Avant, j'étais terrifiée par les Aliens. Le souvenir de ces bêtes visqueuses à la gueule béante et aux crocs acérés, qui me restait des films que j'avais vus dans ma jeunesse, provoquait en moi un effroi que je ne peux comparer qu'à ma peur des zombies. Au point que je j'ai toujours refusé, pendant des années et malgré les encouragement de mes amis amateurs de monstres, de revoir les films de la quadrilogie. Jusqu'à la sortie de Prometheus
Inutile de vous dire que j'étais très réticente, à la sortie de film, à l'idée d'aller le voir au cinéma. Mais, rassurée par mes amis amateurs de monstres qui avaient précédemment "testé le film pour moi" et mue par une curiosité certaine, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir le film au cinéma. Et là, non seulement j'ai beaucoup aimé et je n'ai pas eu peur, mais j'ai surtout réalisé que j'étais passée à côté d'un monument du cinéma de science-fiction.
Parce qu'Alien, ce n'est pas seulement une série de films de monstres destinés à faire peur aux petites filles. C'est une réflexion beaucoup plus complexe sur l'évolution et sur la question que nous nous posons tous : sommes-nous seuls dans l'univers ? Une réflexion que j'étais loin d'avoir comprise avant d'avoir vu Prometheus, et qui n'a eu d'autre effet que de me pousser à regarder les autres volets de la série.
Outre le fait que le scénario de Prometheus soit très bien écrit et colle très bien avec le premier film Alien de 1979, qui en est donc la suite, il faut saluer les effets spéciaux et le jeu des acteurs. Charlize Theron est délicieuse en chef froide et autoritaire et Michael Fassbender, calculateur et insensible, est irrésistible. Je suis un peu moins convaincue par le jeu de Noomi Rapace, qui passe de scientifique obsédée par ses recherches à combattante téméraire un peu trop rapidement. Malgré tout, la performance reste très intéressante.
J'ai encore beaucoup de questions en suspens, et j'attends la suite annoncée de Prometheus en espérant qu'elle réponde dans le détail à mes interrogations. En attendant, je me repasse les quatre Alien (même pas peur ! même si je sursaute encore à certaines scènes) et je suis contente de (re)découvrir ce monument du cinéma SF.
Et vous, les Aliens, peur ou pas peur ?