Vous avez été quelques unes à répondre à mon appel pour continuer à faire vivre cette rubrique et je vous en remercie!!!
Vous pouvez m’envoyer votre récit à l’adresse mail [email protected] Le mieux c’est un fichier word (avec correcteur automatique de faute de frappe et d’orthographe , sans smiley. Vous pouvez me joindre une photo de préférence un déail de main, de doudou de jouets, quelque chose de tout doux pour illustrer le billet!
Voilà!
Aujourd’ hui je laisse la place à Melo on the cake:
Pour mon premier bébé, j’étais dans l’inconnu, comme toute primipare qui se respecte. Je pensais vivre la même chose que la plupart des femmes, à savoir arriver à la mater de longues heures avant d’accoucher, avoir droit à la péridurale, avec sages-femmes et kiné à mes côtés, les unes pour m’assister médicalement, l’autre pour m’aider à respirer au bon moment. Finalement, j’ai accouché 30 minutes après avoir mis les pieds à l’hôpital et j’ai eu beau demander la péri, on m’a dit «Pas possible, madame, c’est trop tard, bébé est là !». Voilà ce qui arrive quand on se dit que ce serait dommage de réveiller son homme pour rien un samedi matin si ça n’était en fait pas le bon moment !
Puis comme je suis sympa, quand je me décide à lui dire qu’on devrait peut-être y aller, je lui laisse encore le temps de prendre un bain et de boire son café, bref dans le genre «Je suis incapable de reconnaître quand il est vraiment temps de se grouiller les miches», je me posais déjà en maître il y a 9 ans !
Pour mon deuxième bébé, je m’étais dit que j’allais être un peu + prévoyante et arriver bien à l’avance pour avoir la péri. Malheureusement mon gyné – parole d’évangile à mes yeux – m’ayant dit qu’il était temps de partir quand les contractions seraient espacées de 5 minutes, j’ai attendu ce moment mais il n’est jamais venu ! Je contractais toutes les 10 minutes depuis des heures et tout d’un coup, la brune qui sommeille en moi s’est dit que toutes les 10 minutes pendant 6 heures correspondait peut-être à toutes les 5 minutes pendant 3 heures. Le temps d’appeler l’homme au boulot, d’attendre son retour, de conduire la future grande soeur chez mes grands-parents, hop, les eaux se perdent dans la voiture et j’accouche 15 minutes après notre arrivée à la maternité. Là, je n’ai même pas posé la question de la péri, de toute façon j’étais incapable de parler, j’avais juste l’impression de mourir !
Donc pour mon troisième bébé, j’étais vraiment persuadée que je serais là à temps. J’ai d’ailleurs carrément envisagé de me faire hospitalisée dès la première contraction ressentie mais comme j’ai contracté pas mal tout au long de la grossesse, j’aurais été contrainte de prendre une chambre à l’année ! Malgré tout, c’était des contractions «non productives» et encore la veille, même le monitoring ne laissait pas présager un accouchement imminent ! En tout cas, je voulais absolument la péri – oui, je sais, la péri, c’est un peu obsessionnel chez moi – pour éviter de souffrir le martyre une nouvelle fois. Ben oui mais on ne se refait pas, hein… avec des contractions qui commencent à 5 heures du mat un lundi, ce ne serait pas cool de devoir réveiller les enfants en pleine nuit ! Pour le chupa, j’ai contracté 6 heures, donc en me basant là-dessus, je fais mon planning : réveiller la maisonnée vers 7h30, conduire les kids à l’école et être encore dans les temps, genre 2 heures à l’avance. Ha ben oui mais non ! Tout d’un coup, ça s’accélère vachement et vers 7h20, je me dis que je peux faire une croix sur la péri mais je suis encore certaine d’arriver à la mater !
Tout le monde se réveille tranquille, moi je douille un max mais je fais bonne figure devant mon fiston qui apparait dans la chambre et me glisse un timide «Tu as mal au ventre, maman?»… oui, mon coeur, va vite en bas avec papa… à 3 minutes près, il assistait à un film d’horreur en direct, le pauvre ! Mon chum comprend qu’il est temps… de partir à l’hôpital et j’ai beau lui dire que non, c’est plus possible, il s’en va quand-même mettre la valise dans la voiture. Je lui répète que non, on ne va nulle part mais je pense qu’il est dans un tel état de stress qu’il n’écoute pas. Il repart donc en bas pour conduire les enfants chez la voisine et le temps qu’il remonte, nous sommes 5 à la maison ! Je vais éviter les détails gores – genre que pour le nettoyage, l’homme a joué à Dexter – et me limiter à vous dire que mettre soi-même son enfant au monde, seule dans sa salle-de-bain, c’est juste… énorme, inimaginable, ahurissant, dingue, émotionnellement intense et totalement magique ! Une expérience improbable qui, heureusement, se termine bien car si la princesse s’était trouvée en souffrance ou le cordon autour du cou ou que sais-je, je n’aurais pas été jusqu’à m’auto-césariser à l’aide d’un couteau de cuisine à la Mac Gyver et l’issue eut peut-être été nettement moins heureuse ! Bref, tout est bien qui finit bien, premier saut à l’élastique pour elle, premier tour en ambulance toutes sirènes hurlantes pour nous 2 et avec une arrivée aussi fracassante dans la vie, je ne doute pas un instant que cette enfant ait un destin merveilleux !