«Moi les ostis d’artisssss
Les féminisssss
Les gauchissssssss
Les anarchissssssss
Les idéalissssss
Les utopisssssss
Les pro-chouissssss
Les ouverts d’esprissssss
Les pelleteux de nuages
Les bo-bo
Les rêveurs parasites
Les enculeux d’mouches
Les squatteux d’café
Les égos surdimensionnés
Les pousseux d’crayons
Les faiseux d’bulles
Les BS de luxe
C’est rien que bon à vivre sur le bras des contribuables
Vos livres se vendent pas, parsonne va voir vos films
Pourquoi le vrai monde paierait pour financer ça?
Ça sert à rien!!!!»
Ok ok ok Wo mon chum!!!! Wo! Wo! Wo!
Là fouille dans tes poches, pis sors moi un billet de vingt piasses
Imagine. Si t’en est encore capable là. Imagine
Toé pis moé, on est tu seuls dans l’bois, pardus
Ton billet d’vingt piasse, tu peux tu l’manger?
Pis si t’as frette, tu peux tu t’faire un couverte avec?
Pis maique la noirceur pogne là, pis que les coyotes se mettent à hurler, ton billet de 20 piasses te racontera pas d’histoire pour t’aider à t’endormir.
Il te fera pas de jokes pour détendre l’atmopshère.
Faique à la lumière de mon argumentaire, ton esti d’cash, yé tu plus utile que moé?
What? Ben non j’pas en train de te dire que les pôwèmes ça s’mange!
Mais si t’es pas encore convaincu, moé, au pire, tu pourras me bouffer !
Les Albatros c’est des oiseaux majestueux en plein vol mais incapables de tenir les rames pour faire avancer l’bateau.
Sauf que les marins seraient p’t’être devenus fous, si y’avaient jamais eu de raison de lever les yeux au ciel.
Icare yé cave d’avoir volé trop près du soleil.
Mais ça prend ben quelqu’un qui va se brûler les ailes à ta place pour te hurler en tombant ce qu’il a appris sur la vérité.
J’avoue que j’m’a pose la question.
Dès fois, t’arrives presque à me convaincre que j’sers à rien.
Que j’vis sur ton bras pis que j’te r’donne pas grand-chose.
Pourtant, quand je regarde en arrière ça me réconforte.
Depuis toujours on a tatoué la planète en laissant l’empreinte terre de sienne de nos mains, de nos silhouettes sur ses flancs d’argile.
Depuis toujours on a fait battre nos cœurs dans des troncs creux emplissant l’air des exclamations de nos paumes arquées.
Depuis toujours, on s’est fait des skechs dans des ronds de feu, mettant en scène des dieux créés à notre image. Cruels, imparfaits fascinants. Pour mieux digérer la famine et la mort.
À quoi je sers? Fouille moé.
Mais tu pourras pas nier, que depuis le début de notre histoire, l’humanité a jamais pu se contenter de vivre pour mourir.
Faique c’est p’t’être ça, au bout du compte, ma raison d’être.
T’aider à jamais oublier que t’es plus que ça pis te pousser à te battre pour le prouver.
Ça fait qu’investie d’une mission nouvelle, munie de mes ailes enflammées
Je vais te laisser sur ces paroles sages et posées :
«Un peu de poésie tabarnak!»