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Les adieux à la reine

Publié le 12 avril 2012 par Papote

20027717Ce film là, je l'attendais et il me tardait de le voir... Je n'ai pas été déçue.
Benoît Jacquot a ce talent de nous faire oublier le Versailles des images d'Epinal, luxueux, scandaleux, pour nous offrir un tableau plus intimiste de ce grand théâtre historique des trois derniers jours de la royauté d'Ancien Régime (alors qu'on nous raconte plus souvent les trois premiers jours de la Révolution Française par le peuple).
Complément presque indispensable au " Marie-Antoinette" de Sofia Coppola qui montrait, lui, la superficialité, les ors et la façade de la plus célèbre reine de France.
Et, pourtant à bien y réfléchir, le film tout en douceur qu'il est dans les yeux de la jeune héroïne, est d'une cruauté chirurgicale, sans complaisance au travers des couloirs dans lesquels s'affairent les courtisans comme les mouches sur un morceau de viande avariée et ce contraste est d'autant plus violent.
Léa Seydoux en jeune fille pure et dévouée donne de la hauteur à son rôle de jeune lectrice dévouée à sa reine jusqu'à l'aveuglement.
Diane Kruger, sublime, campe une Marie-Antoinette qu'on oublie reine pour découvrir femme dont l'univers s'écroule et qui n'en est que plus arrogante et dure malgré son apparente fragilité.
Un peu plus de mal à oublier que Virginie Ledoyen n'est pas la girl-next-door mais la Polignac, cette femme arriviste, hautaine et porte-étendard  flamboyant de ce Versailles scandaleux...

Bref, un bon moment de plaisir cinématographique qui sous des dehors de film d'Histoire nous parle aussi des petites histoires des petites gens qui faisaient vivre Versailles.

Petit bémol lié au roman plus qu'au film : le saphisme de Marie-Antoinette, pas forcément nécessaire pour la profondeur et la compréhension de l'histoire.
A bientôt !

La Papote


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