Malise écrit: Fidèle lectrice de l’ombre de votre blog, vos récits m’ont donné l’envie d’en ouvrir un à mon tour afin de me raconter un peu.
» Mon 1er accouchement, il y a presque 3 ans, s’est passé de la meilleure des manières (enfin, dans mes souvenirs, qui s’estompent déjà …).
2 semaines avant la date théorique du terme, nous nous rendons à notre la dernière séance d’haptonomie. Nous avions choisi ce mode de préparation à l’accouchement pour le Papa, qui adorait sentir son fils venir se lover contre sa main …
J’avais perdu le bouchon muqueux la veille, et comme j’avais un utérus particulièrement contractile (et étais donc arrêtée et allitée depuis quelques semaines déjà), j’étais un peu stressée que nous n’ayons encore jamais parlé de l’accouchement proprement dit.
Donc, au cours de cette séance, nous l’abordons enfin, ce sujet iminent, et plus particulièrement les positions sensées favoriser le passage du bébé avec le moins de douleur possible. La position sur le côté par exemple … Parfait, super, bien de la savoir … alors qu’aucune maternité dans les environs n’accepte une autre position que celle dite « gynécologique » (la pire, hein, mais la plus pratique pour le personnel soignant, on est d’accord!).
Nous rentrons chez nous, et les contractions commencent. Un peu douloureuses, mais encore espacées, et très différentes de celles que j’avais ressenties jusque là. Il est midi, je n’ai pas faim, je vais me coucher … et je passe l’après-midi au lit avec le téléphone comme chronomètre. Les contractions sont plus ou moins espacées, 8 minutes, 5 minutes, 10 minutes … Comme je n’ai pas l’intention de passer une journée à attendre à la maternité, je compte bien attendre que cela passe sous la barre des 5 minutes …
Puis le soir, plus rien! Bon, râté, elle me plaisait bien cette date, pourtant. On mange, on discute, on va se coucher, mais je n’arrive pas à dormir. Les contractions sont de nouveau là, gérables, toujours espacées. Je me tourne d’un côté, puis de l’autre, et mon Amoureux qui en a marre fini par aller dormir sur le matelas dans la chambre du bébé. A minuit, je n’en peux plus, je me lève et descends regarder la télé. 2 heures plus tard, alors que je somnolais, je sens un énorme truc sortir de moi dans un grand bruit, c’est trop bizarre, et le parquet est inondé …
Bon, très bien, j’ai perdu les eaux … Je cours (façon de parler) prendre une douche, finis la valise (bon, ok, j’étais pas si stressée que ça finalement), et réveille Monsieur, qui saute sur ses pieds en entendant ma voix.
Hop hop hop, emballé c’est pesé, une petite douche pour lui aussi, et nous voilà partis … Sauf que les contractions, qui étaient tenables jusque là, se sont accentuées fortement avec la perte des eaux. Les secousses de la voiture me mettent au supplice, je suis dans mon monde, j’arrive à peine à voir où nous sommes.
Arrivés à la maternité à 4 heures, je ne peux pas marcher, un infirmier est obligé de venir me récupérer en fauteuil roulant. On me monte, on m’examine, je suis dilatée à 4. On me demande si je veux la péridurale, oui, oui, je n’ai jamais pensé ne pas la prendre.
Alors, on me la pose, même si j’ai du mal à rester sans bouger à cause des contractions, et elle est très bien dosée. Je sens mes jambes, tout va bien, mais je commence à avoir de fortes démangeaisons … Je me pose, mon Amoureux est à côté de moi, on plaisante, puis je finis par m’assoupir. Les sages-femmes viennent de temps en temps, il y en a une super qui finit son service à 7 heures, j’espère que ce sera avant …
Je ne dilate pas très vite, 1 cm par heure, à 6 heures je suis encore à 6.
Les sages-femmes nous disent que comme c’est un premier enfant, ça risque certainement de durer longtemps. Je dit à mon Amoureux d’aller se chercher à manger, mais il ne veut pas …
Et tout d’un coup, vers 6h45, je sens que ça appuie, incoyablement fort, et j’ai besoin de pousser. J’appelle la sage-femme, qui me dit que non, ça ne peut pas être ça, j’étais à 6 la dernière fois. Elle regarde, et voit … que je suis complètement dilatée. Elle me dit de pousser, et j’essaie, mais je suis épuisée, je n’arrive pas à me recentrer comme durant les séances de préparation, je m’épuise, et puis j’ai peur d’être coupée, je n’arrête pas de le lui dire. Alors elle appelle l’obstétricien de garde, qui tous les 2 ils sont géniaux, ils m’encouragent, me disent quoi faire et quand le faire.
Mon Amoureux est à mes côtés, je lui serre la main très fort, je pousse 1 fois, 2 fois, 3 fois, et enfin il est là, notre Loulou, notre magnifique garçon … Le nouveau Papa a failli tomber dans les pommes à cause de la chaleur, de la faim, de l’émotion, mais il est là …
Il coupe son cordon, et on me le pose sur le ventre. On reste comme ça tous les 3, à se regarder, à s’apprivoiser, à se reconnaître … à être heureux … »
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Si vous avez envie de nous raconter votre accouchement vous me l’envoyez à
sans kikoolol, sans faute d’ortographe qui piquent les yeux et sans smiley qui clignotent!