Cette semaine je laisse la place à Clem la Matriochka pour qui j’ai beaucoup d’affection même si on ne se connait que très peu!
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Le 9 juin dernier, mon adorable fiston tout blond est né avec une dizaine de jours d’avance. Il ne m’a donné aucun signe ce matin-là. A chaque fois que je repense à sa naissance, je souris parce que ce fut une drôle de journée : rien n’était prévu mais tout s’est arrangé miraculeusement.
A 11h, j’ai rendez-vous à la maternité pour mon dernier rendez-vous mensuel. La veille au soir, je cherchais encore quelqu’un pour garder ma fille de 22 mois, une amie me sauve la mise. Je ne me voyais pas y aller avec elle (l’histoire prouvera que j’étais bien inspirée). Je pars donc le cœur léger, et sans valises puisque j’ai juste rendez-vous.
A 12h, mon tour arrive enfin. J’ai failli m’endormir dans la salle d’attente. Heureusement que mon amie était libre parce que je pensais être rentrée à cette heure-là.
Soudain, le temps s’arrête. Alors qu’elle m’examine, la gynéco me demande si j’ai des contractions. Je n’en ai pas mais mon col est déjà un peu ouvert… Elle est perplexe. Elle m’envoie donc en salle de naissance pour un monitoring.
Après un message à mon amie (pour qu’elle fasse manger ma fille et l’emmène ma fille à la halte-garderie) et un autre à mon mari pour qu’il se prépare à partir éventuellement, on m’installe en salle de naissance. Le monitoring commence et j’ai des contractions, non douloureuses mais régulières. J’attends le retour de la sage-femme pour le verdict.
A 13h, j’ai un bref échange avec mari (on stresse un peu parce que mon premier accouchement a été très rapide) :
Lui : « Je me demande s’il ne faut pas que je vienne »
Moi : « Attends, elle est là »
Lui : « ok »
La sage-femme m’annonce que le travail a effectivement commencé.
Moi : « Viens ! »
Lui : « J’arrive »
45 minutes plus tard, il est là.
Le travail avance tranquillement, je n’ai pas mal. La sage-femme nous propose d’aller nous promener pour accélérer les choses. Cela tombe bien, mon beau-frère arrive avec les bagages (qu’il a gentiment récupérés chez nous). Puis c’est au tour de ma belle-mère de passer (elle vient chercher mon beau-frère) avec… notre « grande » fille ! Oui, en plein travail, j’ai pu embrasser ma fille et voir que tout allait bien pour elle. Elle repart avec eux sans problèmes et nous retournons en salle de naissance. Mes contractions sont plus fortes maintenant.
Vers 16h, la sage-femme nous propose de percer la poche des eaux. Nous sommes en contact avec la sœur de mon mari, sage-femme, qui nous conseille d’attendre un peu. Je ne demande pas la péridurale parce que la douleur est tout à fait supportable. J’ai accouché sans la première fois, je me dis que je peux le refaire.
Il est 17h15 environ quand, avec notre accord, la sage-femme rompt la poche des eaux pour accélérer le travail. Les contractions s’intensifient très rapidement… La douleur est trop forte, je crie, je commence à perdre pied. La sage-femme, fermement, m’aide à retrouver mon souffle et à pousser au bon moment. Elle a bien fait, j’arrive maintenant à mieux sentir ce qui se passe et donc à mieux « travailler ».
A 18h07, notre fils naît. Il ressemble beaucoup à sa sœur à la naissance sauf que lui est déjà blond. Il est en très bonne santé, c’est un beau bébé de 4kg100 pour 53 cm.
Quand je l’ai enfin dans mes bras, je souffle, je respire, je suis émue et fière de nous deux.
C’est parti pour notre nouvelle vie à 4 !