Si l’on interrogeait un grand nombre de personnes en leur demandant ce qui leur manque le plus au quotidien et ce qu’ils ont le plus de mal à obtenir : quelle réponse serait donnée ?
Toute notre société de consommation ne repose que sur une exigence : la satisfaction des besoins.
L’informatique, le cadre de vie, la nourriture, l’épanouissement de soi…, toutes ces exigences collectives trouvent une issue favorable via la multitude d’entreprises qui créent des produits et des services adaptés à l’individu.
Ah si, quelque chose manquait peut-être encore à l’inventaire des attentes exprimées : le désir de silence, d’isolement, d’un espace dépollué de signaux visuels, de vibrations téléphoniques et d’animation.
Ça y est, ce besoin est couvert par la remise au goût du jour d’un concept existant : la « silence room ». Une salle de 300 m² totalement silencieuse, dans laquelle des individus choisissent de se retirer pour quelques minutes, a ouvert à Londres de façon éphémère.
Je me demande à quel point cette initiative, parrainée par une chaîne de magasins, va devenir un succès commercial…
Cette espèce de lieu de culte sans Dieu, tourné vers soi-même, cette île déserte au milieu de la ville, mais quelle étrange civilisation dans laquelle nous sommes.
Le luxe ultime, c’est le recueillement, la solitude, la retraite symbolique dans un endroit dépouillé de toute nécessité d’interaction avec son environnement et avec les autres. Chut…