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Récit d’accouchement; quand les contractions sont inefficaces.. Ou pas…

Publié le 09 février 2013 par Madameparle

Récit d’accouchement; quand les contractions sont inefficaces.. Ou pas…

Cette semaine je laisse la place à Hello Mum du blog Mon incroyable vie de maman.

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J’ai 2 enfants d’âge rapprochés : Petit bonhomme né le 12 mai 2011 et Petite Filouse née le 20 Juin 2012. Cela fait 13 mois d’écart et cela à son importance, car mes deux grossesses ont été totalement différentes l’une de l’autre, mais l’accouchement également.

Pour Petit Bonhomme, une grossesse sans encombre et j’ai vécu l’accouchement rêvé de toute les Mamans : des contractions douloureuses le jour même, comme écrit dans les livres, et lorsque j’arrive à la maternité avec des contractions qui s’intensifiaient en douleur et en durée, je passe directement en salle de naissance, on me pose la péridurale, je n’ai plus mal, et petit bonhomme arrive comme une lettre à la poste, après 7h00 de travail. Un joli gigot de 3,490 kg et 50 cm est arrivé le 12 mai 2011 à 2h33 du matin. Je m’en sors juste avec une petite éraillure que je ne sentais absolument pas, le rêve. Le seul souci rencontré était sa tête en hyper extension durant le travail, mais comme au dernier moment petit bonhomme a changé sa position dans le bassin est s’est replacé correctement, l’idée de la césarienne qui avait été envisagée au départ pour éviter la moindre souffrance a été abandonnée. J’ai un merveilleux souvenir de cet accouchement, tout était magique, nous étions les plus heureux des parents, notre nouveau rôle.

Nous avions toujours rêver d’avoir des enfants avec environ 2 années d’écart, mais nous avons remis les essais en route plus tôt pour petite Filouse bien avant cela, car les épreuves de la vie nous ont réservé quelques « surprises ». Petit bonhomme a donc 5 mois quand je me retrouve enceinte pour la 2eme fois. Une grossesse difficile avec énormément de contractions, contrainte a rester au maximum au repos à la maison, mais ce n’est pas chose simple avec un petit garçon plein d’énergie qui prend de plus en plus d’autonomie chaque jours, mais qui reste totalement dépendant de sa maman : il doit être porté car il ne marche pas, lavé, habillé, et assisté dans tout ces gestes. Petite Filouse est donc arrivée avec un bon mois d’avance, à 36 SA.  J’ai perdu les eaux en pleine nuit le 19 juin à 3h00, nous nous sommes rendus à la maternité, confirmation de la fuite de liquide amniotique, la naissance de petite Filouse est imminente. Au lieu d’être mise sous antibiotique d’emblée car j’étais porteuse du streptocoque B, les soignants ont attendus l’accord de l’obstétricien pour me mettre un autre antibiotique car j’étais allergique à celui du protocole. En attendant j’avais aucune contractions (ironie du sort après 4 mois non stop de contractions). Les monitoring tous les 2h00 sont relativement plats, il faut attendre… et mon col reste fainéant en stagnant a 3 depuis quelques semaines déjà…  18h00 s’écoulent et aucun changement à l’horizon, je trouve le temps long et j’ai du mal a me dire que d’ici quelques heures  ma petite Filouse sera là.  On me parle de déclenchement et on prévoit ça pour le lendemain matin car pour eux, il n’y aura pas de changement.

Mon homme retourne donc chez nous, faire une bonne nuit de sommeil… mais 30 minutes après son départ, des violentes contractions arrivent, mais n’ont absolument aucun effet sur le col. Mon mari revient aussitôt pour me soutenir, je me tord de douleur. On ne veut pas m’installer la péridurale car mon col ne bouge absolument pas, alors on préfère m’administrer un anti-douleur/sédatif en première intention, mais qui n’a absolument aucun effet et me fait voir des éléphants roses. Le 19 juin à 23h30, devant mes douleurs toujours aussi insupportables et ma tension qui baisse fortement, ils décident de me descendre en salle d’accouchement et de m’administrer la péridurale (enfin) … mais malheureusement, elle n’a aucun effet, et il va donc falloir faire sans, mon col bouge lentement … j’ai mal, je pleure, je souffle entre deux contractions mais j’ai peur de la prochaine qui arrive, j’appréhende la suite …

A 2h50, le 20 juin, je ressens une forte envie de pousser, mais je ne savais pas comment l’expliquer … en appelant la Sage femme, elle voit que mon col a bougé d’un coup et est maintenant à dilatation complète, la tête est là…  Elle appelle alors l’obstétricien, et me demande de me retenir de pousser car le placenta est mal placé, il faut attendre l’obstétricien si un problème survient durant l’expulsion. Je serre les fesses … il arrive à 3h10, j’ai mal, et la Sage femme retient la tête de bébé, en ayant un œil permanent sur le monitoring depuis 10 minutes. Tout va bien et le cœur de bébé bat normalement. Lorsqu’il arrive, il a à peine le temps d’enfiler ses gants (sa blouse est restée emballée…), la sage femme lâche la tête, ma fille est là … dans ses bras, sans avoir eu besoin de pousser, j’avais du mal à le croire… Il est 3h15 je l’entends pousser son premier cri, c’est tout simplement magique, je suis si heureuse. Une petite crevette de 2,600 et 46 cm. On me pose ma fille contre moi quelques instants, puis on me la reprend rapidement, j’entends l’obstétricien dire qu’il y a un problème, le placenta est adhérant dans la cavité utérine, je suis entrain de faire une hémorragie et il faut vite qu’il sorte le reste du placenta. On m’appuie fortement sur le ventre, j’ai mal, je serre les poings, j’ai peur … je commence a avoir des vertiges, mais j’entends ensuite les soignants me dire que ça va aller, que le problème est identifié mais que comme  j’ai perdu beaucoup de sang, il me faut une transfusion d’urgence. On me prévient également que ma fille est emmenée en néonatalogie car elle a des difficultés à respirer, elle a besoin d’une assistance … Mon cœur se serre, je suis tétanisée, je ne veux pas qu’elle souffre … et je me sens partir … Quelques heures plus tard je me réveille, mon mari tenait notre petite Filouse dans ses bras, elle était très éveillée et avait son regard plongée dans le sien, elle lui faisait déjà des énormes sourires  … tout allait mieux, mon cœur de maman s’est tellement serré lorsque je les aie vu tous les deux, une bouffée d’oxygène … alors que je croyais quelques heures plus tôt la perdre et me perdre avec elle … J’ai eu très peur. Durant mon séjour à la maternité, petite Filouse  a dû être admise en néonat’ car elle a contracté durant l’accouchement une infection néonatale et avait donc besoin d’antibiotique et d’une surveillance constante. Nous sommes enfin sortis de la maternité, 8 jours plus tard, et heureux d’entamer cette nouvelle vie à 4… et d’oublier ce difficile accouchement que nous avons vécu.

J’ai donc vécu 2 accouchements totalement différents en peu de temps… mais on oublis très vite toutes ces difficultés bien heureusement,  le bonheur les efface…, j’espère qu’un jour j’aurai le plaisir de vous raconter mon 3eme accouchement dans cette jolie rubrique !


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