseillaise ! Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivée…Que c’est bon, putain !!!
Et puis, je bois un bon verre de pif, mange une bonne tranche de sauciflard, j’exulte !!!
Je me gratte un peu les couilles, mais avec discrétion, suis civilisé moi !
J’ai des valeurs républicaines bordel de merde !
Je sors de chez moi, prends un métro, blindé de gens !
Alors avec ma république comme coffre-fort, je pousse ces conards et ces connasses, et j’ai ce petit air dans la tête, …douce France, cher pays de mon enfance…
Pousse toi, grognasse, tu m’étouffes, tu vois pas que je suis là, avec les valeurs de la république, tu vois pas ça, toi, tu peux pas comprendre, toi, t’as pas de chance, toi…en même temps, là d’où tu viens, la république, la démocratie, c’est du chinois ou du latin!!!!MDR !
Allez, restons civilisé ! De l’indulgence, voilà ce qui te faut, mais c’est compliqué, tu fais chier de pas comprendre, c’est pas vraiment ta faute, ok, mais bon, faut pas déconner !
Et puis, je suis arrivé, je descends.
Merde, je ne me suis pas excusé, alors, je m’en veux, j’ai des principes, je culpabilise, quelle image je te donne de moi, de ma république, en même temps, tu n’aurais pas saisi le sens de mes propos, la langue française, c’est subtil.
J’assume… ma France, ma démocratie, ma république, ma civilisation…Je ressens le poids de l’histoire sur mes épaules, mon devoir, ma responsabilité.
C’est décidé, demain, je prends la voiture, en plus je pourrai me curer le nez, pour les couilles, c’est déjà fait.

*******

Vous l’aurez compris j’ai laissé la place à quelqu’un d’autre ! D’ailleurs si tu veux que je te laisse un peu de place fais moi signe.