Miss Chaussette nous avait raconté la naissance de son premier enfant en mars dernier, elle revient aujourd’hui avec la naissance de son second.
Et vous? J’attends le votre à [email protected]
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Tout commence vers 1h le 27 avril 2012, j’ai des contractions douloureuses jusqu’à 4h30 environ toutes les 30 minutes… Je m’inquiète pas trop j’en ai souvent la nuit ces temps-ci. Je passe donc une nuit très hachée, j’entends ma fille dans la chambre à côté qui gigote beaucoup, elle aussi dort mal. J’ai juste un petit doute, j’ai l’impression d’avoir des petites fuites, comme si la poche des eaux étaient fissurées.
Nous sommes à 36 SA pile ce jour, c’est vendredi. Ce soir mes beaux-parents viennent pour le week-end. Mon mari s’est bloqué le dos le mardi, vraiment bien bloqué j’ai dû aller le chercher pour le ramener à la maison il ne pouvait plus conduire. Entre lui qui marche comme un papi depuis 2 jours (il est en arrêt) et moi qui aie des contractions tout le temps… la maison n’est pas rangée, je me sens fatiguée. Ça fait une semaine que je suis un peu déprimée, je sais que je dois préparer ma valise pour la maternité ma fille étant née à 36 SA+5, mais je n’y arrive pas. J’angoisse d’accoucher trop tôt, j’ai peur de la rencontre avec ce second bébé, je suis inquiète pour la garde de ma fille le moment venu (nous sommes loin de nos familles du coup c’est un peu compliqué). Voyant mon moral au plus bas mon mari a pris les choses en main pour la préparation de la valise la veille au soir, elle n’est pas finie mais au moins bien avancée.
À 4h30 j’ai une contraction beaucoup plus douloureuse et je sens la poche des eaux se rompre. Ok. Cette fois c’est sûr, je perds les eaux. Je réveille le futur papa et je vais prendre une douche. Le liquide est rosé, mais la maternité nous dit de ne pas nous inquiéter ça vient probablement du col.
On prend donc le temps de finir la valise et préparer notre fille, puis on se rend à la crèche pour l’ouverture soit 7h30.
À 8h15 nous sommes à la maternité. Depuis 4h30 pour les contractions c’est le calme plat. On fait un monitoring qui le confirme. Je suis ouverte à 2 mais le col est toujours postérieur. La poche des eaux est effectivement rompue. Bref on reste et on me pose la perfusion d’antibiotiques car je n’ai pas fais les derniers prélèvements pour vérifier l’absence d’infection. Vers 10h on m’installe dans ma chambre en attend que le travail reprenne.
Il s’en suit une longue attente rythmée par l’inquiétude de ne pas voir mes beaux-parents arriver à temps pour récupérer ma fille à la crèche. Mes beaux-parents ne partant jamais à l’heure, en plus cette fois ils viennent avec leur vieux camping-car, qui l’année dernière est tombé en panne au moment de venir à notre mariage, et ils habitent à 5h de chez nous en voiture. Ils partiront donc de chez eux à 13h pour une fermeture de la crèche à 18h30.
À 17h, toujours très peu de contractions, je refais un monitoring. 40 min plus tard j’ai eu 2 contractions intenses… mais juste 2. On prolonge le monitoring. En parallèle, on apprend que mes beaux parents sont presque arrivés mais malheureusement encore pris dans les bouchons. C’est juste mais il devrait être à la crèche pour 18h15. Tiens les contractions se rapprochent un peu.
A 18h30, ma fille est avec ses grands-parents. Il rentre chez nous. Mon mari rédige toutes les instructions pour la princesse par texto à ses parents.
Je suis libérée du monitoring un peu avant 19h, il semble que le travail reprenne enfin on échange quelques mots avec notre fille.
Comme je suis libérée du monitoring et que les contractions semblent se rapprocher, je m’installe sur le ballon pour faire avancer les choses. Maintenant que le soucis de garde de ma fille n’en est plus un, on se concentre sur l’accouchement.
Vers 19h15 contraction bien douloureuse suivi de 3 autres du même acabit espacées respectivement de 7, 3 puis 7 minutes. Je suis toujours dans ma chambre. On appelle la sage-femme.
« Au fait, à quel moment sait on qu’on doit descendre en salle d’accouchement ? parce que pour la première ça a été un peu juste et là ça s’accélère et j’ai bien mal. »
Elle commence à nous expliquer qu’il faut 3 contractions par 10 minutes. Je pense alors que si ce n’est que le début je ne pourrai pas tenir sans la péridurale, je souffre trop. Elle n’a pas terminé son explication que j’ai une « Putain » de contraction. La contraction dure, je sens que c’est différent. La sage-femme le sent aussi.
« Il faudrait que vous vous allongiez pour que je vous examine.
Je dis juste « ça pousse ».
« Il faut que je vous examine, vous pouvez vous lever ?
J’ai encore mon pantalon et je peux juste plus bouger.
« Je crois que je sens sa tête »
Avec l’aide de mon mari elle me met debout et me déshabille. Elle regarde vite fait debout. La tête est bien là. Branle bas de combat. Évidemment il est trop tard pour descendre. 3 auxiliaires de puériculture 2 sage-femme… c’est un peu serré dans la chambre. Je ne sais trop comment ils m’allongent de côté sur le lit. 3 contractions plus tard, où je n’ai pas l’impression de pousser… je crois qu’elles font beaucoup toutes seules, mon fils est là, il est 20h02. 2,4kg et 46 cm de bonheur.
C’était donc un accouchement long et rapide à la fois. On a tous été surpris de la vitesse avec laquelle il est né.
Et aussi de voir à quel point, le psychologique joue beaucoup… L’accouchement n’a vraiment pu commencer qu’une fois ma fille entre de bonnes mains.
Mon fils n’a pas eu besoin de la couveuse juste un peu la lampe chauffante au dessus de son berceau. Je n’ai donc été séparée de lui à aucun moment.
Quant à moi, encore un petit bébé alors pas de trauma particulier ni episio ni déchirure.