J'avais lu il y a quelques mois Bilbo le Hobbit de Tolkien, dans le but de pouvoir comparer le roman à l'adaptation de Peter Jackson. Le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas du tout été déçue !
Une adaptation fidèle au romanJ'ai été agréablement surprise par la fidélité du film à l'oeuvre originale. Presque aucun détail de l'aventure de Bilbo n'a été omis (contrairement aux nombreuses omissions qui caractérisent la trilogie du Seigneur des Anneaux), et les évènements les plus marquants et les plus drôles ont été retranscrits tels quels ("l'invasion" des nains à Cul-de-Sac, la rencontre avec les trolls et le fameux "cambri-hobbit", le concours de devinettes avec Golum, etc.).
Azog le Gobelin
Peter Jackson a également choisi d'exploiter au maximum le différend qui existe entre Thorïn Ecu-de-Chêne et Azog le Gobelin : alors qu'il n'est mentionné qu'à une reprise dans le roman ("Votre grand-père Thror fut tué par Azog le Gobelin dans les mines de Moria, vous vous souvenez.", p.39 dans l'édition du Livre de Poche), Peter Jackson en fait l'un des principaux ennemis de la compagnie dans le film. J'ai trouvé ce choix surprenant, mais au final assez intelligent, puisqu'il atténue le côté linéaire de ce premier volet. L'aspect linéaire du récit était en effet le seul reproche que j'avais pu faire au roman, et je ne me suis absolument pas ennuyée pendant le film.Des passerelles entre Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des AnneauxAprès m'être plongée dans la trilogie de Tolkien, j'ai pris conscience de l'omniprésence des allusions à l'aventure de Bilbo dans Le Seigneur des Anneaux. Ces références, qui manquaient dans l'adaptation à l'écran, ont été intelligemment réintroduites par Peter Jackson dans Bilbo le Hobbit. Il s'agit entre autres de cette fameuse scène de conciliabule à Fondcombe, et de la réapparition du Nécromancien. Sur le coup, j'ai eu peur d'un grossier anachronisme, mais j'ai compris la subtilité du scénario en lisant La Communauté de l'Anneau : dans un des chapitres, Gandalf explique bien que l'année même où Bilbo a trouvé l'anneau, Soron, qui se cachait à Dol Guldur dans la Forêt Noire, a été mis en fuite par les magiciens et s'est réfugié au Mordor.
Par ailleurs, le film s'inscrit parfaitement dans l'univers du Seigneur des Anneaux : on retrouve ces mêmes paysages aussi magnifiques que dans les descriptions de Tolkien, et Peter Jackson a même attribué quelques répliques à des personnages présents dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, tels que Elijah Wood, dans le rôle de Frodon.
Pour moi, ce premier volet de Bilbo le Hobbit est un sans faute qui constitue un parfait préambule à la trilogie du Seigneur des Anneaux, comme dans la version écrite.
Le Hobbit : un voyage inattendu, réalisé par Peter Jackson (2012)
Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien, Le Livre de Poche, réédité en 2012 (1937 pour l'édition originale), 380 pages