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Massacre sur la Piazza

Publié le 30 juillet 2012 par Jlk

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En première mondiale, le nouveau film de Michael Steiner (Mon nom est Eugen et Grounding) combine glamour sexy et gore grinçant. La  Miss Suisse Nadine Vinzens fait partie du casting réunissant 16 beautés…

Le nom de Michael Steiner, réalisateur alémanique de 43 ans, s’est imposé en 2006 au premier rang du nouveau cinéma suisse. D’abord avec les chenapans à la Harry Potter de Mon nom est Eugène, plébiscité par plus de 500.000 spectateurs et gratifié du Prix du cinéma suisse à Soleure. Puis avec Grounding, mémorable docu-fiction consacré à l’effondrement de la Swissair. Six ans plus tard, après Sennentuntschi, film d’horreur combinant légende alpestre et réalité glauque, le quadra et son complice scénariste Michael Sauter poursuivent leur exploration des «genres» avec une comédie rose et noire. Entretien.

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- Quel est, Michael Steiner, le point de départ de ce nouveau film ? Pourquoi vous être intéressé aux Miss, et qu’en est-il de l’intrigue ?

- Les concours de beauté ont quelque chose de fascinant, entre rêve et désillusion, et j’ai toujours eu un faible pour les minorités. Or il me semble qu’un réalisateur suisse doit se colleter une fois ou l’autre avec la réalité des minorités. C’est pourquoi j’ai embarqué 16 Miss sur une île, où elles vont être agressées par un tueur. Cela pose conjointement la  grave question de savoir si les Miss peuvent être sauvées de la disparition…

- Comment avez-vous choisi les interprètes du film ? De vraies Miss figurent-elles dans le casting ?

- Absolument: Nadine Vinzens a été Miss Suisse. Mais le casting n’a pas joué sur ce seul critère. Nous avons auditionné plus de 200 jeunes dames et notre choix ne s’est fait que sur leur talent. C’est ainsi que nous débarquons avec une brochette d’illustres inconnues, ce qui comporte évidemment un gros risque. Mais je crois à notre casting !

- Pourquoi avez-vous choisi de tourner Das Missen Massaker en Thaïlande ?

- Parce que l’histoire se passe sur une île exotique du nom de Gapo Guapo, dans l’atoll de Tanga. Et puis, de tous les pays du Sud-est asiatique, la Thaïlande dispose de la meilleure infrastructure pour tourner des films.

- Comment l’équipe du film a t-elle vécu le tournage?

- Nous avons tourné dans trois lieux différents, à l’écart des hordes de touristes, en plein milieu de la Thaïlande. Le tournage a été très éprouvant en raison du climat, mais l’entente de cette bande de Suisses parachutés au bout de nulle part a été parfaite. Ce qui est sûr, c’est que tous les participants ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire un bon film.

- Cela vous a-t-il amusé, comme dans My Name is Eugen, de jouer avec des stéréotypes et autres « clichés » ?

- Bien entendu. Comme toutes les minorités, en Suisse, les Miss ont leurs stigmates. Et cela me plaît de jouer avec ça…

- Y a-t-il un lien entre Sennentuntschi, votre film précédent, et celui-ci Et qu’en est-il de votre hommage à Dario Argento ? 

- Non, il n’y a pas de lien direct entre Sennentunstchi et ce nouveau film. Das Missen Massaker est un croisement des genres de la comédie et du film d’horreur. On y trouve des citations de classiques américains et pas mal d’emprunts, aussi, au cinéma policier italien. C’est d’ailleurs à ce titre qu’une scène rend un hommage explicite à Dario Argento.

- Est-il important pour vous d’être accueilli sur la Piazza Grande?

- Oui, et d’autant plus que ce film, par son décor et sa thématique, représente un nouveau défi. Je trouve excitant d’avoir un public aussi mélangé pour la première mondiale, et je suis très curieux de voir les réactions…

Das Missen Massaker. Piazza Grande, vendredi 10 août, à 21h30. Suivi de Bonjour tristesse d’Otto Preminger.


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