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Publié le 15 août 2012 par Dagobert
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TROIS, DEUX, UN, FALAISE !Jérôme NOËL
- Bienvenue, cher public et merci de vous être déplacé si nombreux. Et pour celles et ceux se trouvant devant leurs postes de télévision, je suis très heureux de vous accueillir, une fois encore, au Dôme des Jeux. L'émission est diffusée en mondovision pour votre plus grand plaisir. Je suis Roland Pousse et je serais votre hôte pendant toute la durée cette nouvelle édition de Trois, Deux, Un..- FALAISE, hurle la foule.- Il est grand temps maintenant de désigner la personne qui va me rejoindre pour tenter de décrocher le pactole. Notre candidat du jour est...Le silence plane puis tombe sur l'audience massée dans les gradins. Les mains se joignent et s'étreignent. Tous les regards sont braqués sur les écrans disséminés dans le stade couvert. Roland Pousse, dans un costume chatoyant, consulte ses fiches avec une lenteur feinte. Enfin, il annonce, en modulant sa voix :- Tom Ballard ! Un brouhaha de dépit secoue l'assistance.
D'un bond, Tom est debout et trépigne, sans pouvoir se contrôler. Des « bon dieu » bondissent de ses lèvres, en chapelets quasi-ininterrompus. Sa main va de son cœur à sa bouche, et de sa bouche à son front. Des fusées d'émotions allant de l'incrédulité à la joie explosent derrière ses yeux. Ses voisins de gradins le félicitent et l'invectivent. Repéré par les caméras, il devient la vedette de l'émission. Ahuri, il se voit se déplacer des gradins vers l'allée avant se diriger vers l'arène. Partout, on l'applaudit, on crie son nom. Certains le huentet des bouteilles, des déchets sont jetés dans sa direction. Tom n'entend rien, ne sent rien et se déplace comme dans un rêve. Il espère que que sa famille, ses amis, et même ses élèves sont devant leurs télévisions. Alors, il bombe le torse et offre un air conquérant aux caméras. La production a fait des économies sur le décor, un fond vert permettant toutes les fantaisies. Par contre, elle n'a pas lésiné sur le matériel des jeux : des bassins, des plongeoirs haut perchés, des murs d'escalade et des machines lourdes occupent la totalité de la fosse. S'incurvant pour en épouser le contour, des rampes supportent projecteurs et caméras montées sur des bras télescopiques articulés. Sous les vivats de la foule, il pénètre dans l'arène. Là, l'attendent deux assistantes en mini-short fluos et bustiers transparents. Elles l'enlacent, un sourire aussi factice que leurs seins vissé aux lèvres. Elle l'entraînent vers le milieu de la fosse. Elles minaudent des mimiques rodées, lèvres et nénés en avant. Tom assure sa prise sur leurs tailles et caresse leurs hanches. Hélas, cela ne dure pas, elles l'installe dans la cabine d'un ascenseur translucide. Quand les portes se referment, elles lèvent le pouce faisant un clin d'œil appuyé dans un synchronisme parfait.Dans la cabine fermée, les cris de la foule s'estompent. Sans qu'il n'appuie sur aucun bouton, Tom est emporté cent cinquante mètres plus haut.
