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Coup de coeur : Les Visages, de Jesse Kellerman

Publié le 09 février 2012 par Aniouchka
Coup de coeur : Les Visages, de Jesse Kellerman
Attention, je vais vous parler là de mon plus gros coup de coeur littéraire depuis un petit moment, d'autant qu'il s'agit d'un genre dont je ne suis d'habitude pas tellement friande : le thriller.
Il est vrai que je me tourne assez rarement vers ce genre de littérature, pour des raisons que j'ignore (mais ça va changer, je vous rassure). J'avais entendu parler de ce livre, comme beaucoup de monde, à sa sortie, parce que la critique en avait beaucoup parlé et qu'il était en tête de gondole de toutes les librairies. A l'époque, je n'y avais pas porté d'attention, me disant tout bas "Bof, le thriller c'est pas pour moi". Et puis, quelques mois plus tard, lorsque le livre est sorti en poche et qu'il s'est retrouvé en tête de gondole du rayon poche des librairies, j'ai enfin daigné lire le 4ème de couverture. Et là, ce fut une révélation, je me suis dit : "Il faut que je le lise !" Je l'ai donc acheté, et je l'ai dévoré comme je n'avais pas aimé un livre depuis longtemps.
L'histoire :Ethan Muller, galeriste new-yorkais, découvre une série d'étranges dessins dans les cartons d'un appartement miteux qui a été déserté par son locataire. Persuadé de se trouver devant la plus grande oeuvre d'art jamais réalisée, Ethan Muller décide d'exposer ces dessins, qui mêlent à un décor torturé d'innocents portraits d'enfants. Le succès est immédiat. Mais un policier à la retraite reconnaît dans les dessins les visages d'enfants victimes de meurtres irrésolus. Commence alors pour Ethan Muller un enquête qui le lancera à la poursuite de l'artiste introuvable et le plongera au coeur de bien des secrets...
Ce que j'en pense :Pour son premier roman, Jesse Kellerman frappe très fort ! L'intrigue est très bien ficelée, et le personnage principal, Ethan Muller, possède une réelle profondeur psychologique : au fur et à mesure que son enquête avance, Ethan se plonge dans l'obsession et les doutes pour ne devenir que l'ombre de lui-même. L'alternance entre l'intrigue principale et la chronique familiale des Muller plonge le lecteur dans la confidence des secrets de la famille, avant même qu'Ethan en soit informé. On assiste là au combat d'un homme pour la vérité, qui finit par lui exploser à la figure.
L'écriture est fluide et précise, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer : les descriptions sont détaillées mais concises, les dialogues efficaces. Je dois également saluer la traduction de Julie Sibony, qui participe franchement à la fluidité de l'ensemble. Les multiples références à l'art contemporain font d'Ethan Muller un personnage consistant et convaincant. Ses difficultés relationnelles avec son père, avec les femmes qu'il aime, et ses monologues intérieurs font de lui un personnage attachant, pour lequel le lecteur éprouve de la compassion.
Ce livre m'a redonné l'envie de lire des thrillers et des polars, tellement j'ai été prise par l'intrigue. J'ai hâte de pouvoir lire le second roman de Jesse Kellerman, Jusqu'à la folie, qui est sorti en octobre 2011.
Si vous avez lu Les Visages, dites-moi ce que vous en avez pensé dans les commentaires ! Si ça n'est pas encore fait, permettez-moi d'emprunter cette phrase à Harlan Coben : "Si vous n'avez pas encore lu Jesse Kellermann, ne perdez pas une seconde."
Les Visages, de Jesse Kellerman (trad. Julie Sibony), Editions Sonatine, octobre 2009, 22 €. En poche aux éditions Points, collection Points Thriller, 475 pages, janvier 2011, 7,80 €.

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