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Team machine

Publié le 16 février 2012 par Lejournaldeneon


BMC / TEAM MACHINE
INTIME MACHINE
C’est « le fantasme »... disait Roland Barthes, qui doit toujours déterminer le sens du voyage. Le fantasme comme moteur de la pensée. Au lieu des structures faciles, des signes arbitraires et des constructions imposées.
TEAM MACHINEBMC TEAM MACHINE SLR01+RED

Bon, je sais ! Je dors avec lui dans le salon pour ne pas qu'il prenne froid la nuit, et dans l'idée qu'il trouve toujours la meilleure manière de se changer les idées, la bibliothèque toujours à portée de main (Dans le désordre : Jonathan Coe, Kerouac, Sollers, Duras ou Modiano... Une bio d’Assouline ou les bonnes vieilles passementeries de Flaubert. Ahh ! Flaubert…) Une machine… et son vieux machin campé dessus qui continue d’écouter Jonasz (« Arthur » live, et puis surtout « Léo » même en studio…) Jonasz, « La baleine »… (Une vieille vanne d’un de mes potes préférés qui un temps bossait comme mousse sur un rafiot de guerre de la marine française armé jusqu’aux dents). Jonasz en mode « acoustique » sur un iPod, ou un album complet de Placebo. Une discographie démodée, carrément coincée entre une selle en cuir de marque italienne et un guidon serré comme il faut à l'endroit de la potence (le truc assez solide pour pendre haut et court un tas de cons accrochés au volant de leur bagnole comme un clébard cherche à attraper sa queue. Mais passons).


TEAM MACHINE
En tout cas, voilà le machin ! Un « Team machine ». De la mécanique bien usinée. Une pièce d’horlogerie, suisse… made in « Grenchen » (« Grenchen »… Bien sûr que je sais où c’est mon Polo !) Une bécane dessinée sous les sommets du Jura (Le Jura « côté thunes » pendant que ça commence à ramer sévère sur le versant opposé !) Le tout pour ne pas perdre son temps avec un modèle de fabrication kamtchantkaise, ukraino-moldave ou mongolo-turkmène et même si tout le monde à tout de même encore le droit de construire ce qu’il veut où qu’il soit tombé par hasard dans ce monde de coups tordus à chaque coins de rues. Une monture ultra légère (850 grammes, ma poule !...) La monture sobre et bien peinte d’une belle marque™ d’origine contrôlée pour passer n’importe quelle frontière dans le bon sens sans se prendre les roues dans la paperasse douanière, les laisser passer, les autorisations administratives de tout acabit… Le genre d’outil pensé pour chevaucher les cols de légende en en gardant sous le pied pour terminer la randonnée au sprint sur la ligne d’arrivée. Une machine de guerre diabolique ! La machine et son vieux pilote de courses campé dessus, arcbouté sur un guidon profilé pour faire des économies d’énergie face au vent. Une machine et son caractère de moulin à vent pour continuer de brasser de l’air sans être obligé de parler tout le temps. Sa ligne impeccable pour foncer droit devant soi sans avoir toujours à se retourner sur une somme de détails regrettables.
TEAM MACHINE
Une somme de détails mécaniques un peu chers surtout ! De quoi pavaner dans les pelotons... Parce qu'il faut bien en découdre d'une manière ou d'une autre avec la dépense facile et les principes d'économie d’énergie en général.

Un "Team Machine" pour remplacer un vieil engin malmené depuis plus de 6 ans sur les routes de Franche-Comté, celles des Alpes ou du sud de la France. Un bon vieux compagnon de route qui traçait "sa mère" ! même dans les pentes raides. Un vieux machin qui ne demandait qu'à foncer dans le tas au moindre coup de sifflet de travers. Un vieux clou, mais qui en a "enfoncé" quelques uns aussi lors d'un championnat de France des journalistes en Auvergne. Un clou de compétition et sa tête des mauvais jours quand il se faisait triturer les boyaux après une mauvaise rencontre sur un morceau d'asphalte délabré (des chemins de traverses, un tas de sens uniques, une routes des indes un peu lointaine avec l'Himalaya en toile fond...) Des routes impossibles à lire sur les cartes. Des routes comme des silences absurdes dans le tumulte effrayant. La route d'une délivrance envisageable au bout du chemin. Quel rapport avec Roland Barthes me direz-vous ? Bon... C'est-à-dire qu'il faut que j'y aille là ! Un tas de rafiots à prendre... et des montagnes à escalader de l'autre côté du lac.
JLG

BMC SLR01 & SCOTT AFD TEAM

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