Les portes s'ouvrent sur une étroite passerelle de verre en forme de U dont les bords montent à la taille. Graduée d'ovales noirs numérotéesde cent à un, elle se tend au dessus de la fosse. Seul l'ovale du cinquante est rouge. D'un coup, l'excitation de Tom retombe. Le péril de sa situation, perché sur fil transparent, sous le feu des projecteurs le fait hésiter. Sa sortie est prudente contre toute attente, la passerelle ne plie pas, ne se fissure pas. Sur la marque rouge, Roland Pousse l'invite à le rejoindre avec des gestes amples. Animateur des Jeux du Dôme depuis des années, c'est un homme jovial et replet.Malgré ses rondeurs, il virevolte avec aisance sur le mince ponton pour recevoir l'adoration de la foule. Tom est pétrifié et n'avance plus, le regard perdu sur l'écran géant lui faisant face. Grâce au fond vert, Trois, Deux, Un, Falaise !transportent ses candidats dans des sites connus : les chutes du Niagara, le mont Fuji, le Machu Picchu ou le Corcovado. Rien d'exotique, aujourd'hui. Dans un paysage anonyme, un phare blanc domine Tom. Troublé, il ne peut s'empêcher de se retourner. Derrière lui, seul l'ascenseur se détache du fond vert. Dans le monde virtuel, devant lui, un chemin en montée douce se termine par un précipice. Le ciel est particulièrement réussi. Occulté par de gros nuages d'orage, le soleil ramène sa traîne de feu. Parfois, un rayon perce les nuées, les frangeant de liserés aux teintes dorées. Les projecteurs calent leurs intensités pour s'accorder a cette lumière changeante. Une soufflerievient rajouter à l'illusion en inventant un vent soutenu. Les sens abusés, Tom vacille et se cramponne.La chaleur des projecteurs le font transpirer et les bourrasques de vent sont brûlantes. Il maudit la duplicité de la production des Jeux usant tout les stratagèmes pour le déconcentrer. Il y a une partie à jouer et des masses à divertir.L'invitation de Roland Pousse se fait plus enjôleuse.- Venez, venez me retrouver, Tom. Il faut que notre public découvre notre intrépide candidat.Les lazzis s'élevant du stade contredisent ses paroles. Tom imagine la ferveur des siens devant leurs postes et cette évocation lui redonne confiance. Beaucoup de ses élèves doivent le regarder, aussi. Les adolescents sont friands des Jeux du Dôme. Il se voit, revenant auprès d'eux, avec sa nouvelle gloire.Aiguillonné par cette vision, Tom se remet en mouvement. Sur les écrans, sa silhouette foule l'herbe entre la porte du phare et le bord du précipice, sur fond de ciel congestionné. Un plan rapproché montre son visage confiant et les huées se renforcent. Arrivé dans l'ovale rouge, il serre la main de Roland Pousse. Tom le connait comme on connait les vedettes. Une image que la réalité fait voler en éclat. L'animateur lui apparaît plus gros et plus vieux Son maquillage épais dégouline, ses lèvres et ses joues fardées lui donnent un air de clown madré.- Tom, soyez le bienvenu sur la passerelle de Trois, Deux, Un...- FALAISE, rugit le public.Pousse sourit, satisfait.- Falaise, oui, cher public. Vous connaissez certainement le principe du jeu mais je vais le rappeler pour ceux et celles regardant l'émission pour la première fois.Pour en être un spectateur assidu, Tom connaît bien les Jeux du Dôme. Le rappel des règles est un rituel incontournable. Il tâche maîtriser sa frayeur, se sachant scruté par des millions de regards. Ses mains glissent sur legarde-corps. Il secoué de frissons et son dos est trempé de sueur. Roland Pousse désigne le fond vert derrière Tom. - De ce côté, se dresse le sanctuaire. Aujourd'hui, c'est un phare de la côte bretonne. L'atteindre signifie le gain du pactole.Le public siffle et hue. L'animateur reprend, la voix onctueuse, en désignant l'autre bout de la passerelle.