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Bonne à rien, j’improvise excellemment

Publié le 05 décembre 2012 par Ecribouille @Ecribouille

Bonne à rien, j’improvise excellemment

Ça y est, je suis passée au-dessus du seuil de pauvreté. Je ne fais plus partie de cette masse d’assistés de la société et fainéants que sont les étudiants. On leur donne des bourses pour écrire des trucs que personne ne lira jamais… pfeuh. En plus les études ça ne sert à rien. De mon temps on allait à la mine. - Là je plaisante mais on m’a vraiment dit ça. -

Là, j’aimerais confier un problème que je rencontrais déjà et que je sais que je vais continuer à rencontrer. Voilà, je ne sais rien faire. Ou plutôt, je sais très bien improviser dans toutes les situations et dans tout ce qu’on me demande, mais je ne suis bonne en rien.

Le réel problème est sans doute que tout m’intéresse, mais que je suis très inconstante. Je vais à fond pendant 6 mois ou 1 an vers un domaine pour ensuite le délaisser un peu et y revenir ensuite : j’ai donc plusieurs spécialités en fil rouge qui alternent selon mon humeur.
Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir trouvé un métier dans lequel je peux justement appliquer presque chacune de mes intérêts selon les besoins. Et ce n’était pas gagné ! Pour le reste, il y a le temps libre. ;-)

Néanmoins, c’est une certaine frustration de ne pas être capable de se définir. Un ami me disait – et cela m’a marquée – que j’étais incapable de dire ce que je faisais dans la vie. En effet, je n’ai jamais dit que j’étais journaliste, éditorialiste, rédacteur, communiquant… Ce sont pourtant théoriquement les domaines dans lesquels je derais pouvoir me caler. Enfin, seulement dans la mesure où je raisonnais comme une conseillère d’orientation.

Au final, j’ai l’impression d’avoir façonné comme je le pouvais un profil qui était le mien. Je sais que c’est lui qui fait l’intérêt de ma pomme sur le marché, mais je sais aussi que c’est à cause de lui que j’ai terriblement du mal à trouver du boulot.
Quand on n’arrive à se mettre dans aucune case, il est très difficile de remplir un formulaire de recherche d’emploi et encore moins de pouvoir répondre correctement à une fiche de poste.

Bon alors, que sais-je faire ?

Ma seule réelle qualité est peut-être d’être complètement folle… en quelque sorte.
Je surprends et je me surprends à relier des choses entre elles qui semblent pourtant n’avoir aucun rapport. Je traite et je croise les informations pour aller souvent dans un sens que je n’arrive moi-même pas à décrire. Cela mûrit, cela tourne dans ma tête et un beau jour je ponds une espèce de machin un peu génial au prix de 2 000 neurones fondus.

C’est parfois un peu difficile, parce que je pense à beaucoup de choses en même temps.

Voilà comment cela fonctionne dans ma tête. Il y a un jour un intuition, cette dernière est encore loin d’être une idée. Il y a un nuage de trucs qui se croisent et se mélangent dans ma tête pour finalement devenir structuré et présentable.
Bon des fois ça ne l’est pas, parce que ma tête a encore du mal à communiquer avec le monde extérieur. Cela me rappelle la fois où dans un salon de thé, au bout de quelques minutes de silence, j’ai fini par dire : « j’aimerais tellement savoir faire des divisions euclidiennes avec un boulier ».

Sinon des fois ça marche hein, et ça donne des trucs comme ça.

C’est cool, mais est-ce vendeur ?

Tout ce que je sais faire, c’est avoir de bonnes idées. Est-ce que cela existe un poste ou un métier dont c’est le but ? Je ne sais pas vraiment faire grand chose, mais j’improvise très bien. Je n’ai jamais fini un quelconque cycle d’études à part peut-être mon baccalauréat et ma licence. Et encore, la licence c’était une 3e année d’Info-com après 2 ans de Lettres Modernes.

Côté recruteur, je me demande de quoi j’ai l’air.
Syphaïwong BAY, CV chaotique, activités multiples, compétences hétéroclites, expériences pas mauvaises mais pas assez pour prouver quelque chose.

Oh et puis zut.

Tiens passe moi ce bout de fil, je peux te faire un napperon si tu veux.


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