Me voilà à peu près de retour....
Je ne vous cache pas que depuis une grosse semaine, je ne sais plus trop comment ma vie s'est organisée. Mais il n'y a eu que du bonheur et je ne sais si je pourrai tout vous retranscrire, tellement il y a eu d'émotions et de joies.
Je ne vais pas faire dans l'ordre chronologique mais à l'instinct !
Mardi soir, nous avons joué notre pièce de théâtre.
Après tout ce qui nous est arrivé pendant l'année, ce n'était pas gagné du tout et je ne pensais sincèrement pas, que nous pourrions présenter quoi que ce soit de cohérent. Mais la magie du théâtre et le petit dieu des causes désespérées étaient des nôtres !
Les dernières répétitions ont vraiment été éprouvantes. Il a même fallu en rajouter pour essayer de combler les lacunes.
Bref, j'avoue avoir vraiment cru que ce serait un fiasco sans nom !
Au final, je n'irais pas jusqu'à dire que cela a été une bonne représentation et, encore moins, un succès mais nous avons été jusqu'au bout et, hormis quelques couacs (dont un qui m'a quand même obligé à une certaine dose d'improvisation !), tout s'est plutôt bien pas trop mal passé !
En revanche et, ça, c'est sûr : j'ai adoré remonter sur scène !
C'est une sensation extraordinaire, une impulsion d'adrénaline (mais pas de trac, dans mon cas !) phénoménale !
Ca libère tout ! On a envie de donner tout ce qu'on a dans les tripes...
Il y a quelque chose d'hyper émouvant aussi...
Avant l'entrée des spectateurs, nous étions tous sur scène, rideau fermé, pour un dernier pow-wow, pour nous charger en énergie positive. La directrice de l'école était là et nous a rappelé justement tout ce qu'il nous avait fallu gérer. Elle nous a motivés, elle nous a gonflés à bloc. Le cercle était fermé, serré, nos mains au centre et le cri que nous avons poussé fut grand, fort et même un peu sauvage !
Ensuite, dernier moment de concentration, chacun à sa façon. Pour certains, en fumant une clope, pour d'autres, en relisant certains passages de leur texte, pour d'autres encore en blaguassant...
Et pour moi, en arpentant la scène seule jusqu'à ce que le décor disparaisse pour laisser la place à l'image que je me fais du décor tel qu'il pourrait être en vrai et pas sur une scène. M'imprégner des odeurs, des craquements du plancher...
Et puis, dans une sorte de brouillard, entendre le rire de Moitié de Blonde et de Miss English... L'entendre comme une musique familière et, pourtant, ne pas vraiment s'en rendre compte parce qu'il fait partie d'une autre dimension...
Se sentir à sa place et terriblement émue de s'offrir à la scène dans les minutes à venir...
Je ne sais pas bien l'expliquer mais ces minutes là me donnent les larmes aux yeux comme il y a 20 ans quand je montais sur d'autres scènes...
Ce mélange d'excitation, d'émotion, cette sensation de s'offrir et, dans le même temps, de prendre toute l'énergie dégagée par l'intérêt que les spectateurs nous portent.
Et puis, quand la pièce est lancée, les quelques secondes juste avant la réplique qui donne le top départ de l'entrée en scène... et entrer dans la lumière et ne pas la voir, être sur une île à une heure au large de l'Angleterre dans les années 30, avoir une cinquantaine d'années et être un homme...
Pas de trac, parce que c'est plus fort, c'est différent, une espèce d'état second...
Peut-être aussi parce que cela était et reste des expériences exceptionnelles pour moi...
Et, enfin, saluer et, en s'inclinant, faire " tomber le personnage", descendre rejoindre les amis, prendre P'tite Louloute dans ses bras et, lentement, redevenir soi !
Puis rejoindre la troupe, se prendre dans les bras, retirer nos costumes et démonter les décors avec une petite pointe de ce qui est déjà de la nostalgie... L'aventure est terminée !
Plus jamais, nous ne nous retrouverons ensemble sur une scène ou dans une salle de répétition. Certains reviendront, certains arrêteront. J'en recroiserai certain(e)s avec lesquel(le)s des liens sont entrain de s'enraciner...
Mais, ce groupe avec lequel j'ai partagé tous les lundis de l'année scolaire depuis 9 mois. Le rideau s'est refermé sur notre petit groupe...
Il est difficile maintenant de clore ce billet sans me répéter...
Alors, on va juste dire : FIN...
A bientôt !
La Papote