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Accoucher sans douleur

Publié le 22 février 2012 par Madameparle

Accoucher sans douleur

Je viens d’avoir une montée d’ocytocine, cette hormone propre à la grossesse et l’allaitement..

Un mélange de douleur et de bonheur.

Je viens d’éteindre ma télé après avoir visionné un reportage sur france 2 « la naissance une révolution ». Voir ces femmes accoucher, ces bébés naitre m’a donné envie d’y retourner…

J’y peux rien c’est comme ca.

J’ai envie de mieux faire, d’avoir le courage d’accompagner mon bébé jusqu’à la vie hors de moi.

Mon premier accouchement a été surmédicalisé, une péridurale très forte. je ne sentais plus de douleur certe, mais plus rien non plus.

Au moment de pousser je ne le pouvais.. J’ai laisser mon bébé se débrouiller seul au milieu de ces contractions que je ne pouvais apaiser. j’essayais de pousser dans le vide sans comprendre ce qui se passait à l’intérieur de mon propre corps.  Frédéric Leboyer,  dit « si la femme n’éprouve plus les contractions elle ne peut pas pousser. Si elle pousse sans sentir ca sert à rien. l’enfant se retrouve tout seul car la femme ne sent plus ».

C’est exactement ce qui s’est passé…

J’en ai souffert inconsciemment.

Pas de suite, toute affairée aux joie ambivalentes d’une nouvelle maternité.

Non, cette douleur a resurgi lors de ma deuxième grossesse.

Ne pas vivre la même chose, être présente psychiquement et physiquement..

J’ai changé de maternité, je le pouvais.

J’ai insisté sur ma volonté de retarder, voir, d’éviter la péridurale.

J’ai lu, me suis conditionnée…

J’ai vécu un accouchement différent et me suis laissée envahir par les contractions de façon positive et sans peur. Je les re-connaissais. J’ai marché, j’ai soufflé, j’ai laissé cette vague s’emparer de mon coprs entier puis repartir au loin avant de revenir encore et encore de plus en plus fort…

Puis à 8 j’ai baissé ma garde…

J’ai demandé la péridurale, ma fille était encore haute et je n’en pouvais plus…

Je me suis allongée et mon accouchement est devenu plus médicalisé. Jusque là j’étais libre de mes mouvements et ne me sentais pas hospitalisée. Puis sur le lit allongée, attachée les choses ont basculé.

Je me suis détendue tout de même et j’ai soufflé J’ai pu reprendre des forces.

La péridurale a été cette fois-ci très bien dosée et j’ai pu sentir la progression de ma fille en moi. je la sentais s’appocher de la sortie puis reculer mais sans cesse continuer de progresser… Lors d’un éclat de rire elle est née sans douleur, en pleine conscience de mon corps. Je l’ai accompagnée, je l’ai attrapée puis je l’ai posée sur moi toute chaude de mon être, le cordon nous reliant, battant de plus en plus doucement…

Malgré tout il me reste une envie que je n’arrive pas à m’enlever: je n’ai pas réussi à tenir jusqu’au bout…


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