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Parades pour ne pas se prendre de procès avec ses photos

Publié le 29 décembre 2012 par Ecribouille @Ecribouille

reporters_Vous avez envie de prendre des photos durant vos balades et vos excursions improvisées, pour enfin les partager à la planète entière à travers les réseaux de l’Internet. Mais parfois vous ressentez cette hésitation, les gens vont-ils se plaindre ? Voici donc quelques astuces pour photographier sereinement.

Sans les yeux !

Certains font du vélib’ sans les mains, de votre côté vous pouvez prendre des photos sans les yeux. Ou du moins sans le coller au viseur de votre appareil. C’est également valable pour les possesseurs de compacts qui tendent les bras pour viser.
C’est une méthode très ninja dont James Bond serait jaloux. Pour s’assurer que le cadre de photo sera à peu près celle que vous avez, vous pouvez coller votre appareil à votre buste. Ainsi vous vous assurez une certaine stabilité et une hauteur de prise de vue raisonnable. C’est très pratique si vous disposez d’une sangle autour du cou.
Mais pour photographier sans les yeux, la technologie intervient dans cette fourberie en permettant notamment la visée liveview avec les reflex disposant d’un écran pivotant, ou encore le câble qui permet de connecter son appareil à son smartphone. Quoi ? L’appareil a fait du bruit ? Oh c’était peut-être mon téléphone. Pour les détails sur ce procédé, j’attends le billet de mon ami Nul en Photo qui est censé tester ça. Vous avez le droit de lui mettre la pression.

Une focale large pour une visée décalée

En théorie, un objectif d’une focale entre 30mm et 50mm selon les appareils – ça dépend de votre capteur, et je suis nulle pour calculer ça – vous permet d’avoir un cadre qui correspondrait à peu près à ce que voit l’oeil humain. C’est utile à savoir en cas de photographies ninja car un pré-réglage à cette distance (pour ceux disposant de zooms) peut vous aidez en cas de cliché très rapide sur le vif et dans le feu de l’action.
Cette visée est plutôt large, et permet de ne pas toujours avoir l’air de viser ce qu’on vise réellement. Ne vous fiez pas aux apparences, cette personne là bas avec son appareil photo ne vise pas le pot de fleur à côté de vous. C’est bien vous qu’il vise mais vous n’êtes pas au centre de son cadre. Le photographe averti voulant composer une image intéressante capture très souvent le sujet principal de manière excentrée. Mais en apparence, il vise à côté.

Le flou sélectif

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Voilà un terme que j’eus appris en atelier vidéo à la fac lorsque j’avais pour grande ambition de me lancer dans le journalisme multimédia. C’était d’ailleurs des cours géniaux et je maudis ceux qui voudraient fermer cette formation.
Quelque chose vous intéresse dans la rue mais il y a un certain nombre de passants. Or vous n’avez ni envie de vous faire insulter et arracher votre bel appareil reçu pour Noël, ni recevoir un mail de plainte plus tard. La solution est alors de ne pas les prendre en photo en les rendant flous. Pour cela, profitez des capacités de votre appareil, et/ou de votre objectif, en jouant sur l’ouverture. C’est le truc qui se compte comme ça : f/1.4, f/3.2 et autres. Plus l’ouverture est grande et les chiffres petits, moins il y aura de profondeur de champ. Cela donne l’opportunité de viser un objet pour que le reste flou. C’est ce que j’ai fait pour la photographies de Oriboo sans faire apparaître les gens derrière.

La longue pose pour un sujet inanimé

Parades pour ne pas se prendre de procès avec ses photos
Cette photographie de Daguerre très connu du boulevard du Temple vous dit certainement quelque chose. Elle est montrée dans toutes les présentations du daguerréotype, et dans tous les cours d’histoire de la photographie. Et même si vous n’avez jamais eu l’occasion d’appréhender ces sujets, il s’agit tout de même un cliché plus que connu.

Elle est souvent montrée pour présenter l’évolution technologique de la photographie. En effet, à cette époque il fallait des séances de pose très longues afin de réussir à capturer une image. C’est la raison pour laquelle furent inventées les célèbres chaises daguerréotypiques afin que l’ont puisse poser pour un portrait assez longtemps.
En ce qui concerne ce cliché du boulevard du temple, il faut savoir que le boulevard n’était pas vide lors de la prise de vue. C’est la raison pour laquelle certaines parties sont légèrement flous malgré la précision de la technique du daguerréotype. L’appareil n’a pas pu saisir les passants et les voitures, mais il y a pourtant ce personnage…

Le cireur de chaussure du boulevard du Temple

Non, ce n’est pas un fantôme. Nous ne sommes pas dans 6e sens. Il s’agit en fait d’une personne qui se fait cirer les chaussures dans la rue. Immobiles assez longtemps, ce sont les seuls personnes que Daguerre a pu photographier ce jour-là.

Vous voilà dans une rue extrêmement passante, et cette architecture particulière vous intéresse. Ne sortez pas un trépied malheureux ! Vous risqueriez de vous faire verbaliser. En revanche, posez vous et calez votre appareil. Vous pourrez alors régler votre appareil pour allonger le temps de pose et ainsi rendre les badauds flous, mais votre beau bâtiment sera lui bien net.


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