- Et de l'autre... Le bord de la falaise.La foule du studio se déchaîne et applaudit à tout rompre. Un endroit que vous préférez garder à distance, je me trompe ? Demande la voix amplifiée de Pousse, couvrant la bronca.Tom déglutit et assure son timbre avant de répondre.- Oui, Roland, certainement.Pousse désigne les pieds de Tom, avec un geste insistant et certainement très télégénique.- Le jeu commence exactement ici. Ici, à mi-chemin entre le sanctuaire et le précipice. Chaque question équivaut à un nombre de mètres. Si vous donnez la bonne réponse, mon cher Tom, vous reculez vers le sanctuaire, vers le pactole. Mais si elle est mauvaise, vous avancez vers la falaise. Le jeu s'arrête au moment où vous atteignez l'un ou l'autre. Est-ce que c'est clair, Tom ?- Limpide.- Vous le savez aussi, cher Tom, le temps à une grande importance dans Trois, Deux, Un,...- FALAISE !mugissent des milliers de voix.- Oui, Roland.- Le nombre de secondes pour répondre dépend de l'endroit où vous vous trouvez par rapport au précipice. C'est très simple, si vous êtes à soixante dix mètres, vous avez soixante dix secondes, dix huit mètres, dix huit secondes. Plus vous vous approchez du bord, moins vous avez de temps pour répondre. Est-ce que cela aussi est clair ?La nervosité verrouille les cordes vocales de Tom alors il opine la tête avec vigueur. - Un dernier mot avant de commencer, Tom ?- Oui, je voudrais saluer ma famille, mes amis Malika et Michel et tout les élèves du collège cinquante et un. - Voilà qui est fait ! Alors, il ne me reste qu'à vous souhaiter bonne chance, mon très cher Tom. Et que commence cette nouvelle édition de...Pousse lève trois doigts et les fait tomber les uns après les autres.Des vagues soulèvent les gradins, les mains et les corps se tendent et toutes les gorges scandent :- Trois, Deux, Un, FALAISE !
Tom se retrouve seul sur la passerelle. Sur l'écran, il n'est qu'une silhouette noire. Sur un chemin envahi d'herbes folles, il est debout, les bras ballants, les cheveux battus par le vent. Le soleil continue à batailler contre le nuages boursouflés à grands coups de brun, de jaune et d'orange. Si l'instant n'était pas critique, il trouverait cela magnifique. En haut de l'écran, un chronomètre apparaît.- Pour cinq mètres, quelle est la capitale de l'Europe ?Facile, pense Tom. La foule est d'accord, en hurlant son dépit.- Grand Berlin.- Félicitations, Tom. Vous reculez de cinq mètres. Et vous disposez de cinq secondes supplémentaires pour répondre.Docile, il se place dans l'ovale cinquante-cinq.- Pour cinq mètres de plus, quel artiste a été exécuté pour son œuvre subversive : pamphlet pour le peuple ?Tom sursaute, le corps soudain en alerte. La réponse, il la connaît mais il fait bien de se retenir de la lâcher aussi rapidement. S'il connaît l'auteur c'est que, ce livre, il le possède. Bien caché dans sa bibliothèque, il côtoie d'autres ouvrages interdits par le régime. Depuis l'avènement de la Vague Dorée, la liberté de pensée est suspecte. Tom fait semblant de chercher, les mains agitées, l'air au supplice. Il reste douze secondes quand il ose, du bout des lèvres :- Erwan quelque chose. Erwan Henri ?- Exact, Tom. C'est bien Erwan Henri. Son livre antipatriotique a été publié, il y a huit ans. Et son auteur a été mis à mort pour haute trahison contre l'état. Bravo, vous reculez de cinq mètres et vous avez maintenant une minute entière pour répondre. Tom, vous êtes formidable.Sa frayeur passée, Tom fanfaronne sur la passerelle. En bas, ce ne sont que cris, sifflets et insultes.