La boucle est bouclée, celle qui mesure 42 kilomètres et quelques. Je m’explique.
Crisis, issu du grec, le jugement : κρίσις, qui incarne si bien l’état de ce pays qui est devenu le bouc émissaire de l’Europe, le maître étalon de la déchéance économique et du surendettement.
« Ça va nous coûter 2 Grèces, cette histoire. », entendrait-on avec cynisme chez certains banquiers qui hésitent à investir.
Bref, dans les faits, les grecs se sont mis à la diète et explorent avec imagination toutes formes d’économies. Exemple, au niveau sportif, les clubs professionnels de football renoncent à jouer en nocturne afin d’économiser des frais d’éclairage.
À propos de sport, celui qui est à la mode en Grèce, c’est la course à pied car il ne nécessite seulement qu’une paire de chaussures comme équipement.
Il paraît que les adeptes de la course à pied affluent dans les clubs, et que cela faisait longtemps qu’autant de grecs ne s’étaient pas présentés au départ de compétitions telles que des marathons.
Alors voilà : Crisis → Grèce → Marathon. Le retour aux sources de cette civilisation magnifique comme une évidence, une épreuve curative, un plongeon dans le passé pour un pays incapable de s’inventer un futur.
Le début d’un nouveau cycle, d’un nouveau tour de piste ? Je l’espère.