crédits photos Schwangerschaft
Cette semaine je laisse la place à Sebama. je me souviens parfaitement du jour ou j’ai lu son mail car j’étais dans le train. Je revenais de Nantes où je venais de visiter la BN. J’ai été hyper émue de son message. Enceinte de mon premier je n’avais aucune idée de ce qu’était un accouchement ou du moins très peu. J’ai beaucoup cherché des récits pour me rassurer mais j’ai eu du mal à en trouver. C’est tout naturellement que ce rendez-vous du samedi s’est imposé à moi. Depuis je garde précieusement les 111 récits que vous m’avez envoyé comme des biens inestimables, petits bouts de vous.
Sebama m’écrit ceci:
« (…) je suis convaincue que toutes ces lectures, tous ces récits que j’ai lu, m’ont nourrie et m’ont permis le jour J de mener mon bonhomme de chemin vers mon but.
Savais-tu cela ? Savais-tu qu’avec ta rubrique du samedi, tu offrais bien plus que de très émouvants moments de lecture ? En tous cas, tu m’as permis d’avoir un bagage pour mon 2ème accouchement, qui s’est avéré être une naissance magnifique.
Pour contribuer à cette chaîne, je t’envoie donc mes deux récits d’accouchement. Pour l’occasion, j’ai relu celui que j’avais écrit en mars 2010 après la naissance de ma fille: aujourd’hui, je le réécrirai complètement différemment ! Mais je préfère le laisser tel quel, pour montrer justement ce cheminement, entre la nullipare qui souhaite un bel accouchement sans mesurer ce que ça implique, et la 2ème-pare qui sait ce qu’elle ne veut pas et ce qu’elle aimerait ! (…) »
Je suis très fière, très émue et juste heureuse si je peux vous éclairer un peu davantage par ce partage d’expérience.
Si vous aussi, voulez continuer cette « chaine » vous pouvez m’envoyer votre récit à [email protected]
Comme Sebama l’expliquait je publie le récit de sa première naissance, la seconde sera publiée la semaine prochaine.
Merci…
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La naissance de notre fille était prévue pour le 24 mars. Début février, on m’a arrêtée et mise sous Adalate pour menace d’accouchement prématuré. J’ai suivi les cours de préparation courant février, préparation classique et sophrologie.
A partir du moment où j’ai arrêté l’Adalate, fin février, j’ai commencé à être très impatiente de découvrir notre fille. Début mars, elle a commencé à descendre.
Le 13 mars au soir, j’ai commencé à avoir des « vraies » contractions (la différence avec les contractions que j’avais pu avoir avant était nette, c’était plus douloureux mais largement supportable), toutes les 10 mn. A 3h30 du matin, après Spasfon et bain, les contractions étaient toujours là, mais ni plus intenses ni plus rapprochées. Comme ça faisait quand même 6h que ça avait commencé, on est parti pour la maternité. Ma seule crainte était qu’ils ne nous renvoient à la maison. En fait, j’étais dilatée à 4 et on m’a annoncé un bébé du 14 mars !
On nous a installé en salle de pré travail. Les contractions étaient toujours les mêmes et j’arrivais très bien à les gérer avec les exercices de respiration et de lâcher prise. Sauf que l’image que j’avais utilisé pendant les cours n’est finalement pas du tout celle qui s’est spontanément imposée à moi quand il a fallu vraiment lâcher prise. Pendant les cours, j’utilisais l’image du va et vient des vagues. Pendant le travail, je m’imaginais en train de fumer de l’opium et de planer complètement !! Je ne sais pas pourquoi cette image m’est venue, toujours est-il qu’elle a été efficace.
A 9h, les contractions en étaient toujours au même point (toutes les 10mn) et mon col toujours à 4. La sage femme qui m’a examiné a trouvé mon col « sympa » (comme toutes celles qui m’ont examiné ce jour là) et m’a prédit un accouchement rapide (petit ventre). Comme la situation stagnait, elle m’a fait un décollement et nous a envoyé nous balader mon conjoint et moi dans l’hôpital, avec pour consigne de marcher et d’être de retour à 11h. On a sillonné l’hôpital dans tous les sens !
A 11h, toujours pareil : col à 4, contractions toutes les 10 mn.
Ils ont alors quand même décidé de m’installer en salle de travail, sur la table, avec un monito, puis vers 12h, ils ont posé une perf d’ocytocine. D’emblée, les contractions sont devenues beaucoup plus intenses et rapprochées, le col s’est rapidement ouvert à 5. Au bout d’une heure, je n’arrivais plus à soulager la douleur par la respiration, donc j’ai demandé la péridurale vers 13h15. Elle a été posée vers 13h45. Quand ils m’ont couchée en position recroquevillée sur le coté pour poser la péri, j’ai compris que c’est la position que j’aurais dû prendre depuis longtemps pour mieux supporter les contractions ! Mais avec le monito, la perf et le tensiomètre, je n’avais pas osé … J’ai été soulagée, mais la douleur restait présente du côté gauche.
A 14h30, la douleur à gauche était difficilement supportable. La sage femme m’a remis un peu de péri puis m’a examinée : j’étais à 8. Elle a alors dit qu’on allait commencer. D’un seul coup, plusieurs personnes sont arrivées, on m’a installé les jambes en l’air et demandé de pousser. La rapidité de cette mise en place nous a complètement pris au dépourvu ! On a essayé une poussée en soufflant, qui ne s’est pas avéré efficace. Alors on a poussé en bloquant. Je sentais que je ne le faisais pas exactement comme le médecin l’aurait souhaité et mon compagnon ne pouvait pas m’aider autant qu’on l’avait imaginé. J’obéissais à leurs ordres sans penser à rien d’autres qu’à faire ce qu’on me demandait. J’avais des crampes dans les mollets. Cela a duré un certain temps, puis comme notre fille remontait entre chaque contraction, et que je commençais à fatiguer, ils ont pris la ventouse et j’ai eu une épisio.
Ma fille est née à 15h15 et pesait 2,990 kg.
Le séjour à la maternité, en chambre double, a été très éprouvant. La mise en route de l’allaitement n’a pas été facile, ma fille avait du mal à téter et il a fallu que j’utilise des bouts de sein.