- Nous enchaînons, Tom, avec cette question pour vingt mètres. Quel mammifère à rejoint récemment la liste des animaux disparus ?Encore une réponse facile, l'éléphant. Une fois donnée, la partie sera presque gagnée. Il a le temps. Son regard se perd dans la masse mouvante des nuées auréolées de lumière. Les vents d'altitude sculptent pattes et ventres, queues et fourrures dans le coton compact, peuplant le ciel d'une faune fantasmagorique. Tom est enchanté comme un enfant, oubliant où il se trouve. Là, le flanc d'une lionne, ici, la gueule ouverte d'un hippopotame, et cette masse duveteuse ne dirait-on pas l'oreille d'un...- koala.Un immense rire monte du public, suivi de forts applaudissements. Tom réalise avec effroi qu'il vient de parler à voix haute. Il couvre sa bouche, les yeux hagards mais c'est trop tard.- Hélas, non. Tom. L'animal ayant rejoint cette triste liste, c'est l'éléphant. C'était pourtant facile. Les journaux en ont beaucoup parlé. Vous ne suivez pas l'actualité, Tom ?Tom est abasourdi et sa tête dodeline. Il vient de se ridiculiser devant le monde entier. Il se sent trop minable pour offrir autre chose qu'un sourire vide et un regard penaud.Aussi inattendue que violente, une migraine se love dans son cortex, envoyant des pulsations sourdes- Une mauvaise réponse et c'est autant de mètres en avant... et autant de secondes en moins. Avancez de vingt mètres, Tom.La foule compte ses pas, chaque numéro plus fort que le précédent. Quarante pas, c'est encore loin du bord et c'est un temps confortable pour répondre, se rassure Tom.- Pour vingt mètres encore, Tom. Quelle actrice joue la femme de notre bien aimé commandeur dans le film « les matins bruns de la gloire » ?Alors qu'il se concentre, ses yeux dérivent dans les nuages éclaboussés de soleil. Tout un tas de noms farandole dans sa tête. Des sourires, des fossettes, des chevelures, des poitrines se succèdent, se combinent et s'embrouillent. Il se masse les tempes comme si un mouvement inverse pouvait stopper la rotation des images dans son cerveau. La réponse lui vient lorsqu'un shrapnel de douleur vient se ficher dans son crâne.Il tente de l'ignorer, le nom de cette actrice au bout de la langue. Désemparé, il regarde s'égrener les secondes et quand il n'en reste plus que trois, il hasarde :- Françoise Copé ?- Falaise ! Falaise ! FALAISE !Hurle le public déchaîné.- Ce n'est pas la réponse attendue, mon cher Tom, soupire Pousse, faussement dépité. La nièce du commandeur est bien à la distribution de ce film formidable mais elle y joue son propre personnage. C'est Catherine Morano, grande dame du cinéma, qui tient le rôle de la femme de notre leader charismatique. Mauvaise réponse, Tom, vous avancez de vingt mètres.La foule compte ses pas mais il ne l'entend plus, les vagues de sa migraine ont pris une brusque accélération. Sur l'écran, il apparaît les épaules basses, écrasé par l'incompréhension : Catherine Morano, bien sur. On ne parle que d'elle depuis qu'elle a décroché ce rôle, se morfond TomLa foule est debout et se moque sans complexe, applaudissant et hurlant.- Votre situation devient périlleuse, Tom. Il faut vous reprendre. Pour dix mètres, quelle organisation mondiale a été dissoute le premier mars deux mille vingt deux ?Sans réfléchir, Tom se soulage en criant presque trop fort :- l'O. N. U.- C'est exact, Tom.Délivré, il est prêt à reculer mais la voix de Pousse l'arrête.- Et l'acronyme signifie ? Pour que la réponse soit validée, vous devez décliner le sigle, Tom.Une horrible absence le laisse bouche bée. Les deux premières lettres, il sait mais le U le laisse sans voix. C'est ridicule, il est professeur, tout de même. Unifiées, unies, unitaires, c'est l'un des trois. Éperdu, son regard est capturé par les mouvements des nuages tourmentés. Le temps file et il doit répondre. La bouche sèche, il tente :-L'organisation des nations... euh... unifiées ?Le silence de Pousse le met au supplice.