Don Quichotte. dessin au lavis par Picasso (1947)
Mes chers ami(e)s, collègues, camarades, compagnons, passants désœuvrés, n'êtes vous pas déconcertés par :L'impuissance des hommes politiques face aux crises économiques, devant les financiers, la ploutocratie, les leaders médiatiques et économiques, les fanatismes religieux, vis à vis des crises sociales, des catastrophes écologiques ?
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L'impuissance des syndicats, du militantisme, des luttes sociales, du choix limité exprimé une fois tous les 5 ans, de votre délégation à un politique plus ou moins de bonne foi qui s'empresse de renier ses engagements en louvoyant ?
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L'impuissance des forces armées occupantes face à ceux qui se rebellent et résistent avec la foi du charbonnier, aux envahisseurs ?
. L'impuissance de l'UNICEF et de la Communauté internationale à résorber la famine dans le monde : pendant que des centaines de milliards sont fournis pour sauver les banques, il est impossible d'en trouver 30 pour sauver 1/7 de l'humanité ?
. L'impuissance des experts de tous poils, des prévisionnistes, des sociologues, des économistes, des journalistes, des ratiocinations fumeuses de blogueurs qui ne voient jamais rien venir ?
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L'impuissance des partis de gauche face aux dogmes prétendument intangibles du capitalisme, de TINA (il n'existe pas d'alternative), du libéralisme fou, de la cupidité ?
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L'impuissance des citoyens devant le chômage, les baisses du pouvoir d’achat, les factures qui augmentent, les multiples lois et règlements, les restrictions de libertés, la dictature des médias qui imposent toujours les mêmes têtes et la même idéologie ?
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L'impuissance des peuples devant les régressions sociales dans tous les pays qui s’alignent sur le moins-disant social ?
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L'impuissance de la Chine, ce colosse aux pieds d’argile qui croule sous les excédents financiers et dont la moitié du peuple, exclue de la croissance, pleure misère.
L'impuissance de la France tenue en laisse par Bruxelles, prise dans la nasse de la mondialisation. Prisonnière d’un système idéologique qui l’étrangle lentement.
L'impuissance des intellectuels, philosophes, sociologues dont les discours critiques ne mènent à rien. Incapables de construire un projet cohérent et créatif, de s’adresser au peuple avec un vocabulaire familier, trop habitués à s'exprimer devant des cénacles réduits de vieux barbons éructant avec force satisfaction des termes incompréhensibles et abscons.
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L'impuissance de la faune et de la flore à survivre aux pollutions humaines ?.
L'impuissance face à une surpopulation grandissante des grandes cités entraînant des comportements sociaux agressifs et la désertification dramatique des campagnes ?
L'impuissance envers la toute puissance de l’argent roi qui corrompt tout d’une manière plus ou moins subtile, à la cupidité, moteur vicieux et illusoire de l'économie d'aujourd'hui ?
L'impuissance d’une partie de la société française, repliée sur elle-même et terrorisée par tout ce qui bouge et ne lui ressemble pas ?
L'impuissance des mots pour exprimer sa colère, son indignation, sa souffrance et son désespoir devant des mesures sociales iniques et injustes ?
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L'impuissance de ce nouveau média qu'est internet : la segmentation et la dispersion des millions de sites qui délivrent des messages atténuent la portée des discours. De la concurrence naît laparcellisation et pire, l'atomisation des contenus. Trop de matières éparpillant l'intérêt et l'audience.
. L'impuissance à comprendre un monde d'une complexité inouïe dont les innombrables interconnexions échappent à tous les vieux schémas simplistes existants ?
D'un autre côté, n'êtes vous point frappés par :
La puissance toujours plus importante de l'argent dans les prises de décisions. L'intrusion de la corruption sous diverses formes (lobbies, groupes de pression, corporatisme) à l'échelle mondiale ?
La puissance de persuasion croissante des médias dits de masse, telles la télévision, la radio, la presse écrite ?
La puissance de répression et de contrôle des citoyens par une oligarchie qui veut prévenir tout risque de dérapage social ?
La puissance des marchés et des banques qui contrôlent grâce à une spéculation effrénée une masse gigantesque de capitaux représentant peut-être huit fois la valeur des actifs réels de la planète ?
La puissance des religieux qui dictent aux ouailles pusillanimes leur interprétation des dogmes et leurs conceptions des pouvoirs spirituels et séculiers ?
OUI, Comment nier que nous nous dirigeons à pas de velours vers un totalitarisme "soft" ou "light" dont vous ou vos enfants ne sortiront pas indemnes à moins d'obéir à un conformisme de citoyen consommateur totalement crétin et complètement dénué de tout esprit critique ?
Après avoir couché sur cet écran, une interminable litanie de poncifs dans la plus pure tradition de ce site, pourquoi voudriez-vous qu'un petit blogueur caquetant ait une influence quelconque sur quiconque ?
Parfois la vacuité de mes pensées sulfureuses me donne le tournis.
Je confirme toutefois : vouloir donner son avis sur ma pitoyable vision de notre société est bien un vice délicieux ; étaler sa médiocrité confine à l'orgasme.
"vanitas vanitatum, omnia vanitas" .Vanité des vanités, tout est vanité disait le roi Salomon au crépuscule de sa vie dans l'Ecclésiaste.
Certains blogueurs, donneurs de leçons de comportement devraient se le répéter en boucle. En toute humilité.
Se taire est parfois un acte de salubrité publique... À après. Je vous aime toutes et tous, aussi imparfait(e)s que vous soyez. Salut. Et mort aux cons !