crédits photos Schwangerschaft
Cette semaine je laisse la place à Malika!
Mon accouchement était prévu le 16 avril 2011 mais je n’en pouvais plus d’attendre. J’avais envie d’avoir mon fils dans les bras.
Vendredi 1er avril 2011.
Je me prépare pour mon fameux rendez-vous hebdomadaire depuis le mois de mars : Monitoring de 30min à la maternité avec la sage-femme et vérification du col.
Comme d’habitude, zéro contraction et col fermé, rigide, long. Maud la sage-femme me dit désolé mais je ne pense pas que c’est pour tout de suite. Mon gynécologue qui passait par là, vient nous voir et me dit effectivement je pense que vous allez prendre rdv pour le 16 au matin et on verra si on vous déclenche. J’avais les larmes aux yeux, encore 15 jours à attendre avant de rencontrer mon fils, non ce n’est pas possible.
En rentrant à la maison j’appelle mon mari en pleure, ensuite ma sœur, ma maman, ma cousine… la famille entière car j’avais besoin d’en parler.
Le soir quand chéri rentre du boulot, je lui dis que la sage-femme m’a dit que les câlins et la marche peuvent favoriser le col. Donc on décide de diner et ensuite d’aller digérer en faisant une bonne promenade et en rentrant plein de câlins.
Le samedi 2 avril 2011.
Ma sœur me dit : « ben vient à la maison, on ira faire du shopping ». On passe la journée au centre commercial à acheter encore des vêtements à bébé et un cadeau pour mon petit cousin de 3 ans car nous sommes invités à son anniversaire le lendemain après-midi.
En rentrant à la maison, chérie et moi allons ce promener car pour un mois d’avril il fait beau et bon, on discute, on rigole, on ne se rend même pas compte qu’on a limite fait le tour de la ville a pieds. En rentrant je lui dis que je vais commencer à me faire des tresses dans les cheveux car je veux quand même être belle sur les photos à la maternité, le jour J.
Fatigué je ne finis pas et je vais me coucher, je me dis que je finirai demain matin avant d’aller à l’anniversaire.
Cette nuit-là, je dors extrêmement bien, pas d’insomnie, je dors a point fermé.
Dimanche 3 avril 2011
Je me réveille paniqué car je suis trempé et le lit aussi, je regarde le réveil 7h15. Je me lève doucement pour ne pas réveiller chéri car j’ai hyper honte j’ai fait pipi au lit a 25 ans !!!
Mais en allant vers les toilettes je constate que ça continue à couler, le soulagement « j’ai perdu les eaux ». Donc je reste un moment assise sur les toilettes histoire de ne pas inonder la maison.
Je ne suis pas du tout stressé, je suis heureuse, je vais rencontrer mon fils aujourd’hui. Je réveil chéri en douceur et lui dis que ce qui ce passe.
« Va prendre une douche et un bon pti déjeuner avant qu’on parte pour la maternité ».
Je suis hyper étonné du calme de mon mari, j’avais toujours imaginé qu’à l’annonce du départ à la maternité, il tomberait dans les pommes ou serait extrêmement paniqué. J’appelle mon père qui avait dormi chez des amis pour lui dire de venir immédiatement car j’ai perdu les eaux. Et oui j’avais besoin que mon père nous accompagne car j’étais la seule à avoir le permis, chéri était en train de le passer mais ne l’avais pas encore. Donc impossible pour moi de conduire dans cet état.
Ensuite, je décide de finir de préparer notre valise pour la maternité tranquillement. J’ai quelques contractions mais elles sont supportables tant que je bouge.
Arrivée dans la salle de bain pour prendre ma douche, je réalise devant le miroir que je n’ai pas fini de me coiffer, donc je dis à chéri « il est hors de question que je parte a la maternité avec une tête comme ça ». Je décide donc de finir de me coiffer et ensuite de me préparer, ça donnera le temps à mon père d’arriver à la maison.
8h45. Je suis prête, on descend avec la valise jusqu’à la voiture et chéri conduit jusqu’à la gare pour récupérer mon père (exceptionnellement bien sûr, vu que sans permis ce n’est pas autorisé).
9h00. Ca y est en route pour la maternité. On dirait que la voiture accentue les contractions. Aie, aie ça commence à faire bien mal, je respire je souffle, je gère. Je suis trop fière de moi.
9h30. Arrivée à la clinique. Pas un chat, c’est dimanche le parking est desert. La maternité est au 3e étage, je décide de prendre les escaliers, c’est mieux ça va encore mieux travailler le col. Je sonne et je dis que j’ai perdu les eaux depuis 7h15. La sage-femme de garde de me dire : « Et c’est que maintenant que vous venez ??!! »
Donc on m’installe directement en salle de travail pour un monitoring et une perfusion car risque d’infection, ça fait + de 2h que j’ai perdus les eaux. Elle m’examine et me dis que je suis dilatée à 2, « seulement !! » et que pour un premier, il faut compter 1h par cm. « Madame vous aurez votre fils dans les bras en fin d’après-midi / début de soirée ».Elle me demande si je souhaite la péridurale, je dis oui mais pas tout de suite, je gère.
