Quatrième de couverture : Une jeune femme blonde vient d'être découverte, coulée dans du béton. Quatre ans après l'enquête sur les meurtres du "Dollmaker", l'inspecteur Harry Bosch est traduit en justice. Une avocate arriviste et teigneuse l'accuse d'avoir tué un innocent, et non le serial killer qu'il croyait pourtant avoir identifié. Bosch commence à douter - inquiet et déterminé, il reprend l'enquête depuis le début.
Mon avis : Le roman débute sur la scène qui a fait basculer la vie de l'inspecteur Bosch : cet instant où, face au présumé Dollmaker, il n'a eu que quelques secondes pour prendre une décision. Quatre ans après, Harry Bosch se retrouve sur le banc des accusés, alors que le LAPD fait appel à lui pour enquêter sur le meurtre d'une jeune blonde découverte dans une dalle de béton. Le roman alterne donc entre les scènes du procès et les étapes de l'enquête de la police de Los Angeles. Très rapidement, l'affaire de la blonde en béton présente de troublantes similitudes avec l'affaire du Dollmaker. Existe-t-il deux tueurs différents ou Bosch a-t-il tué un innocent ?
L'intrigue est surprenante, très bien menée et l'auteur nous ballade d'hypothèses en suspects. Le lecteur découvre les éléments de l'enquête au même rythme que Harry Bosch, devenant ainsi le compagnon de route-assistant du policier. J'ai adoré fouiller parmi les indices et en dégager l'identité de suspects tous plus surprenants les uns que les autres.
Au cours de son enquête, Bosch évolue dans l'univers inquiétant du porno et de la prostitution : sexe, drogue, violence et disparitions. Le degré de détail dans la description des milieux policier, médico-légal, juridique et pornographique, mais aussi dans l'analyse psychologique du serial killer est bluffant, faisant de La blonde en béton un roman très probant.
Le personnage de Harry Bosch est à la fois convaincant et attachant. Il est le parfait archétype du vieux flic solitaire qui donne tout son temps à une enquête, sans pour autant être dénué de sentiments. En effet, le personnage se dévoile au fur et à mesure que l'enquête avance, découvrant des aspects de sa personnalité qui le rendent indéniablement plus humain, et par là plus touchant.
Le rythme du récit est bien dosé, et le lecteur ne s'ennuie jamais. Le style est remarquable : chaque phrase découle naturellement de la précédente, constituant un ensemble très fluide, très agréable à lire. A noter, l'excellente traduction de Jean Esch, qui participe à la qualité de l'ouvrage.
La blonde en béton est un excellent policier remarquablement mené, une excellente lecture estivale. Il s'agit pour moi d'une très bonne découverte, qui m'a donné l'envie de lire les autres aventures de l'inspecteur Bosch.
La blonde en béton, Michael Connelly, Editions Points, 2012, 463 pages
Je remercie chaleureusement les éditions Points et Livraddict pour ce partenariat.