A la tombée du jour, le ciel d'automne prend vie
Il est un temps où les saisons passent presque normalement. Et ici, nous voici venu l'automne. Déjà me direz-vous !! Mais c'est tant mieux, car voici le moment de réaliser les bonnes affaires de la rentrée. C'est aussi l'occasion d'observer les couleurs changeante et chatoyante de la nature comme ces quelques feuilles d'hêtres roussies prématurément. De circonstance, ce passage pour la contemplation est un moment de rêverie et de mélancolie fort. Et c'est ce que nous propose l'auteur anglais Jon McNaught dans une exploration de petits riens. Pour cela, il dépeint ici les faits et gestes de personnages comme vous et moi, ou presque ! Bienvenue dans à Dockwood, petite banlieue sans histoire, où un garçon de cuisine dans une maison de retraite prépare les repas des pensionnaires. Et pendant ce temps là, un livreur de journaux termine sa ronde. Deux histoires prisent dans l'arrière-saison et misent en image dans une élégance fine, douce et subtile. Une révélation automnale !
De petites vignettes en petites vignettes, le silence raisonne. Du bleu léger au rouge-orangé, ce sont ici les couleurs de l'automne. Écoutons cette ode avec attention, et rêvons. Ne cherchez pas une intrigue palpitante ou un quelconque rebondissement. Il ne s'agit là que de successions d'instants presque insignifiant mais tout juste vibrant. Très peu de dialogues pour ces deux « nouvelles » où le fil conducteur reste l'automne.
Jon McNaught nous oriente à capter la délicatesse et suivre ce lent changement que nous offre chaque année, l'automne et ce dans un très bel album !
Automne, de Jon McNaught aux éditions Nobrow, 2012
Titre original : Dockwood, traduit par Judith Taboy
Lauréat du Prix Révélation à Angoulême, 2013.Dans le cadre de l'opération " La BD fait son festival " organisé par Price Minister, je donne une note de 15/20. Merci PM !
Vous pouvez lire d'autre avis ayant participé à cette même occasion en cliquant sur les liens ici, là, là et là.
Et sans oublier l'avis de Mango, de jerome, de Mo', et de Cristie.
Bonne lecture,
OliV