9h45. La position allongée ne me convient pas, je douille, ça fait trop mal. Non mais je ne vais pas tenir jusqu’à 18h comme ça, non mais ça fait trop mal. Je dis à chéri de demander immédiatement la péridurale.
10h00. Mon sauveur est arrivé (l’anesthésiste) mais je commence à paniquer car j’ai peur qu’il n’y arrive pas, qu’il me loupe et que je me retrouve paralysée… La sage-femme me rassure et me demande de ne surtout pas bouger, l’anesthésiste me sens trop tendue et me demande de me détendre mais c’est impossible, j’ai des contractions toutes les 2/3min ce n’est pas possible. Pour qui il se prend lui, ça se voit qu’il n’a jamais accouché, c’est facile à dire « détendez-vous » moi je n’y arrive pas j’ai mal, j’ai mal. Il commence donc à me poser des questions, d’où je viens donc je lui dis de la Guadeloupe et lui de me répondre « ah je connais bien, j’y suis déjà allée 3 fois, la plage, le soleil c’est top mais ça a beaucoup changé maintenant…. » Il me raconte sa vie et on discute et d’un coup il me dit « c’est bon, il faut attendre entre 10/15min pour qu’elle puisse faire effet. « Tout ça de temps !!! »
10h10. Mon chéri me rejoint et je lui dis que j’ai envie de pousser. Il appelle la sage-femme, elle me dit que c’est impossible, il n’y a même pas 1h qu’elle m’a examiné. « Je vous assure que j’ai envie de pousser ». « Bon madame pour vous rassurer je vais vérifier votre col ». Quelques secondes de silence : « Mince mais je sens la tête, vous aller accoucher, ne poussez pas j’appelle le gynéco ».
Quoi ne poussez pas mais je ne peux pas m’en empêcher et là je commence à paniquer à nouveau car je n’arrive plus à supporter les contractions, je ne sais plus comment respirer. Panique à bord, je ne cesse d’appuyer sur le bouton de péridurale pour avoir une dose supplémentaire car j’ai mal mais rien à faire ça ne fonctionne pas et la puéricultrice qui me dit qu’il faut attendre que même si j’appuie il y a un système de sécurité pour éviter une surdose.
10h15. Trop de la chance, c’est mon gynéco qui est de garde et il est le 1er surpris de me voir là, sachant que vendredi lui-même était persuadé de me revoir que le 16.
Gygy : « Ça fait longtemps que vous êtes là ? »
SF : Environ 45min, oui elle est passée de 2 à 10 en 45 min.
Donc elle s’installe à ma gauche et mon mari à ma droite. Allez y poussez, j’y vais mais je ne me rappelle plus comment faire, tout ça va trop trop vite pour moi.
Chéri : « inspire, bloc et pousse »
SF : « oui écoutez votre mari, il a raison ».
Je regarde l’homme de ma vie dans les yeux, je sens que je ne suis pas toute seule dans cette épreuve, il est avec moi et m’accompagne, je l’écoute et je pousse.
Gygy : « c’est très bien »
Chéri : « c’est bien »
SF : « encore une, aller s’y »
Gygy : « Attendez, attendez »
Et hop, une jolie épisiotomie pour Malou car la tête de bébé est coincée, elle est trop grosse. La même tête que sa mère, ça promet !!
SF : « aller poussez madame, c’est bien, la tête est sortie »
Chéri : « oui le tête est sortie »
Moi : « euh quoi, reviens ici » je n’avais pas envie qu’il voit ça, en plus dans mes rêve il était censé être déjà tombé dans les pommes.
SF : « une dernière poussée madame, voilà votre bébé est là, vôtre bébé est là »
10h25 : J’entends son premier cri, je n’y crois pas, je n’en reviens pas, ce moment tant attendu. C’est le plus beau bébé du monde et il est blotti contre sa maman et me regarde avec ses grands yeux. Il est parfait mon fils, ma plus belle réussite. Je suis déjà sous le charme. Mon chéri est ému, il lui fait des caresses.
Ils me le prennent afin de l’aspirer un peu et faire les 1ers soins pendant ce temps la délivrance se fait et gygy me recoud (3 points quand même). Maintenant la péridurale fait effet et c’est bien, je ne sens rien.
Quelques minutes plus tard, mon chéri revient avec notre fils. On me le met contre moi et tout le personnel sort et nous laisse tous les 3. On découvre notre petit Liam, nous sommes si fièrs, si heureux, on est dans notre bulle. Liam commence à téter sa langue, et oui il doit sentir l’odeur du lait, donc je le mets au sein et la puéricultrice revient pour me montrer les bons gestes. C’est un pro, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie, il prend très bien le sein et y reste accroché 30min ce glouton.
Ca y est la vie à 3 peut commencer, quel bonheur d’être mère, d’être parents.