Avertissement: ce billet contient des propos concernant la crise étudiante et le gouvernement. Si vous en avez marre d'en entendre parler, quittez immédiatement cette page. Si vous êtes curieuse et souhaitez connaître mon opinion, let's go! Parce que t'sais, je trouve le temps, entre deux changements de couche, de suivre l'actualité et d'avoir une opinion.
J’ai des fourmis dans
les jambes et des papillons au ventre. Comme des ours, nous avons longtemps
hiberné et nous nous sommes fait bernés. Combien de coups bas du gouvernement
avons-nous accepté sans trop broncher, au nom de la sacro-sainte économie? Nos
poches ont été vidées tant de fois pour remplir celles des dirigeants, des
entreprises, des plus riches. Chaque fois, nous avons tendu nos mains presque
vides pour se faire arracher le peu qu’il y avait, sans sourciller. Tout ça va
changer.
J’ai de l’espoir plein
les yeux et une conviction profonde au cœur. Nous sortons peu à peu de notre
torpeur. Quelque chose, enfin, perce nos coquilles soudées par les hypothèques,
les REER, les assurances et toutes ces autres obsessions monétaires qui nous font
accepter tout et n’importe quoi de ceux qui gouvernent.
La révolte. Nous
voulons que ça change.
J’ai de la rage dans
mes mots et des sanglots au bout des doigts. Qu’avons-nous fait de notre
démocratie? Quand le peuple se soulève, on le discrimine au reste du monde, on
le poivre de Cayenne, on le prend en souricière par des chats aux costumes
anti-émeute. Diviser pour mieux régner. Il faut que ça change.
J’en ai marre de ce
gouvernement qui nous prend tout et ne redonne rien. De ces politiciens
corrompus jusque dans leurs enveloppes brunes. De ces vendeurs-marché au puce
de ressources naturelles. De ces menteurs et profiteurs qui nous prennent pour
des cons. C’est eux qu’il faut changer.
J'ai la tête qui tourbillonne et se questionne. C'est quoi notre problème avec l'éducation? Pourquoi la rendre inaccessible? Depuis quand compter est plus important que réfléchir? Compter notre fric, le nombre d'années avant la retraite, la hauteur de notre pelouse. Compter nos possessions mais ne compter sur personne. Réfléchir? Voir plus loin que le bout de notre nez? Penser aux générations futures? Pfff. Ça sert à quoi? Les médias sont là pour ça, nous dire comment réfléchir.
Je trépigne, je m'emporte. Il n'est plus seulement question d'une hausse (encore une hausse, à quand le retour du balancier?). C'est tout un système qui est remis en cause. Prendre aux plus pauvres, redonner aux plus riches. Robin des bois se retourne dans sa tombe, c'est sûr. Accepter cette hausse, aussi minime puisse-t-elle paraître aux yeux de ceux qui ont leur grosse baraque, leur piscine hors-terre et leur voyage dans le sud annuel, c'est accepter toutes les autres hausses qui suivront. Ou toutes les coupures, c'est selon. Moins d'argent dans nos poches et encore moins de services. Où va donc cet argent? Il ne pousse pas dans les arbres, mais c'est à croire qu'il a la faculté de se volatiliser. Ou d'atterir entre de mauvaises mains, c'est selon.
Ne sentez-vous pas
cette effervescence vous aussi? Cette colère, jadis muette, qui gronde de plus
en plus fort dans nos rangs? Ce cri, longtemps coincé dans nos gorges, qui
condamne l’injustice d’une gouvernance qui enrichit les pleins de fric et
appauvrit monsieur et madame tout le monde? N’avez-vous pas, vous aussi, cette
envie folle de vous lever et de brandir bien haut vos messages de
mécontentement?
Vous sentez-vous
concernés par tout ce qui se joue présentement au Québec? Voyez-vous au-delà
des hypothèques, REER, assurances et autres obsessions monétaires?