- Aïe, aïe, aïe, c'était presque ça, Tom ! Presque ! La réponse attendue était l'organisation des nations unies. C'est donc une mauvaise réponse qui vous fait avancer de dix mètres.Tom, à pas lents et hésitants, avance sur l'ovale du dix. Sa migraine est à son apothéose, maintenant. Les sifflets de la foule sont autant de flèches stridentes. Son front se plisse, ses yeux sont éteints et l'amertume déforme ses lèvres. Toute sa force vitale s'emploie a desserrer l'étau lui broyant le crâne. Le vortex frangé d'or des nuages arrive à l'apaiser. Un peu. - On enchaîne de suite avec une question à dix mètres. Mon cher Tom, vous êtes bien conscient qu'en cas de mauvaise réponse, vous serez éliminé ?Tom n'a plus le courage de répondre. La chaleur des projecteurs et du vent, sa tête prête à exploser, la fin de la passerelle, le public excité par ses échecs concourent pour le faire chuter.Roland Pousse fait comme s'il avait eu sa réponse.- Pour, peut-être, les dix derniers mètres. Dix secondes au chronomètre, je vous le rappelle aussi, Tom.Un temps.- Quels événements ont permit la prise du pouvoir par notre commandeur suprême ?Les nuages tournent, les réponses se bousculent, les secondes s'égrènent. La bouche sèche, Tom annonce d'une voix plate :- La vague d'attentats de deux mille vingt huit.Sa réponse est accueillie par un liesse barbare. La joie explose dans les gradins et monte vers lui pour l'envelopper de honte. Tom reste mystifié par ses mots. Il ne les reconnaît pas comme les siens. A peine ont-ils franchi sa bouche que sa migraine à lâché prise. Il est prêt à hurler à la tricherie mais son micro a été coupé. Il jette un coup d'œil derrière lui, décidé à reculer. Encadrant l'ascenseur de verre, des tireurs se tiennent embusqués, prêts à faire feu s'il le fait. Dans la cabine, Roland Pousse, un sourire cynique aux lèvres, s'apitoie :- Mauvaise réponse, j'attendais les émeutes de la faim de deux mille vingt six. Vous avez perdu, Tom.Acculé, Tom avance vers le bord de la falaise.Maintenant qu'il n'est plus qu'à trois mètres, il embrasse d'un seul regard le dôme des jeux et toutes ses promesses d'argent facile.Là-bas sur sa gauche, c'est le plateau de Trois, Deux, Un, HACHOIR !Ce jeu-là, il est tordant. Un plan s'incline selon les bonnes (ou mauvaises) réponses du candidat. D'un côté, une piscine remplie de billets de banque et de l'autre, un hachoir géant. Le dernier candidat n'a pas été très chanceux. Des techniciens nettoient les lames affûtées à grande eau. Tom détourne le regard, dégoûté. Ce faisant, apparaît le mur d'escalade aux prises et appuis rétractables de Trois, Deux, Un, PRECIPICE ! Au bout du stade. Lui faisant face, la machine médiévale projette contre les perdants deTrois, Deux, Un, CATAPULTE !Sur la gauche, l'aquarium de Trois, Deux, Un, PIRAHNAS !S'agite alors que des techniciens y jette des carcasses sanglantes. Un candidat, harnaché dans un baudrier est remonté ou descendu s'il répond bien ou non. Une partie va commencer d'ailleurs car on sangle une jeune femme brune au dessus du bassin. Elle est hilare en montrant du doigt la passerelle. Ceux qui s'affairent autour d'elle s'arrêtent pour profiter du spectacle, bras croisés.Tom se perd dans la contemplation de l'écran géant. Le soleil jette ses derniers rayons dans la bataille, étreignant le cœur noir des nuages dans ses voiles de lumière. Le ciel prend des teintes fabuleuses et surnaturelles. Il n'est plus qu'une silhouette noire découpée dans un ciel d'apocalypse, près du vide. Rien n'est vrai et tout est vain. Le public entame le décompte de ses pas somnambules.TROIS !DEUX ! UN !Tom ferme les yeux et se laisse tomber, les bras en arrière comme s'il pensait s'envoler.FALAISE ! 
FIN 
Commencé à Gouts le 25/07/12Fini à Gouts le 12/08/12Quatrième version

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