Ce sont des jours qui passent si vite.
P'tite Louloute a passé une partie de sa journée du 24 à me dire : " mais tu te rends compte qu'on est déjà la veille de Noël ? Je n'ai pas vu passer le mois de décembre ! Et il nous reste tellement de choses à faire..."
J'étais comme elle, comme tous les enfants, je pense à vouloir voir arriver Noël très vite et puis, au dernier moment, à vouloir arrêter le temps, vouloir rester sur le pas de la porte de cette fête. La regarder, s'en délecter mais sans y toucher. Prolonger l'attente, l'instant où tout est suspendu avant de basculer dans ce tourbillon de lumières, de rires, de repas, de papiers brillants et de rubans frisés.
Maintenant, je savoure l'attente. Je ne suis plus pressée... au contraire, même, je préfère les vingt premiers jours de ce dernier mois de l'année aux onze derniers. Le 20 décembre, il commence déjà à être trop tard car il y a trop de choses à préparer à la dernière minute et trop peu de temps pour se poser, regarder et profiter.
Mais c'est ainsi et l'on sait que l'on ne peut rien contre cette course effrénée !
Cette année encore la magie a fonctionné, l'esprit de Noël nous a emportées.
De cette promenade à travers bois qui s'est transformée en quête de précieuses boules rouges de houx pour en faire un bouquet d'avant-dernière minute, aux derniers coups de ciseaux dans le papier coloré, aux meringues italiennes et autre crème à la mangue, nous avons vécu ces quelques jours comme un week-end habituel et, pourtant, tout nous poussait vers Noël, tout tournait autour de la fête à venir...
J'ai aimé écouter ce disque de chants de Noël qui me renvoyait à de vieux films américains et cet autre de conte qui, lui, me ramenait à mes souvenirs d'enfants.
J'ai regretté, encore une fois, que le 24 soit encore (et toujours !) une course contre la montre. Je ne sais pas si c'est possible (parce que j'aime bien aussi m'atteler à la traditionnelle confection des bûches !) mais je me prends à rêver parfois d'un 24 décembre où j'aurais juste à me poser avec P'tite Louloute avec comme seul problème à résoudre, dans la journée, le choix du film/dessin-animé que nous regarderons... Je crois que j'aimerais et je crois aussi que, finalement, j'aime autant que je déteste cette course contre la montre, contre le jour qui file trop vite...
En revanche, une chose est sûre : je n'aimerais pas que la fête dure plus longtemps.
Nous avons trouvé, créé notre petit rituel, nos petites traditions rien qu'à nous et elles me plaisent telles quelles... Seuls nos après-midi " jeux de société" avec Fratribus Professorus, Madame Mère et Monsieur Père et les enfants des jours qui suivaient me manquent un peu.
P'tite Louloute m'a encore dit, aussi, qu'elle regrettait que je n'ai pas de vacances pour qu'on puisse rester ensemble et profiter de l'après mais c'est ainsi...
Cette année encore, j'ai essayé de savourer et de freiner la course du temps sans y parvenir et, finalement, en appréciant aussi cette fugacité qui permet de ne jamais se lasser et d'être toujours dans l'impatience et l'excitation...
A bientôt !
La Papote