Magazine Journal intime

Tomber sept fois, se relever huit

Publié le 14 mars 2012 par Papote

9782070305124Je ne sais plus sur quel blog j'avais lu la critique de " Tomber sept fois, se relever huit" de Philippe Labro et je regrette parce que j'aurais bien voulu relire le billet maintenant que j'ai lu le livre.
Je ne sais plus exactement ce que disait le billet mais il m'avait donné envie d'acheter le livre. Ca remonte à quelques mois et j'ai eu beau cherché, je n'ai pas retrouvé le blog... et ça m'agace !
En revanche, je sais pourquoi j'ai énormément aimé ce livre.
Il parle avec émotion, avec justesse, sans condescendance, avec franchise d'un mal que l'on cache encore trop souvent, que certains ont encore du mal à qualifier de maladie : la dépression.
Il ne s'agit pas d'un coup de déprime mais de la véritable dépression nerveuse, celle qui peut anéantir sans retour, celle qui broie, qui entraîne tout sur son passage.

Prise par l'enthousiasme du billet lu, j'avais acheté le livre. Puis, je l'ai laissé sur mon étagère des livres à lire un certain moment.
Certes, j'en avais d'autres à lire avant mais, finalement, il me faisait un peu peur. Je ne craignais pas de m'y retrouver ou de me laisser entraîner. Non, j'avais sans doute une peur inconsciente du malaise que j'avais ressenti en lisant " Un léger passage à vide de Nicolas Rey...
Et puis, j'ai fini par le prendre façon pansement (il est court, tu le lis d'un coup sec, ça aura moins le temps de faire mal !). Sauf que, passées les premières pages où on attaque sans préambule le coeur du sujet (ce qui peut être un peu rude), je me suis surprise à le dévorer alors même que je ne voulais plus le finir si vite !

L'écriture est belle, fluide, agréable et, pourtant, le contenu est lourd, sombre...
On traverse l'étouffement des crises d'angoisses, on est écrasé du poids de son désespoir, on est fatigué de ses nuits sans sommeil et, pourtant, on ne subit pas.
Il est des livres dont on a besoin de sortir pour respirer à nouveau normalement. Pas celui-ci ! On y respire librement mais on effleure (je ne veux pas dire que j'ai compris parce que je crois que seuls ceux qui ont souffert de dépression peuvent réellement comprendre ce que c'est) ce qui se passe dans la tête et le corps du malade...

Sans fausse-pudeur, Philippe Labro nous fait part de sa descente puis de sa remontée vers la lumière. Il parle des gens qui étaient là, de ceux qui l'ont lâché. Il parle des traitements, des effets secondaires.
On a parfois l'impression d'un journal écrit au jour le jour alors que c'est, bien évidemment, une oeuvre postérieure.
Et je crois que c'est là, également, que réside le talent de l'auteur : arriver à se replonger sur cette période noire, la regarder avec l'oeil du journaliste et non pas avec celui de la victime pour en retirer un livre humain, terriblement bouleversant et, pourtant, presque un documentaire pour ceux qui n'ont jamais cotoyé cette maladie, presque un manuel pour ceux qui en souffrent et leur entourage...

A bientôt !

La Papote


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